Trio australien (NDR : il est issu de Melbourne), Camp Cope nous propose son troisième album. Un opus dont les lyrics traitent, notamment, des relations amoureuses, et tout particulièrement des échecs ainsi que des aventures secrètes, mais également de la confiance qui vous rend invincible. Georgia Maq, la frontwoman a d’ailleurs déclaré que toutes ses chansons étaient des tragédies grecques. En fait, bien que réunissant deux filles et un gars, la formation se déclare ouvertement féministe. Ainsi, sur son elpee précédent, elle dénonçait le sexisme qui règne au sein de la scène musicale.
Hormis le morceau d’entrée, « Caroline », et le titre final « Sing your heart out » (NDR : auquel Courtney est venu donner un petit coup de gratte), le reste du long playing est essentiellement tramé sur les cordes acoustiques et semi-acoustiques. La valse « One wink at a time » et « Blue » émargent même carrément à la country. C’est la section rythmique basse/batterie qui communique les impulsions groovy aux compos. Ainsi, sur l’épique morceau de clôture, elles tournoient autour de la voix de Georgia Macq, une voix ample, chaude et puissante, susceptible de se muer en falsetto (« The mountain »), mais dont le timbre et les inflexions, parfois enrobée d’harmonies vocales vaporeuses, peuvent faire penser à Alanis Morissette. Malheureusement, le cœur de cet LP manque de ce relief qui rend les pistes dangereuses, mais tellement grisantes. Il aurait peut-être fallu électrifier un peu plus les parties de guitare…