Palberta est un trio féminin réunissant Ani Ivry-Block, Lily Koningsberg et Nina Ryser. Issu de New-York, il nous propose son cinquième elpee.
Première constatation, les harmonies vocales échangées entre les trois filles sont remarquables. Suffit d’écouter les premières secondes de « Fragile place », entonnées a cappella, pour s’en rendre compte. Expérimentale, baroque, la musique est bien plus difficile d’accès. Un peu dans l’esprit des débuts de Throwing Muses voire des Slits. Certains titres sont répétitifs jusqu’à l’obsession. D’autres sont sculptés dans le post punk. Ou prennent un malin plaisir de changer constamment de tempo. Mais l’opus recèle également des plages complètement décalées. A l’instar du final « Before I got here », qui intègre une fanfare. D’« All over my face », une piste abrasive qui lorgne vers le funk blanc de Shriekback. De la valse « The cow ». Et comme elles aiment l’humour vache, elles nous invitent prestement à aller se faire cuire un œuf sur « Eggs n’bac’ ». Le dadaïsme à le Devo, on le croise sur « Hey ». Sur les 16 titres, on a même droit à un morceau de 18’. Sept d’entre eux ne dépassent d’ailleurs pas les 2’. Cependant, c’est ce contraste saisissant entre les harmonies vocales et l’instrumentation qui forge l’originalité de cette musique…
Pour votre info, sachez que les nanas n’hésitent pas à s’échanger les instruments, suivant les compos. Sans quoi, « Palberta5000 » constitue l’album le plus pop de cette formation active sur le circuit D.I.Y. et underground yankee depuis près de 10 ans.