Pour enregistrer son troisième elpee studio, Fatoumata Diawara a reçu le concours de Damon Albarn (Blur). Outre l’une ou l’autre partie vocale et ses synthés, il coproduit six plages de l’opus. Mais il n’est pas le seul invité à avoir collaboré aux sessions d’enregistrement. Ainsi, la chanteuse néo-soul Angie Stone pose sa voix rauque sur l’hymne à la famille « Somaw ». Mathieu Chedid (-M-) apporte également sa contribution et s’exprime notamment en spoken word’ sur « Massa den ». Le rappeur ghanéen Kwame Ametepee Tsikata, aka M.anifest, contribue à l’hommage à la fraternité sur « Mogokan ». La pop star nigériane Yemi Alade est de la partie sur « Tolun ». Le jazzman cubain Roberto Fonseca siège derrière le piano tout au long de « Blues ». Enfin, la chorale américaine Brooklyn Youth Chorus enveloppe « Sete » et « Moussoya de remarquables chœurs angéliques. Sans oublier les éclats de guitare wah wah de Fatoumata qu’elle dispense plus généreusement en seconde partie de l’album.
Pour Fatoumata, « London Ko » se traduit par ouverture d’esprit entre traditions mandingues (Bamako) et sonorités synthétiques contemporaines (Londres). Tout au long de cet opus, elle évoque la violence faite aux femmes (l’excision), leur émancipation, la crise de la jeunesse malienne, les conflits armés, les enfants soldats et tout ce qui ronge l’Afrique…
En mêlant afro, jazz, pop, électro, hip hop, funk, dub et reggae, la chanteuse, musicienne, danseuse et comédienne nous entraîne à travers une odyssée aux couleurs vibrantes et à la croisée des cultures…