Neuf musicos ont participé à l’enregistrent de ce « Frontiers’ edge », un Ep découpé en 6 plages. Au sein du line up figurent un bassiste, trois percussionnistes, un drummer, un trompettiste, un claviériste et puis les deux leaders, le saxophoniste baryton Jared Tankel et le guitariste Tom Brenneck.
Pas de chanteur, la musique est exclusivement instrumentale et elle est le fruit d’un cocktail énergique entre jazz/rock, funk, afro-beat et proto-metal. Percussifs et bien cuivrés (NDR : vous vous en doutez), les compos pourraient aisément servir de B.O. pour des séries TV ou des films. A l’instar de « Curled steel », une piste infiltrée par un subtil filet d’orgue qu’on imagine aisément sonoriser une série policière des 70’s. De « Crescent Blade » également, plutôt des 80’s, du style ‘CHIPS’. Ou encore de « KRITN », pour un long métrage à suspense, une plage serpentueuse caractérisée par le drumming syncopé et l’intervention très free du saxophone de Jared. Claviers rognés et poussées de cuivres alimentent « A passage to « Ashinol », un morceau qui communique des vibrations empruntées à l’Orient Express. Enfin la mélodie du titre maître est tramée par la guitare, qui s’autorise pourtant des accès de pédales wah-wah, alors que les cuivres presque mariachi s’échappent régulièrement de l’ensemble. Des cuivres qui soufflent à l’unisson sur l’intrépide « Devil doesn’t care ».