Jeremy Earl, la tête pensante de Woods, a d’abord envoyé les boucles de claviers, de guitare et de percussions, qu’il avait créées, à ses compères Jarvis Taveniere et John Andrews. Puis ces deux derniers ont commencé à communiquer leurs idées, avant que le trio ne commence à composer. En studio, Woods a alors reçu le concours de John Andrews à la pedal steel ainsi que Kyle Forester au saxophone et au piano électrique (Würlitzer). En résulte un douzième opus, baptisé « Perennial » sur lequel figure 11 plages dont quatre instrumentaux, qui nous entraînent au sein d’un univers multicolore, ensoleillé, nostalgique et propice au rêve, mais surtout sophistiqué que certains médias n’ont pas hésité à qualifier de psych folk. Les harmonies vocales sont particulièrement soignées ; ainsi, celles dispensées sur « Sip of happiness » rappellent The Communards.
Le tout est saupoudré d’accents dispensés ça et là, de jazz, de dub, de soul, d’électro et même de country (cette pedal steel). On imagine la présence d’un saxophone et d’un mellotron sur « The seed », mais la piste est tellement éthérée qu’on ne distingue plus vraiment les instruments. Bref, une œuvre agréable à écouter mais dont votre serviteur ne fera certainement pas le disque de chevet…