Durand Jones and the Indications
Deux ans après avoir gravé « American Call Love », qui avait révélé le groupe américain au public européen, et à peine 6 mois après la sortie de l’album solo d’Aaron Frazer (batteur/chanteur), Durand Jones and the Indications nous propose son troisième opus. Comme sur ses précédents elpees, la formation basée dans l’Indiana répète ses gammes soul en marchant dans les pas de Curtis Mayfield, Otis Redding et Charles Bradley. On retrouve tous les éléments caractéristiques du style : la voix langoureuse et sensuelle de Durand Jones, l’omniprésence des cuivres, des guitares funk ou encore une basse caoutchouteuse. L’instrumentation est enrichie d’une belle section de cordes. Et c’est nouveau !
Pourtant, alors qu’elle pourrait se contenter de tirer parti de son expérience, la formation américaine se réinvente et agrémente sa musique de touches disco, à l’instar de l’excellent « Witchoo ».
En outre, alors que sur le long playing précédent, les textes reflétaient un engagement politique marqué par la mandature Trump, « Private space » privilégie les paillettes et le thème de l’amour, thème qui alimente 95% des morceaux soul…
Une fois encore, Durand Jones and the Indications se fend d’un excellent opus. Une discographie sans fausse note. Pour notre plus grand bonheur !