Pussy Galore est né au beau milieu des années 80. En cinq années et autant d’albums, le groupe peut se targuer d’avoir influencé une cohorte de formations, de Beck au Yeah Yeah Yeah’s. A l’issue du split de ces furieux punk/rockers, deux entités aux destins et à la reconnaissance inégale vont naître : Jon Spencer Blues Explosion et Royal Trux. L’un pour y macérer dans les marais suintants du blues, mais pimentés de rock; l’autre pour y plonger dans les caves poisseuses de l’undergound punk. C’est au sein de cette branche radicale que Royal Trux a poursuivi son aventure jusqu’en 2001, année où ces compagnons d’infortune se sont séparés après moult remous, en laissant une discographie intègre, mais empreinte du Do It Yourself propre aux structures keuponnes. Et comme, on est (naît ?) musiciens pour la vie ou on ne l’est pas, chacun y est allé de son nouveau projet. D’un côté Weird War (voir quelque part sur le site) et… RTX. Focalisé sur Jennifer Herrema, femme qui nous donne la quasi certitude qu’Axl Rose n’est peut-être pas tout à fait l’homme qu’il prétend (la bosse dans le short...?), “Transmaniacon” a le mérite de faire patienter, dans sa première moitié tout au moins, tous les fans de Guns and Roses en mal d’un nouveau “Appetite for destruction”, la guitare de Slash en moins. Ensuite, le groupe livre un tout autre paysage musical, passant d’un rock alternatif mélodique digne du moins bon Dandy Warhols à un rock punk digne d’une b.o. d’un jeu de planche à roulettes. 20 ans pour en arriver là !