Gruff Rhys peut se targuer d’avoir inscrit Super Furry Animals sur la carte des formations galloises les plus notoires du rock. Cependant, depuis 2005, il mène, en parallèle, une carrière en solitaire. “Babelsberg” constitue son cinquième opus solo, un disque pour lequel il a décidé de revenir sur le label anglais Rough Trade.
Lors des sessions d’enregistrement, l’artiste s’est quand même entouré de collaborateurs, dont quelques amis, parmi lesquels figurent Kliph Scurlock (batteur chez Flaming Lips) ou encore Stephen Black, notamment aperçu aux côtés de Cat Le Bon. Mais surtout, il a invité le BBC National Orchestra of Wales, soit un ensemble de 72 musiciens. De quoi nuancer le concept d’album solo…
Sans surprise, les 10 morceaux de cet album sont richement instrumentés. Des cordes, des cuivres et des tas d’autres instruments contribuent aux morceaux, en fonction des circonstances. Mais toute cette instrumentation est destinée à mettre en exergue la voix de dandy gallois. Et sur cette musique apparemment enjouée, il vient poser des textes post-apocalyptiques. Tout au long de cet LP, Gruff Rhys ressuscite les meilleurs moments de la pop anglaise. On pense à Jarvis Cocker, Damon Albarn, voire aux Beatles. D’ailleurs, à l’instar de ces derniers, il parvient à pondre des mélodies qui restent solidement et longtemps ancrées dans le crâne...
En gravant “Babelsberg”, Gruff Rhys tutoie à nouveau les sommets. A écouter sans modération malgré des textes à déconseiller aux dépressifs. D’ailleurs si vous parvenez à en faire abstraction, cette musique devrait vous permettre de démarrer votre journée sous les meilleurs auspices…