Fils de parents d’origine mexicaine, Jess Sylvester a grandi à San Francisco et a choisi son patronyme en hommage à son père, marin. Paru sur le label Hardly Art (NDR : fondée par Sub Pop, cette écurie recèle des pépites telles que Lala Lalan, La Luz, Protomartyr, …) « Hella Love » agrège musique centrale/sud-américaine et psychédélisme californien. L’artiste chante d’ailleurs, tour à tour en anglais ou en espagnol, selon morceaux.
En guise d’intro, « Fanfare » se nourrit de claviers et de cuivres tout en véhiculant des accents mariachis. Jess s’enfonce dans l’hémisphère Sud, et goûte au tropicalisme brésilien à travers « Luz des Faro », une compo qui fait également la part belle aux cuivres. Parfois les claviers s’autorisent un écart dans le kitsch, à l’instar de « Minuet for the Mission » ou « Outerland ». Mais ce sont surtout les effets psychédéliques et relaxants libérés par l’expression sonore qui créent l’addiction. D’ailleurs, après avoir écouté cet elpee, on a envie de ré-appuyer sur la touche ‘play’ ! A l’aide de sa télécommande. Car, ensoleillé, cet opus incite au farniente tout en sirotant un mojito…