Les Fatals Picards sont-ils vraiment drôles ? Ont-ils ce talent, que le nombre croissant de fans semble revendiquer ? Personnellement j’en doute. Sur la trace de Bobby Lapointe, les VRP ou les Nonnes Troppo, les Français balancent des calembours bien plats sur une musique, somme toute, basique. Mais là où les ancêtres précités ont marqué leur époque, Les Fatals Picards usent, plus qu’ils n’amusent. Suite au départ d’Ivan au micro, c’est Paul qui le remplace au pied levé. Une mouture fraîchement constituée qui s’attaque donc à tout ce qui lui passe l’esprit : l’amour, la mort, le foot, le rock, etc. Le combo se moque de tout. Sauf de lui-même. Un peu lâche, non ? Les Fatals Picards méritent-ils donc la stèle qu’ils revendiquent ? Une fois de plus j’en doute. Et si en certaines circonstances le doute profite ; ici il serait le fruit d’une lourdeur excessive plutôt que d’une qualité indéniable.
Au bout de trois chansons, on a les boules. Et il y en a douze (NDR : des chansons, hein !) Fallacieusement sympas, faussement comiques, les textes se veulent drôles voire burlesques, mais nous incitent rapidement à zapper. Pas que la musique soit en cause, mais leurs lyrics. Aussi basiques et bâtards que chez Elmer Foot Beat. Hanté par de semblables références, je préférerai aller me cacher. Les Fatals Picards ne se contentent pas d’uriner partout, ils se conduisent comme Rantanplan ou Gai-Luron en énervant tout le quartier par leur conneries et aboiements agaçants.
Après une chronique pareille, je vais encore me faire des amis, tiens…