Pour Mitski, la Terre et ses habitants sont inhospitaliers…

Mitski sortira son septième album, « The Land Is Inhospitable and So Are We », le 15 septembre prochain. Aujourd'hui, elle en dévoile deux nouveaux extraits, « Star » et « Heaven », qui font suite au premier single « Bug Like an Angel », offrant un aperçu…

logo_musiczine

N’est-ce pas maintenant, Animal Collective ?

Animal Collective publiera son nouvel opus studio, « Isn't It Now ? » le 29 septembre 2023. Il a été coproduit et mixé par Russell Elevado (D'Angelo, The Roots, Kamasi Washington), une figure légendaire qui navigue au carrefour du hip-hop, de la soul et du…

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Béber

Béber

samedi, 29 août 2020 15:43

The cell

Avant de débuter sa carrière solo, David Allred pouvait se prévaloir d’une petite expérience comme musicien de studio et ingénieur du son. Il faut pourtant attendre 2015, avant qu’il n’enregistre ses premiers albums sous son propre nom. En parallèle, le natif de Portland (aujourd’hui installé en Californie) multiplie les collaborations diverses.

Un an après avoir gravé son dernier elpee, « The Transition », le multi-instrumentiste nous propose un Ep sept titres. Intitulé « The Cell » David y assure quasiment l’intégralité de l’instrumentation. Il a cependant et simplement reçu le concours d’un de ses compatriotes, compagnon de label, Peter Broderick (que l’on a déjà croisé aux côtés de Nils Frahms et Efterklang). Sur ce dernier opus, Allred alterne ballades au piano (« The Cell », « Nature’s Course ») et morceaux instrumentaux. Les ambiances sont atmosphériques, froides et évoquent les grands espaces. S’il fallait déterminer la nationalité du musicien, sans avoir pris connaissance de la bio, on opterait davantage pour l’Islande que pour les USA. Une plage comme « Full Moon » aurait, par exemple, pu figurer sur la bande originale du ‘Grand bleu’ ou de la ‘Marche de l’Empereur’. Et tout au long du lyrique « Lexington Hills », accompagné de Broderick, un beau crescendo à grand renfort de cordes finit par s’imposer…

Un dépaysement garanti grâce à ce survol des grands espaces… 

samedi, 22 août 2020 18:32

Yesterday is gone

Dana Gavanski est l’une des dernières signatures de l’excellent label londonien Full Time Hobby, une écurie au sein de laquelle militent, notamment, Timber Timbre, Micah P.Hinson, Tunng ou encore Jacco Gardner. D’origine serbo-canadienne, cette jeune songwritrice est née parmi une famille d’artistes. Et pour cause, son père est actif dans l’univers de l’industrie du cinéma et sa mère est peintre. Dana a longtemps hésité entre le cinéma et la musique, avant d’opter finalement pour ce dernier art. Elle a sorti un premier Ep en 2019 ; ce qui lui a permis de d’accomplir plusieurs tournées et d’assurer le supporting act, notamment de Damien Jurado.

A l’instar de son Ep, pour enregistrer son premier elpee, elle a reçu le concours de Mike Lindsay, une des têtes pensantes de Tunng. Dana cite des influences qui oscillent de King Crimson à Vashti Bunyan en passant par ses contemporaines Cate Le Bon et Aldous Harding.

Tout au long des dix morceaux qui figurent sur « Yesterday is Gone », elle parvient à communiquer ses émotions, grâce à une voix empreinte d’une grande sensibilité. Bien que basiquement acoustique, son expression sonore incorpore des sonorités électroniques et des instruments organiques. Et manifestement, la présence de Mike Lindsay y est pour quelque chose. Le psyché/folk de Dana Gavanski est donc riche ; et s’il mérite une attention particulière, il est nécessaire de s’y attarder voire d’y consacrer plusieurs écoutes afin de saisir la finesse des mélodies et la richesse de l’instrumentation.

