La découverte d’un projet porté par le label montréalais Constellation suscite toujours son lot d’interrogations. Depuis maintenant plusieurs années, l’écurie débusque des artistes qui ne s’inscrivent dans aucune case. Difficile d’adhérer à l’ensemble du catalogue tant les expérimentations proposées sont diverses et parfois poussées à l’extrême.
Joyfultalk appartient à cette catégorie de formations qui offrent ce type d’aventure sonore à laquelle il est difficile de rester insensible. Derrière ce patronyme et cette pochette colorée (issue d’une fresque murale) se cache Jay Crocker, un musicien originaire de la Nouvelle-Ecosse, au Canada. Sur ce troisième opus intitulé « A Separation of Being », il poursuit sa redéfinition de la musique. A l’aide d’instruments de sa création et, surtout de synthé, il propose une musique futuriste aux influences psychédéliques. Divisé en trois plages de sept, huit et seize minutes, Joyfultalk développe des nappes synthétiques qui tournent et finissent par vous hypnotiser. Particularité : on n’y décèle quasiment aucun crescendo...
Si l’écoute de “A separation of being” peut paraître indigeste à certains (elle l’a été en ce qui concerne votre serviteur), cette forme d’expérimentation a le mérite d’exister et de pousser toujours plus loin les limites de la créativité. On peut compter sur Constellation pour continuer à nous sensibiliser aux évolutions musicales...