Un piano fait le malin, martelé d’une main de dentellière par une cousine à Chan Marshall : c’est magique, comme un disque de Wim Mertens joué par les Fiery Furnaces. La stratégie de la rupture selon White Magic ? Ne jamais prendre la musique pour acquise, rester sur le qui-vive. White Magic rime presque avec White Spirit : après eux le déluge, l’arche de Noé et la conquête d’un nouveau monde. Où le folk et le rock sont vierges de tout cliché, sans tics et sans mimiques. C’est beau, la tabula rasa. Dans un élan religieux, White Magic ouvre les portes de nouvelles perceptions, et la cage aux oiseaux. Six alouettes, qu’on ne plumera pas. Elles sont trop belles et trop bizarres, sifflotant dans l’air brumeux d’un jour sans fin, et voilà le bing bang. White Magic, mais encore ? Ecoutez : vous comprendrez.