A l’instar de MNNQNS, Dye Crap est issu de Rouen. L’an dernier, le line up est passé d’un trio à un quatuor. Résultat, le band compte aujourd’hui deux guitaristes.
Son premier elpee est éponyme et il s’ouvre par « My shits », une piste dont le tempo new wave et les riffs de grattes cristallins nous replongent dans l’univers d’Indochine, mais aventurier. Puis les événement se musclent et mettent le turbo sur trois morceaux garage bien énervés. Si « Candies » émarge carrément au grunge, « Enemies » oscille entre ce genre et le shoegaze, une longue piste imprimée sur un tempo martial ! Les accents noisy/pop, on les rencontre lors des passages les plus atmosphériques (Galaxie 500 ? Swervedriver ? Chapterhouse ?), et même carrément ténébreux (Jesus & Mary Chain ?) sur l’excellent « Daily routine », une compo paradoxalement soulignée de chœurs angéliques. Parfois, dans la même compo, le groupe n’hésite pas à changer de rythme. A l’instar d’« Abandon ship ». D’une durée de près de 6’, elle se nourrit à la fois de références pixiesques et de prog. Côté lyrics, Dye Crap traite de l’alcool et des jeux vidéo… et pas du parfum des roses, c’est une certitude…