Plus jeune, Thomas Fersen furetait sur les brocantes. Parmi un lot de bric et de broc en tout genre, il acheta une valise. Il ne s’en doutait pas encore, mais c’était celle de Mary Poppins. Remplie d’ustensiles hétéroclites, elle dévoila assez rapidement ses pouvoirs surnaturels. Depuis cette époque, cette valoche ne le quitte plus ; et après sept albums, on se demande quand même s’il n’a pas abusé de ses pouvoirs. A chaque création, il l’ouvre et découvre de nouveaux compagnons pour parfaire son univers abracadabrantesque. Pour ce « Trois Petit Tours », Fersen y va à la grosse louche et nous balance de l’ukulélé gondolant, du banjo farceur, voire même une fanfare complète ou une batterie de casseroles. Tout est bon pour faire du bruit et l’homme n’est pas avare d’expériences à partager. Son univers sonore fleure bon le fantasmagorique, surtout que les textes pondus par le Français sont écrits à la lueur d’une chandelle magique. « Trois Petits Tours » est du Fersen pure souche, reconnaissable entre mille ; un opus qui devrait ravir ses fans et exaspérer ses détracteurs. N’étant ni l’un ni l’autre, il aura fallu que je tende une oreille distraite et manifeste un brin de naïveté pour parvenir à m’enfiler l’intégralité de l’elpee. Définitivement ‘too much’, Fersen dépasse les bornes, mais c’est apparemment sa marque de fabrique. A la limite il est saoulant. Les premières impressions d’ivresse sont cependant fort sympathiques, mais à force, provoquent des maux de crânes inopinés… Une bonne âme aurait-elle un alka-seltzer à me filer, par hasard ?