A l’instar de Thee Oh Sees (dont ils ont assuré la première partie), King Gizzard ou de Ty Segall, Frankie and The Witch Fingers appartient à cette catégorie de formations qui gravent des albums à la pelle. Depuis six ans, ce band originaire de Los Angeles, en parfait métronome, publie un long playing chaque année. Enregistré en cinq jours, « Monsters Eating People Eating Monsters » constitue donc son sixième.
« Activate », morceau qui ouvre l’opus, plante magnifiquement le décor, en nous réservant sept minutes de psyché/rock stimulées par des percussions exotiques. Et le trio yankee a le bon goût de poursuivre son parcours par des pistes d’une efficacité redoutable. Les riffs de guitare font mouche et la voix nasillarde de Dylan Sizemore se cache sous des effets vintage. Les titres se succèdent sans perdre en intensité, atteignant leur point d’orgue lors de l’excellent « Simulator », au cours duquel lequel le guitariste martyrise sa guitare, mais parvient toujours à retomber sur ses pattes.
Frankie and The Witches est le type de formation qui nous fait espérer encore un peu plus la réouverture des salles de spectacles. Vu l’énergie véhiculée par ce combo tout au long de cet LP, assister à un de ses concerts peut devenir un excellent moyen pour décompresser…