Silence dans la salle. Le rideau se lève. Colin Meloy s’avance sur le devant de la scène, entouré de ses Decemberists. Derrière eux sont plantés de sublimes décors. Le prélude s’échappe des baffles. Des acteurs fantomatiques, invoqués par le narrateur, entrent en scène. Acte 1. « The Hazards Of Love » ou les dangers de l’amour. William et Margaret, les héros du conte, entrent en scène. Deux âmes sœurs que rien ne peut séparer. Acte 2. Une reine vengeresse approche. Finie la quiétude des deux tourtereaux. Fallait pas se promener dans la forêt. S’ensuit la quête tourmentée de William pour retrouver son amour. Une quête qui trouve son aboutissement au coeur d’un quatrième et dernier acte qui balaie toute conception du ‘Happy Ending’.
Pour leur cinquième ouvrage, The Decemberists nous fait à nouveau le coup de l’album-concept. D’ailleurs, au sein de « The Hazards Of Love », ce ne sont pas tant les compositions de la formation qui enthousiasment véritablement. En fait, l’intérêt de la galette repose essentiellement sur l’écriture de Meloy qui, de disque en disque, ne cesse de parfaire sa plume. Il parvient ici à nous entraîner dans un conte très imagé et passionnant de bout en bout. « The Hazards Of Love » est une œuvre ne comportant aucune pause entre les morceaux et qui s’écoute donc d’une traite, de la même manière qu’on se plonge dans un (bon) film.
The Decemberists publie d’ailleurs ce 8 décembre 2009 une version vidéo de la galette. Intitulé « Here Come The Waves : The Hazards Of Love Visualized », le film sera disponible via iTunes.