« Mind hive » constitue déjà le dix-septième elpee de Wire. Et s’il recèle quelques titres percutants, il se révèle plus velouté que rugueux. Plusieurs plages se nourrissent généreusement de synthés, à l’instar des atmosphériques « Shadows » et « Unrepentant », réminiscente du Floyd circa « The final cut » ou du final « Humming », les oscillations électroniques somnolentes se mêlant aux grattes sous reverb’, mais sur un tempo flemmard.
On retrouve cependant le véritable Wire sur plusieurs pistes. Ainsi, chant incisif et rythmique soutenue épousent parfaitement un esprit bien punk tout au long de « Be like them ». « Cactused » est imprimé sur un tempo new wave. « Oklahoma » oscille entre noisy et gothique, dans l’esprit de « 154 ». L’hypnotique « Hung » synthétise, en 8’, l’œuvre de Wire, une compo étrange, à la section rythmique percutante, qui mêle construction lente de textures de guitare et bandes préenregistrées. Enfin, cerise sur le gâteau le très pop « Off the beach » bénéfice d’une jolie mélodie qui n’est pas sans rappeler l’incontournable « The 15th ». Sans quoi, on épinglera encore les lyrics, qui traitent aussi bien du sort des réfugiés, fustigent le néo-libéralisme ou s’inquiètent de la montée du populisme. Même si ce n’est pas le meilleur album de Wire, il tient parfaitement la route.