On ignore si le départ des violonistes Sarah Neufeld ainsi que –plus récemment– de William Butler (NDR : le frangin de Will) a déforcé Arcade Fire, mais manifestement, ses derniers albums deviennent de moins en moins intéressants. Parmi les défections, on pourrait également citer celle du multi-instrumentiste Owen Pallett, même s’il n’a jamais réellement figuré au sein du line up. Et pourtant, Will Butler et Régine Chassagne sont toujours au commandement, mais l’inspiration commence à faire défaut.
Et c’est une nouvelle fois le cas sur « WE », le sixième opus du band canadien qui à l’instar du précédent, « Everything now », manque de bonnes chansons, et surtout de mélodies. En lieu et place, on doit se farcir des morceaux hymniques, qu’on imagine facilement repris en chœur au sein d’un stade ou lors de festivals. Or, il faut reconnaître que torcher de bonnes chansons et de superbes mélodies, c’était la force du combo. En outre, les synthés envahissent un peu trop l’expression sonore. Pour la rendre plus dansante, et même parfois virer carrément au disco ; les musicos ne lésinant pas sur les arrangements sophistiqués, luxuriants, parfois même symphoniques.
Présenté sous la forme d’un concept album, produit par Nigel Godrich (Radiohead), ce long playing propose deux parties : une face ‘Je’ et l’autre ‘Nous’ (« We ») ; et le tout est subdivisé en 7 sections. Une formule pompeuse qui rappelle la prog des 70’s. Tiens curieusement, Peter Gabriel participe aux backing vocaux sur « Unconditionnal II ».
Finalement, le plus intéressant procède des textes qui font, en quelque sorte, un état des lieux de notre monde fracturé, tourmenté et malade de la violence…