Souvent, l’album de reprises cache un gros souci : une facture d’électricité à payer, un contrat de label dont on veut se débarrasser, une panne d’inspiration,… Tous les mois des types se fendent de ce genre d’exercice, avec plus ou moins de bonheur (dernier en date : Neal Casal). Paul Weller, lui, se moque bien du quand dira t on : de toute façon ça fait bien longtemps qu’il ne vend plus de disques. Et puis les covers, il connaît : The Jam s’était fendu de « David Watts » des Kinks ou encore « So Sad About Us » des Who. Pareil pour les Style Council. L’exercice, il connaît. Alors pourquoi insister ? Parce qu’il aime ça, point barre. Et c’est encore mieux si les chansons ne lui plaisent pas forcément, comme c’est le cas ici ! Enregistré au Studio 150 d’Amsterdam (d’où ce titre), cette collection de 12 reprises permet à l’Anglais de s’amuser tel un gosse à jouer et chanter Sister Sledge ( !), Neil Young, Bob Dylan, Gil Scott-Heron, Aaron Neville et les Carpenters (!!). L’intérêt, c’est que pour une fois Paul Weller ne nous bassine pas avec les Small Faces et les Beatles, et c’est déjà pas mal… Du bon boulot, anecdotique mais plaisant pour les fans.