Fondée il y a déjà 20 ans, Lankum est une formation dublinoise réunissant les frères Lynch, Cormac Demody et Radie Peat. Le concept est simple : rendre ses lettres de noblesses à la musique ancestrale irlandaise. Le patronyme Lankum s’inspire d’ailleurs de « False Lankum », une ballade folk chantée par l’Irlandais John Reilly, au début du XXIème siècle,
Pour son deuxième album, paru sur le label britannique Rough Trade, le groupe reprend les choses là où il les avait laissées. Simplement, outre les adaptations des morceaux traditionnels irlandais, il s’attaque aussi au folklore écossais. A l’aide de cornemuses, de différents types d’accordéons (le concertina ou encore le bayan), de flûte irlandaise et d’instruments plus conventionnels (guitare, basse, banjo, …), les Irlandais réactualisent ces hymnes mythiques. Enfin, pas toujours. Certains morceaux adoptent davantage un profil classique. A l’instar de « Bear Creek » qui nous ramène un siècle en arrière dans les campagnes celtiques. Mais c’est lorsqu’il incorpore des touches modernes que Lankum est le plus intéressant. Un véritable tour de force qu’il réalise tout au long de « The Wild Rover », une piste caractérisée par un crescendo à la cornemuse, mais abordée dans l’esprit d’un Godspeed You ! Black Emperor voire Silver Mount Zion. Et puis également en proposant des ballades folk bien contemporaines, comme ce « The Young People » qui aurait pu figurer sur un elpee de Tunng.
Cet LP a reçu de nombreuses critiques favorables, tant au sein de la presse musicale spécialisée (NDR : notamment Mojo) que des médias traditionnels (The Guardian, The Independent, …). Un avis ? « The Livelong Day » est un album à découvrir absolument !