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The tragic Tale of a Genius Spécial

Écrit par Luc Herpoel
&

« The Tragic Tale of a Genius » est le fruit du projet solo de Red Boy, membre fondateur et éminence grise des Hollywood Porn Stars. Ce projet, il l’a baptisé ‘My Little Cheap Dictaphone’ à cause de l'orientation lo-fi (en opposition à hi-fi) empruntée par sa musique, à l'origine. My Little Cheap Dictaphone se décline sous la forme d’un trio (un quatuor sur les planches) que les règles et conventions intéressent peu. Entre folk de cabaret et rock déjanté, l'univers théâtral de ce groupe originaire de Liège est plus qu’intéressant.

Red Boy est un obstiné. Depuis trois ans, il veut écrire un opéra rock. Il y a travaillé ardemment. Il aurait même cassé sa tirelire pour y parvenir. En outre, il a réussi à attirer dans l'aventure d’autres chanteurs (NDR : et pas des moindres !) tels Jonathan Donahue de Mercury Rev, Ralph Mulder d'Alamo Race Track et Pall Jenkins de Black Heart Procession.

‘Ce n'est ni "Tommy" ou "The Wall", plutôt un conte moderne, explique Redboy. "The Tales Of Genius" trace la trajectoire d'un génie maudit. Avant d'écrire les chansons, j'ai lu les biographies de Brian Wilson des Beach Boys, de Johnny Cash et de Tom Waits. Ce qui m'a frappé, c'est le nombre de points communs qu'on peut retrouver dans leur parcours. Une enfance difficile, la reconnaissance critique, le sentiment d'aliénation et l'isolement dans un monde dont ils sont les seuls à posséder les clefs. Pour élargir le propos, le groupe s'est enfermé dans un chalet de Vielsalm. On se passait des films de David Lynch, de Lars von Trier ou d'Hitchcock et on jouait en improvisant’. Chaud chaud l’ambiance !

Le résultat de cette préparation surréaliste est un véritable chef-d’œuvre. Une histoire, un cabaret, un opéra rock/pop moderne qui raconte le parcours d'un artiste surdoué mais torturé par des démons intérieurs (Brian Wilson pour ne pas le nommer) décliné en treize morceaux de choix. Les envolées symphoniques côtoient les ballades pop du meilleur acabit. La réussite est totale. D’abord, les textes sont écrits de manière à vraiment frapper l’imagination. Ensuite, les mélodies sont variées à souhait, mettant en valeur toute la créativité et l’authenticité du projet. Dès la première plage, « Ouverture », on est pris au piège, capturé par cette musique théâtrale, envoûtante, imprévisible.

Chaque compo est une nouvelle création. Toutes les trois ou quatre minutes, on a l’impression que le rideau se lève et fait place à un nouveau numéro, différent des précédents. Quelle richesse !

L’ensemble des treize titres est indissociable ; mais on épinglera quand-même deux ou trois singles potentiels tels « He’s not there », « What are you waiting for » ou encore « Slow me down ».

Red Boy n’en a pas encore terminé avec son projet. Il a décidé maintenant de le monter et de tourner en compagnie d’un orchestre classique de trente musiciens. Le jeu en vaudra certainement la chandelle et les chançards qui sont parvenus à se procurer un ticket d’entrée pour les 7 et 8 mai à Bruxelles ou Liège ne le regretteront sûrement pas. 

Un des meilleurs et peut être déjà le meilleur album belge de l’année.

 

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