Si on tient compte de Throwing Muses, de 50 Foot Wave et de son parcours solo, Kristin Hersh doit avoir gravé plus ou moins 25 albums et une belle volée d’Eps.
Découpé en 7 plages, « Black pearl » joue sur les atmosphères. Une œuvre particulièrement électrique, mais également complexe et parfois empreinte de mystère. La guitare grince, rugit, gémit, hurle. Sinistre, la basse rampe, sature, rebondit. Mais le drumming ne se contente pas de pilonner, il fédère. Ce n’est qu’au fil des écoutes, que les compos dévoilent leurs subtilités. Elles se chargent d’intensité, menacent, reprennent leur souffle, serpentent et finissent par exploser, alors que la voix tour à tour éraillée, rauque, désarmante, amère ou rêveuse de Kristin, épanche toute sa mélancolie...
Le long playing recèle cependant deux instrumentaux. Tout d’abord le titre maître, puis le final, « Double barrel ». Une plage hantée par Sonic Youth (« Blush »). Et puis une valse, « Hog child », un tempo que l’on retrouve régulièrement dans l’œuvre de Kristin Hersh.