Wallace Records est une écurie italienne indépendante dont les artistes militent dans l’alternatif de l’alternatif de la noise, du folk, de l’électro-rock, du post-rock, du free jazz, et j’en passe. Mattia Coletti y est hébergé. Un jeune musicien du cru, âgé de 25 ans, responsable de 3 albums, à ce jour, pour l’écurie transalpine. « Pantagruele » n’est pas un nouvel elpee, mais un Ep 6 titres, dont la durée n’excède pas les 22 minutes. Déjà que je ne suis pas trop branché sur la variété issue de la botte méditerranéenne et encore moins par sa scène métal (NDR : et ici je pense tout particulièrement à l’atroce Linea77), mais ce n’est pas ce type de musique qui va faire avancer le schmilblick.
Partagé en 6 plages, dont une en fin de parcours ressemble plus à une divagation bruitiste, cet Ep sensé tremper dans folktronica lo-fi est d’un ennui mortel. Au fil de l’écoute on risque même de tomber en état de léthargie. Rarement une petite demi-heure ne m’aura parue aussi longue. Les compos n’ont aucun relief, même lorsque Coletti y pose sa voix. Son cocktail de cordes acoustiques et d’effets électro ne décolle jamais et très souvent s’égare dans des interludes dissonants et totalement inutiles. J’ai pu lire que sa musique recelait des traces psyché héritées de Syd Barrett voire Vincent Gallo. Désolé, mais cette réflexion fait injure à la folie douce sonore manifestée par le regretté leader de Pink Floyd. Alors quelle utilité réserver à cet Ep ? Un fond sonore pour la relaxation ? Peut-être. Ou en mangeant des antipasti. Bref, un zéro pointé musical sur toute la ligne. N’est pas Tex La Homa qui veut.
Mattia a peut-être impressionné la ‘mama’ mais son œuvre aurait assurément dû rester confinée au sein de la ‘famiglia’. Analogies italiennes inutiles formulées sous forme de clichés, me répondrez-vous ? Peut-être. A l’image de sa musique, alors…