“Eponyme” constitue le deuxième elpee de Josy & The Poney. Un disque qui s’ouvre par une intro d’une trentaine de secondes et s’achève par un « Epilogue : Manège A3 » de 17 minutes, un morceau purement expérimental, inspiré sans doute par le « Revolution 9 » des Beatles, mais avec boucles et bruitages électroniques. Mais franchement, après l’avoir écouté une fois, on n’a vraiment plus envie de recommencer l’épreuve.
Bref, attardons-nous plutôt sur les 7 autres plages qui rivalisent toutes de valeurs hippiques. Ben oui, parce que tous les titres de cet LP se réfèrent au poney, alors que le contenu, à double tranchant quand il n’est pas teinté d’humour noir ou encore pimenté d’insinuations lubriques, traite tour à tour de sexisme, du statut des femmes dans la société, de l’intégrisme ou du radicalisme politique… Dommage, cependant, qu’on ne distingue pas toujours bien les paroles, parfois étouffées par l’instrumentation. Probablement un problème de prod ou de mixing.
Musicalement, Josy & The Pony puise ses sources dans les sixties. Aussi bien le garage (The Seeds, tout particulièrement), le surf rock (The Shadows, The Tornadoes) que le yéyé (« Deux chevaux Mustang » rappelle ainsi le « Harley Davidson » de Gainsbourg, chanté par Bardot en 67). Mais également les eighties. A travers le punk/pop francophone si bien incarné par Lio ; « Ânon petit con » évoque même, quelque part, un certain « Banana split » (NDR : les puristes citeront plutôt Edith Nylon ; à vos encyclopédies !). Et puis les nineties. A cause de cet orgue vintage, rogné, dont les sonorités nous replongent dans l’univers d’Inspiral Carpets. Ou d’un synthé bricolo qui lorgne manifestement vers Stereolab. Mais le résultat tient parfaitement la route, la plupart des compos libérant une énergie bien rock’n’roll tour à tour lancée au trot ou au galop…