Ghinzu marque, en ce début de printemps, l’un des retours les plus attendus de la scène rock belge. Cinq ans après avoir délivré l’incontournable « Blow », le quintet reprend les armes. Première constatation : rien n’a changé. L’énergie du combo est restée intacte et sa capacité à concocter des mélodies imparables risque à nouveau de faire des jaloux. « Mirror Mirror » est composé de douze morceaux taillés sur mesure pour les foules déchaînées et les radios. Les influences manifestes de Muse, Radiohead et The Strokes ne sont jamais loin (« Take It Easy », « Mirror Mirror », « Dream Maker », « The War Is Silent »…) même si Stargasm et ses potes tentent de les couvrir par un décalage et une décontraction propres à la formation.
Seconde constatation : quelque chose à changé. Les arrangements sont bien plus propres sur eux. Les chevaux de « Blow » ont laissé place aux pépiements des « Birds In My Head ». L’attaque cérébrale provoquée par « Til You Faint » est remplacée par les quelques salves synthético-spatiales inoffensives de « Interstellar Orgy ». « Mirror Mirror » tient essentiellement sa force des morceaux les plus puissants (« Cold Love », « Mirror Mirror », « Kill the Surfers ») mais se perd quelquefois dans une recherche mélodique un peu trop réfléchie (« Mother Allegra », « This Light »). Au Ghinzu posé, on préférera le côté obscur et crade du miroir, surtout lorsqu’il balance une tuerie comme « Je t’attendrai ». Un disque qui risque fort de prouver son efficacité sur scène, essentiellement.
Lien vidéo "Take it easy" : http://www.dailymotion.com/user/ghinzutv/video/x9jsl6_ghinzu-take-it-easy_music