En vingt années d’existence, le projet de Jérôme Didelot compte plusieurs albums dont « Parcelle brillante » constitue déjà le 6ème.
A l’instar de « Dérivation », titre atmosphérique qui ouvre l’elpee, la pop d’Orwell est richement instrumentée. Les cordes, les cuivres, les nappes de claviers se succèdent et/ou s’entremêlent au gré des titres. Derrière le chef d’orchestre, on compte plus d’une dizaine de collaborateurs dont Armelle Pioline (Holden, Superbravo), qui participe aux chœurs sur « Jamais assez ». Le natif de Nancy assure le chant des paroles qu’il a écrites. Pour ces dernières, il s’est inspiré des textes de l’écrivain américain de science-fiction Theodore Sturgeon. Si l’instrumentation est toujours aussi ample, les influences changent au fil des morceaux. Et par conséquent, les ambiances, aussi. On relève des traces de jazz sur « Rien ne pourra ne pourra me rendre sage », d’autres de musique africaine sur « Jamais Assez ». Parfois on pense à la formation hexagonale François & the Atlas Mountains ou encore à Orval Carlos Sibelius (la touche psyché en moins). Enfin, la production de « Parcelle Brillante » est particulièrement (trop ?) léchée. D’ailleurs, il faut bien avouer que s’il fallait émettre un bémol pour cet album, c’est clairement son manque de folie, cette absence de coup d’éclat qui lui communiquerait davantage d’âme...