« Bloodstone » constitue le second opus de Thomas Frank Hopper. Originaire de Bruges, il militait, auparavant chez Cheeky Jack. Son backing group implique un guitariste, un bassiste et un drummer. Lui se réserve le chant, l’autre guitare, et surtout la lap steel, mais il se charge également de la composition et de la production.
Essentiellement blues/rock, même si le synthé a aussi parfois voix au chapitre, les compos de cet elpee peuvent se teinter de funk (« Sweet black magic sugar babe ») et même de psychédélisme (« Into the water » et un surprenant « Tatanka », une chanson d’amour dont certains accents semblent empruntés au « Spirit in the sky » de Norman Greenbaum). Fred Lani est venu donner un bon coup de gratte sur « Bad business », une piste qui alterne bien le moelleux et le caustique et au cours duquel on reconnaît bien la patte du leader des Healers. Et si le single « Dirtyliscious » percute à la manière de The Black Keys, les titres les plus blues semblent hantés par le 1er elpee du Led Zeppelin ; même que parfois, la voix de Tom monte dans les aigus à la manière de Robert Plant, mais sans pour autant atteindre la hauteur du dirigeable. Un souvenir de plus de 50 ans, quand même…