Alon Magen, alias Magon, est israélien et il nous le rappelle en intitulant son troisième LP, « A night in Bethlehem », un disque qui fait la part belle au psychédélisme, manifestement inspiré du Pink Floyd de Syd Barrett. Même sa voix devient sinusoïdale sur « Fire on fire ». Et des pistes comme « Gabi came in » ainsi que « Ashley’s bend » nous replongent carrément dans l’univers d’« Ummagumma », malgré la présence de synthés (« Astronomy Domine »).
Cependant Magon a aussi le bon goût de varier les plaisirs. La ligne de basse se révèle ainsi énigmatique sur « This man », mais aventureuse sur le titre maître, une compo rythmée et traversée de bruitages cosmiques.
Mélopée, « To Sam with love » se distingue par ses sonorités de gratte aquatiques (Connan Mockasin ?) alors que tout au long de « Death creeps in », une piste stimulée par une rythmique entraînante, la voix d’Alon adopte un ton déclamatoire, comme de nombreux groupes de la nouvelle scène britannique et tout particulièrement irlandaise. Si l’enlevé « Miracle whips » est stimulé par un drumming vivifiant, il est également caressé par des tonalités de gratte carillonnantes. Des tonalités qu’on retrouve sur « Song number 5 », une plage qui évolue au sein d’un climat proche de Beechwood. Même la voix rappelle celle de Gordon Lawrence…
Un bien bel album !