En prenant connaissance, au sein du booklet, de la liste des invités prestigieux qui ont participé à la confection de cet opus, on est en droit d’attendre une œuvre de qualité. La présence de Ryan Adams, Sean Lennon, de membres de Wilco et de musiciens de Sufjan Stevens, ainsi que du producteur Mark Ronson et celui de The Walkmen a quand même de quoi laisser pantois. Bref, il faut croire que Richard Swift était sûr de son coup.
Toujours établi dans son Oregon natal, Richard Swift a aussi convié quelques spectres. Notamment ceux de Randy Newman, Paul McCartney ou encore son idole de toujours Prince. En fait, s’ils ne sont pas présents, ils hantent constamment cette œuvre. Echafaudée sur un axe batterie/piano/basse, sa musique courtise également un zeste de banjo, du mellotron ainsi que des claviers susceptibles de déraper dans le délire (« Hallelujah, Goodnight ! ») ou dans l’espace galactique. Sa force mélodique est intacte. En extrapolant, ces chansons auraient peut-être pu être composées par les Beatles, si le quatuor existait encore en 2009. Ce cocktail de classique, d’étrange et d’émotion permet à la musique d’atteindre une autre dimension. Bref, revenons donc sur terre pour le point d’orgue de cet elpee, « The Atlantic Ocean » une ballade enregistrée à New-York sous la houlette de Mark Ronson. Autre perle, « Ballad of Old What’s Name » a reçu la participation de Sean Lennon et de membres de Wilco. Le label Secretly Canadian n’en n’est plus à une merveille pop près. Après avoir propulsé les ultra-doués Jens Lekman, Damian Jurado et Scout Niblett, il continue de prendre soin de nos oreilles. Et on ne peut que le remercier.
Responsable de quelques elpees déjà très réussis, à ce jour (NDR : notamment « The Novelist », « Walking Without Effort » et « Richard Swift as Onasis »), Richard Swift vient de réaliser son œuvre la plus aboutie à ce jour : « The Atlantic Ocean ». Qu’on se le dise !
Depuis quelque temps, la musique des 70’s est remise au goût du jour. Mais le plus intéressant, c’est que le résultat tient la route. Il est même souvent excellent. Sans doute parce que ce sentiment d’intemporalité a refait surface. Et que les artistes cherchent à nouveau de décrocher un ‘classique’. ‘Let the record go on’ comme le chante si bien Richard, au sommet de sa forme, sur « Ballad of Old What’s Name »…