Une petite découverte à suivre de près, dans le futur…. 

mercredi, 12 août 2020 17:23

Countless Branches

En 1969, Bill Fay grave son premier elpee. Il est éponyme. Il publie son deuxième opus, l’année suivante, « Time of the Last Persecution », deux disques qui passent totalement inaperçus. En 2004, le label anglais Wooden Hill exhume une série de maquettes enregistrées entre 1966 et 1970, sur un LP intitulé « From the Bottom of an Old Grandfather Clock ». Mais ce n’est qu’en 2009, grâce à la sortie de l’excellent « Life is people », que le songwriter est enfin reconnu pour son talent. Cette œuvre est double. Le premier disque est une compile réunissant d’ancien titres, le deuxième propose de nouvelles compos, enregistrées par le Londonien au sein de son propre studio ‘at home’…

Agé aujourd’hui de 76 ans, Bill est considéré comme un artiste de référence, au même titre que Léonard Cohen, Bob Dylan ou Ray Davies. Et lorsqu’on prend la peine d’écouter son œuvre, on comprend mieux pourquoi. Fay a un don unique pour torcher des ballades à vous flanquer des frissons partout…

« Countless Branches » constitue son tout nouvel opus. Bonne idée, l’Anglais a abandonné les autoportraits qui habillaient les pochettes de ces albums précédents. Une nouvelle fois, Bill Fay y démontre l’étendue de son talent d’écriture. A travers 10 morceaux dispensés en une petite demi-heure, il va droit au but et ne s’attarde jamais à masquer ses mélodies sous des tonnes d’arrangements. Sur la majorité des titres, sa voix, sa guitare et/ou son piano suffit à vous enchanter. Baignant au sein d’un climat empreint de mélancolie douce, ce long playing nous réserve, en outre, des titres imparables tels que « Your Little Face », « Times Going Somewhere » ou « Filled With Wonder Once Again ».

Touché par la grâce et la maturité, Bill Fay mérite manifestement cette reconnaissance, qu’il a si longtemps attendue…

mercredi, 12 août 2020 17:21

3 South & Banana

3 South & Banana, c’est le projet d’Aurélien Bernard, un Français exilé à Berlin. Producteur, compositeur et interprète, il a milité chez Vadoinmessico, formation qui a ensuite opté pour le patronyme Cairobi. Il nous propose son premier elpee. Et il est éponyme.

Découpé en 11 pistes, cet opus baigne au sein d’une pop teintée de psyché aux ondes positives. Seuls « Bâtons Mêlés » et « Avec Le Cœur » sont interprétés dans la langue de Molière. Et ils lorgnent manifestement vers François and the Atlas Mountains. Des compatriotes ! Les autres le sont dans celle de Shakespeare. Mais s’il fallait tracer un parallèle entre 3 South & Banana et un autre artiste hexagonal, on penserait plutôt à Orval Carlos Sibelius. Tout comme ce dernier, l’exilé berlinois est responsable de morceaux colorés, chantés sur un ton faussement nonchalant. Outre les instruments basiques, Aurélien tire également parti de sonorités insolites, probablement nés de la magie des synthés ; ce qui communique à son expression sonore un léger côté foutraque comme on aime…

Bref, non seulement le premier essai de 3 South & Banana est réussi, mais on vous invite à le découvrir. A défaut de city trip avorté pour cause de covid-19, optez plutôt pour ce trip psychédélique.

mercredi, 12 août 2020 17:19

Watch This Liquid Pour Itself

C’est en 2018 que Kaya Wilkins, aka Okay Kaya, se révélait suite à la sortie d’un premier album intitulé « Both ». La jeune Norvégienne exilée à Brooklyn est depuis parvenue à se forger un nom et a notamment eu l’occasion de collaborer avec le très prisé King Krule.

« Watch This Liquid Pour Itself » constitue le second album de la songwritrice scandinave, mais le premier paru sur label Jagjaguwar (Angel Olsen, Bon Iver, Sharon Von Etten…) Fondamentalement folk, sa musique intègre des éléments électroniques. Suivant les morceaux ils sont plus ou moins palpables. Parfois l’expression sonore vire à la dream pop, à l’instar « Helseven », qu’elle chante dans sa langue natale. Ou au trip hop, comme tout au long de « Popcorn Heart » et de « Stonethrow ». Mais en général, les rythmiques électroniques minimalistes alimentent des tempos langoureux destinés à souligner des accords de gratte acoustique et/ou une voix douce et paisible.

