Le logo de Wallace Records véhicule un véritable symbole : Marcellus Wallace. Ben oui, souvenez-vous du ‘Pulp fiction’ de Tarantino. Car l’écurie italienne ne fait pas dans le détail. En effet, les artistes qui y sont signés privilégient un goût certain pour l’expérimentation. Parmi les moins anonymes, on peut citer X-mary, ZU, Bachi Da Pietra ou encore Mulu. Mirko Spino en est le fondateur. Une boîte qu’il a montée en 1999. Objectif : rendre des couleurs à la musique alternative italienne. Faut dire qu’elle en en avait bien besoin. Toute proportion gardée (NDR : j’insiste sur cette précision), Wallace Records pourrait incarner le pendant italien d’Ipecac.
« Fula Fula Fular » est paru en 2008. Un mini album disponible uniquement en vinyle chez Mandaï Distribution. Il fait suite à deux long playings. En mêlant toute une série de styles oscillant du krautrock à la noise, R.U.N.I parvient à concocter une musique très alternative. Les vocaux sont acérés. Les mélodies déstructurées. On pense parfois à Deerhoof ou au Singe Blanc, mais en moins délirant. Bref, on est en présence d’un joyeux bordel sonore sur ressorts. Mais le plus étonnant procède de cette capacité à rendre les mélodies particulièrement tourmentées et contagieuses. Et après plusieurs écoutes, on se surprend même à les fredonner. Vous rendant même de bonne humeur. « Se Vooi Un Bassista » et « Eppore Mi Cambio Le Mutande Tutti I Giorni » en sont les plus belles illustrations. Partagé en sept plages, « Fula Fula Fular » ne va pas au-delà de la demi-heure. Juste assez pour pouvoir apprécier le groupe à sa juste valeur...