Vu le patronyme, on aurait pu imaginer que les Finnois de Winterborn évoluaient dans les mêmes sphères que Nightwish. Absolument pas ! Le groupe se complait dans un style qui navigue quelque part entre power metal à l’allemande et heavy traditionnel. Le combo débarque de ses froides contrées, un deuxième album sous le bouclier. La sortie de « Cold Reality », leur premier opus, leur avait permis d’assurer la première partie de Doro, lors de sa tournée européenne, en 2006. On ne retiendra pas grand-chose de ces prestations à la limite de l’insipide.
A l’instar du précédent elpee, « Farewell to Saints » est loin d’être un monument d’innovation. Faut dire que les structures des morceaux ne diffèrent guère. Mais si les six protagonistes ne manifestent pas une originalité débordante, l’efficacité de certains riffs et les jolies nappes de claviers relativement discrètes, rendent l’ensemble finalement très accessible et facilement assimilable. Rien à voir avec Opeth, Riverside ou Porcupine Tree, bien entendu. On navigue plutôt dans des eaux sonores semblables à Rage, Iron Savior voire même Edguy. Les quelques apaisantes ballades ont été particulièrement soignées, et constituent paradoxalement un des points forts de cette rondelle qui bénéficie d’un mixage compact et carré.
Si certains amateurs de Power metal symphonique devraient trouver leur bonheur à l’écoute de ce « Farewell to Saints », les fans de rock burné risquent fort de rester complètement insensibles à ce type de musique…