Bref, le second elpee de la New-yorkaise invite tout mélomane à passer une soirée agréable au coin du feu, dans un climat empreint de sérénité… quoique vu la canicule…

mercredi, 22 juillet 2020 09:47

Dream Hunting in the Valley of the In-Between

C’est avec un immense plaisir que l’on retrouve Man Man, sept ans après la parution de son dernier opus, "On Oni Pond”. Sa pop foutraque et loufoque nous avait fortement manqués.

La bande originaire de Philadelphie est donc de retour et vient de graver “Dream Hunting in the Valley of the In-Between”. Et autant le dire, rien de tel qu’un album de ce type en cette période pour le moins morose. La musique de Man Man est toujours aussi insaisissable. La voix éraillée de Ryan Kattner (alias Honus Honus) et le xylophone sont toujours aussi reconnaissables. Les Américains se plaisent à casser les codes. Ils parviennent à déstructurer leurs morceaux tout en préservant le sens de leurs mélodies. Sur ce dernier essai, ils n’ont pas lésiné sur les moyens et ont intégré une multitude d’instruments à la fête. Des classiques (guitare, basse, batterie, claviers, etc.), des moins conventionnels (ukulélé et marimba, notamment), mais surtout une section de cuivres. Aussi, outre la pop baroque qu’on leur connaissait, sur ce dernier LP, le groupe va pêcher ses influences sur d’autres continents et s’amuse à les incorporer à sa folie organisée. On pense notamment au plus latino “Inner Iggy”, au country “The Prettiest Song in the World” ou à l’oriental “Animal Attraction”.

“Dream Hunting in the Valley of the Valley” est une véritable bouffée d’air frais. Un album riche, déstabilisant, captivant qui mérite clairement le détour. Croisons les doigts afin de pouvoir admirer les performances scéniques de cette formation atypique. 

mercredi, 22 juillet 2020 09:45

A separation of being

La découverte d’un projet porté par le label montréalais Constellation suscite toujours son lot d’interrogations. Depuis maintenant plusieurs années, l’écurie débusque des artistes qui ne s’inscrivent dans aucune case. Difficile d’adhérer à l’ensemble du catalogue tant les expérimentations proposées sont diverses et parfois poussées à l’extrême.

Joyfultalk appartient à cette catégorie de formations qui offrent ce type d’aventure sonore à laquelle il est difficile de rester insensible. Derrière ce patronyme et cette pochette colorée (issue d’une fresque murale) se cache Jay Crocker, un musicien originaire de la Nouvelle-Ecosse, au Canada. Sur ce troisième opus intitulé « A Separation of Being », il poursuit sa redéfinition de la musique. A l’aide d’instruments de sa création et, surtout de synthé, il propose une musique futuriste aux influences psychédéliques. Divisé en trois plages de sept, huit et seize minutes, Joyfultalk développe des nappes synthétiques qui tournent et finissent par vous hypnotiser. Particularité : on n’y décèle quasiment aucun crescendo...

Si l’écoute de “A separation of being” peut paraître indigeste à certains (elle l’a été en ce qui concerne votre serviteur), cette forme d’expérimentation a le mérite d’exister et de pousser toujours plus loin les limites de la créativité. On peut compter sur Constellation pour continuer à nous sensibiliser aux évolutions musicales...

dimanche, 05 juillet 2020 09:34

Saint Cloud

Katie Crutchfield est considérée, au sein de la scène indie rock US, comme une songwritrice accomplie. Depuis 2010, cette ex-punk a gravé quelques superbes long playings en compagnie de son groupe, Waxahatchee (NDLR : à vos souhaits !). Tout au long de ses elpees, elle épanchait ses désillusions amoureuses sur des titres dynamisés par un rock énergique.

Pour ce cinquième opus, elle a décidé de faire le point sur sa vie, après avoir vécu un léger burn-out. Et d’en revenir à ses racines. Raison pour laquelle elle a choisi pour titre de cet LP, celui de la ville natale de son père (NDR : c’est en Floride !). En outre, elle y dévoile se problèmes d’addiction à l’alcool.

