Ces deux jeunes gens de Brooklyn ont mis deux ans pour concocter cet étrange disque. Cette collection entièrement instrumentale (excepté les intermèdes parlés d’une petite frappe new-yorkaise) s’appuie sur des beats minimalistes, des couches de synthés et de guitares. Evan Mast et Mike Stroud ne changent pas la recette d’un pouce tout au long du disque. Un travail tout entier consacré aux textures de sons, à des mélanges où il est bien difficile de distinguer les instruments. A l’arrivée on obtient un drôle de produit qui évoque la musique classique, le heavy métal des années 80 et la musique de jeux vidéo. Cet opus démarre fort par par « Seventeen Years », qui fait un peu penser à une rencontre entre Europe et Daft Punk. Pour la suite, le disque nous réserve à boire et à manger ; mais tout de même quelques moments de pur plaisir auditif comme « Crips », « Everest », « Bustelo », « Germany to Germany », « Cherry ». Des chansons mélancoliques à souhait où nos gaillards démontrent une belle maîtrise mélodique. Un disque innovant qui vaut le détour malgré les inévitables passages plus dispensables.