Du line up originel des Pretenders, il ne reste plus que la chanteuse, auteure, compositrice et guitariste américaine, Chrissie Hynde. Le batteur Martin Chambers a cédé ses baguettes à un certain Kris Sonne. Définitivement ? Aucune idée ! En fait, le groupe a connu pas mal de changements depuis sa naissance en 1978, dont deux musiciens, membres fondateurs, sont décédés d’une overdose. Et puis, c’est le guitariste/multi-instrumentiste James Walbourne qui co-signe les compos, depuis « Hate for sale », paru en 2020. Si la voix de Chrissie est toujours aussi superbe, inimitable, claire et plaintive à la fois, sur certains slows (NDR : l’opus est équitablement partagé entre pistes bien rock et ballades mélancoliques qui évoquent ses amours perdus), les accès de guitare dégoulinants de Walbourne (« Domestic Silence », « Just let it go ») sont pour le moins anachroniques. Mais lorsque sa gratte s’intègre parfaitement à l’ensemble (« Vainglorious », « Losing my source of taste », « Let The sun come in », seul titre optimiste), on retrouve le son originel des Pretenders.
Parmi les plages les plus intéressantes, on épinglera encore « Merry widow » qui vire au psychédélisme, à mi-parcours, « The copa », aux accents surf balnéaires et enfin, « I think about the daily », dont les arrangements de cordes ont été confiés à Jonny Greenwood (Radiohead, The Smile).