Votre serviteur doit avoir assisté à une dizaine de concerts accordés par Joe Bel, une Lyonnaise aux cheveux roux et aux yeux noisette qui lui avait d’ailleurs accordé une interview en 2015.
« Family tree » constitue son second elpee. L’arbre familial est un arbre généalogique remontant jusqu’au XVIIIe siècle, mais surtout se réfère au grand-père paternel, Narcisso, né à Izmir en Turquie en 1916 et décédé en 1995, alors que Joe n’avait que 8 ans. Elle lui rend hommage en expliquant simplement son histoire dans « Ladino » (la langue des Juifs séfarades espagnols). Elle raconte qu’il parlait cet idiome avec les parents de l’artiste, mais pas avec elle. Et utilise le même langage tout au long de « Morenika », une chanson douce, touchante et surtout très belle comme elle seule est capable de la chanter, en s’accompagnant à la sèche. Elle pourrait chanter en allemand ou en japonais, en grec ou en turc (pour faire référence à ses origines) tellement sa voix traverse les frontières, les sons, les langues. Mais elle interprète les autres morceaux en anglais ou en français. A l’instar de « Your Own Hands » qui ouvre cet album, « The Secret », « Montréal » et « Two Weeks », autres plages à épingler au cours desquelles son folk empreint d’émotion, aux mélodies entêtantes et aux couleurs méditerranéennes touche délicatement les cœurs…