« De rouille et de sang » constitue le premier album de la formation montpelliéraine. Au sein du line up figurent des musicos qui ont manifestement de la bouteille. Dont deux guitaristes : Motch, ex-OTH (actif de 1978 à 1991) et Ludovic Crès, l’ancien gratteur des Naufragés. Et puis le drummer d’Electric Ducks, Fred Maggesi, ainsi que la chanteuse/bassiste Marielle Valenti, ex-Kotaké.
Découpé en 11 plages, cet opus se distingue par son contraste entre l’instrumentation énergique, agressive, et la voix mélodieuse, empreinte de sérénité de Marielle.
Des grattes quelque peu punkysantes alimentent « Paris Marylou ». Elle ses révèlent soignées tout au long de « Guérilla ». En fait, même lorsqu’elles adoptent un profil sauvage, elles n’altèrent ni n’assombrissent jamais les vocaux de la préposée au micro.
Les singles « Paris Marylou », « Sous La Dune » et le dernier « Tout Le Monde (Court) ») ont précédé la sortie du long playing.
Pas de temps mort entre les différentes pistes. Il n’est d’ailleurs pas conseillé d’écouter cet LP avant d’aller se coucher, le soir, mais plutôt le matin, au réveil, pour avoir la pêche toute la journée.
Contagieux, « J'ai Perdu mon Punk » opère un violent retour dans le passé. « Bruler les Gaz » sonne comme… Téléphone.
Signés Marielle, les textes –en français– abordent des thèmes variés, mais plutôt graves. Certains sont autobiographiques.
Marielle constitue la colonne vertébrale de la formation. C’est elle qui écrit toutes les chansons et elle s’en sort plutôt pas mal.
Du rock français hypervitaminé !