Les Finlandais de Deathbound ne sont pas vraiment des perdreaux de l’année puisque Twighlight, la première mouture de ce groupe brutal death/grindcore, a vu le jour en 1995 et que deux de ses trois membres (Petri ‘Pete’ Seikkula à la guitare et Sami Latva à la batterie) sont aussi impliqués au sein du groupe black métal expérimental Havoc Unit (connu jadis des amateurs de black métal sous le nom d’… And Oceans). Quant à Kai ‘Kaitsu’ Jaakkola le vocaliste, il n’est pas non plus inconnu des amateurs de musique extrême puisqu’il place ses borborygmes gutturaux au sein, entre autres, de The Duskfall.
Vous dire que Deathbound est le groupe le plus original du monde serait un mensonge éhonté. Au contraire, vous ne trouverez rien ici que vous n’ayez pas déjà entendu ailleurs. Par contre, si le brutal death est votre style de prédilection et que vous n’avez pas peur de la redite, « Non Compos Mentis » pourrait très bien trouver une place de choix au sein de votre collection de rondelles argentées et sanguinolentes. Car, dans le style, il faut avouer que Deathbound est plutôt efficace. En proposant quatorze titres pour seulement une trentaine de minutes de musique, on se doute bien que le power trio ne s’encombre pas de détails pour aller à l’essentiel de sa démarche. Un death métal ultra-speedé dont les sonorités rappellent autant l’œuvre d’Entombed que des premiers albums d’Hypocrisy, le tout gonflé d’une brutalité que ne renieraient pas Napalm Death ou Nasum. Dans les grandes lignes, c’est ce que vous réserve « Non Compos Mentis », si d’aventure, vous décidez de vous l’enfiler dans vos feuilles de chou blindées.