Chanteur et guitariste, Thorbjørn Risager est né au Danemark. Son style ? Le r&b. Il a monté son backing group en 2003. Avant de signer chez Ruf, en 2014, il publiait sa discographie sur son propre label, Cope. C’est à cette époque qu’il baptise son band, le Black Tornado, un combo qui implique un gratteur, un claviériste, une section rythmique et une section de trois cuivres. "Come on in" constitue son 4ème opus pour Ruf.
Graveleuse et naturellement puissante, la voix de Risager sert de socle à l’expression sonore. Et on s’en rend compte dès le morceau d’entrée, également titre maître. Le Scandinave puise une bonne partie de son inspiration dans le blues originel qui émane du delta du Mississippi. A l’instar des brillants "Last train" et "Never givin' in". Sur le premier, il se sert d’un bottleneck, alors que claquements de main, rythme tribal et changements de tempo irrésistibles alimentent le décor sonore. Le second se distingue par une conjugaison complexe entre cordes, percussions, orgue et cuivres, une synergie que transperce la voix, en profondeur de Thorbjørn. Dépouillé, "Sin City" est chargé de feeling. Mélancolique, "On and on" en devient presque lugubre. "Two lovers" baigne dans la douceur, alors que "Nobody but tue Moon" émarge carrément à la pop. Les interventions aux cordes sont brillantes, tout au long de "Over the hill", un jump blues saturé de swing. Blues/rock explosif, "Love so fine" est découpé dans des riffs réminiscents de Deep Purple. Oui, oui ! Même que la guitare s’autorise un billet de sortie qui s'évade vers les sommets. Blues roots pur et dur, I'll be gone" est tramé dans les cordes acoustiques et se distingue par un envol final à la slide.