Thot, dieu égyptien de l'écriture et de la science. Patronyme adéquat pour un projet radicalement expérimental, affilié à l'electro-garage. Même si elle a pu compter sur de précieuses complicités, cette réalisation belge est essentiellement portée par un seul homme, Greg Fray. Le bonhomme lance des idées intéressantes et ne manque pas d'audace dans les aventures sonores et le développement réussi d'ambiances post-rock parfois envoûtantes. Mais le tout est fort handicapé par un chant systématiquement exaspérant. On ne peut que souhaiter à Thot de maintenir le cap d'une voie musicale intéressante, tout en concédant à l'esthétique quelque partage du pouvoir. A surveiller.