A l’issue de l’enregistrement de ce « Still life in decay », la bassiste, Alianna Kalaba, a cordialement pris congé du groupe. Elle laisse la place à Jonathan van Herik, membre fondateur, de retour au sein du line up. En espérant que cette ligne de basse fuzzée très caractéristique soit préservée. Car tout au long de « Still life in decay », le cinquième elpee de Facs, c’est elle qui donne la coloration à l’expression sonore.
Découpé en 7 pistes, cet opus s’ouvre par « Constellation ». Fantomatiques, les sonorités de guitare apparaissent puis disparaissent au sein d’un climat angoissant. Ces sonorités oscillent entre le cosmique et la noisy venimeuse sur « When you say ». Et sont dispensées en boucle tout au long de « Slogan », alors que le vocal de Brian Case devient incantatoire.
Légèrement indus et menaçant, s’achevant dans une forme d’ambient, « Class spectre » est imprimé sur un tempo implacable, martial. Une structure que l’on retrouve sur le morceau final « New flag », une plage de 10’ déchirée épisodiquement de stridulations émises par la six cordes. Plus lent et méthodique, le titre maître s’achève également dans l’ambient…
Côté lyrics, Case aborde les thèmes de la démission, du cynisme, de la lutte des classes (NDR : dont le marxisme), la recherche d’identité et la perception d’une société devenue décadente…