Considérée autrefois comme une icône de l’alt rock, Liz Phair est tombée bien bas. Déjà que son dernier elpee, « Funstyle », faisait pâle figure, mais alors « Soberish » ne ravive certainement les espoirs qu’une aussi longue attente aurait pu susciter. Alors que de nombreux médias, même spécialisés, ont bien voulu nous faire croire qu’il était de toute bonne facture...
Sur les 11 plages de cet opus, seul le spectral « Soul sucker » qui ose s’aventurer dans la pop expérimentale, se distinguant par d’excellentes harmonies vocales, et la pop song entraînante à coloration sixties « Bad kitting », tramée sur un riff de gratte sèche, sortent la tête de l’eau (NDR : du lot ?) On retrouve çà et là, ces riffs de guitare acoustiques, souvent bien torchés, mais en général les morceaux sont tellement insipides, qu’ils ne pourraient revendiquer qu’une programmation sur la bande FM, le dédoublement des voix, parfois vocodées, accentuant l’impression d’être en présence de compos revendiquant une sélection pour l’Eurovision…