Et le résultat est épatant. Elle nous réserve, en quelque sorte, son œuvre de la ‘maturité’ ! Et plus que probablement un des albums de l’année 2020. Les plages de ce “Saint Cloud” sont sculptées dans une forme d’americana de haute facture, inspirées des terres brulées de son Alabama. Ligne de guitare cristalline, chœurs, tout y est. A fleur de peau, chargées de feeling, les mélodies sont superbes. La production est impeccable. “Can’t Do Much”, “Lilacs” ou encore “Hell” illustrent parfaitement le climat au sein duquel baigne “Saint Cloud”. Une exception qui confirme la règle, “Fire”. Pas que le morceau soit de mauvaise facture. Au contraire ! Il est même excellent. Cependant, il est imprimé sur un rythme proche du r&b.  

Réunissant 11 pépites, « Saint Cloud » est un disque à découvrir absolument ! Et Katie Crutchfield nous y confirme tous ses talents d’auteure-compositrice-interprète.

dimanche, 05 juillet 2020 09:32

Amputate Corporate Art

Lorsqu’il s’agit de hausser le ton, les formations belges n’ont clairement pas à rougir face à celles qui militent hors de nos frontières. Et The K., It It Anita, Cocaïne Piss ou encore Brutus en sont certainement de belles illustrations…

Il a fallu attendre cinq longues années avant que le combo liégeois ne décide de donner une suite à son premier opus. Durant cet intermède, Von Landau a notamment prêté main forte à Cocaïne Piss. Et puis le duo s’est mué en trio, puisque le bassiste Gregory Danger a rejoint le line up.

Produit par TIm Gieter (Brutus, Amenra) et paru sur label JauneOrange (Dan San, Glass Museum, Leaf House, ...) « Amputate Corporate Art » est d’une efficacité redoutable. Il envoie valser, a de la gueule et surtout constitue une fameuse bouffée d’air en cette période difficile. Hormis la ballade “Everything Hurts”, l’elpee nous plonge au sein d’un univers sonore qui mêle noise, punk et garage. Puissants et énergiques, les titres sont parfois hantés par le spectre de Nirvana. Et “Dominant Tracks” en est certainement la plus belle illustration. La voix de Sébastien est vindicative. Les riffs de basse sont percutants, alors que bruitiste, la gratte assène ses coups de griffes, en y laissant des éraflures à vif.

The K. se produira au Botanique le 30 septembre. Une belle opportunité pour retourner en salle afin d’y vivre un concert en ‘live’… 

jeudi, 18 juin 2020 18:46

Parcelle brillante

En vingt années d’existence, le projet de Jérôme Didelot compte plusieurs albums dont « Parcelle brillante » constitue déjà le 6ème. 

A l’instar de « Dérivation », titre atmosphérique qui ouvre l’elpee, la pop d’Orwell est richement instrumentée. Les cordes, les cuivres, les nappes de claviers se succèdent et/ou s’entremêlent au gré des titres. Derrière le chef d’orchestre, on compte plus d’une dizaine de collaborateurs dont Armelle Pioline (Holden, Superbravo), qui participe aux chœurs sur « Jamais assez ». Le natif de Nancy assure le chant des paroles qu’il a écrites. Pour ces dernières, il s’est inspiré des textes de l’écrivain américain de science-fiction Theodore Sturgeon. Si l’instrumentation est toujours aussi ample, les influences changent au fil des morceaux. Et par conséquent, les ambiances, aussi. On relève des traces de jazz sur « Rien ne pourra ne pourra me rendre sage », d’autres de musique africaine sur « Jamais Assez ». Parfois on pense à la formation hexagonale François & the Atlas Mountains ou encore à Orval Carlos Sibelius (la touche psyché en moins). Enfin, la production de « Parcelle Brillante » est particulièrement (trop ?) léchée. D’ailleurs, il faut bien avouer que s’il fallait émettre un bémol pour cet album, c’est clairement son manque de folie, cette absence de coup d’éclat qui lui communiquerait davantage d’âme... 

Page 9 sur 98