Pour la première fois, Eric Falce est seul au chant pour le nouvel LP de My Concubine, « Comme elles s'en vont ». Lizzy Ling, qui avait déjà remplacé Pascale Kendall, a disparu de la circulation. Cependant, le drummer Loïc Mourin et le bassiste Mathieu Denis sont toujours fidèles au poste.
Sur ce disque, Eric nous parle d'amour de manière moins détournée. Une déclinaison cynique de cet état qui nous traverse vu sous différents angles : quand ça fonctionne, quand ça fonctionne moins, quand ça ne fonctionne pas du tout. L'amour en fuite, entre deux êtres, l'amour de soi, rêvé, l'amour de la vie, du monde, l'amour dans la vie et l'amour des autres sont les thèmes que l’on rencontre dans ce disque aux relents parfois baudelairiens. L’amour ne se limite donc pas au plus classique entre deux personnes. Il est pluriel, multiforme, contrarié ou absolu.
Brigitte Fontaine est, passée faire un petit tour, lors des sessions. Sur « L'eschatologie » elle prononce le mot ‘merde’. C’est le ton d’une saine révolte, animant le disque. D’ailleurs sur ce long playing, My Concubine explore une musique plus toxique, plus frontalement rock.
Le titre maître qui ouvre l’opus parle des choses qui changent au fil du temps, qu’elles soient bonnes ou mauvaises.
Le spectre de Gainsbarre plane tout au long de cet album. A cause de l’écriture au second degré de la poésie, des idées noires et de la provocation. Une poésie subjective en parfaite communion avec une musique élaborée.
De nombreux cuivres (NDR : notamment trompette et trombone) enrichissent les morceaux, et deviennent même envoûtants en intro de « Hibernation sentimentale ».