Cali travaille toujours plus et plus vite. Un an après avoir publié « L’âge d’or », il propose des « Choses défendues », septième album studio en treize ans seulement. Originaire de Perpignan, le chanteur ne chôme pas et offre une fois encore un disque plein de vie. Parce que c’est une constante chez Cali. Il le chantait sur son précédent opus ; de quoi symboliser son œuvre : c’est « La vie quoi! ». Comme d’habitude, il incite à emprunter les beaux chemins de la douceur tout autant que les sentiers vibrant de folies, de déraison. Et ce subtil mélange est tendre et bon.
Mais on reste malgré tout un peu sur sa faim. La raison principale ? Des paroles un peu moins juteuses dans cette poésie servie par le bel accent du Sud. Si la jolie naïveté du chanteur fait souvent sa force, elle est peut-être un rien trop présente tout au long de ces quatorze plages. « Sweetie » corrobore parfaitement ce point de vue. Sans être désagréables, on sent ces morceaux fragiles.
« Les choses défendues » manquent de surprises derrière ses singles qui mènent la cadence. « I want you » établit qu’il s’agit bien du Cali, de son style. « Je ne peux pas pleureur plus que ça » est LE titre de cet elpee. Mais derrière il manque une découverte susceptible de nous faire battre le coeur à la première écoute. Alors que lors du précédent LP, c’était le cas sur pratiquement chaque piste. Mais c’est sans doute ce qui fait le plus souffrir ces « Choses défendues » : la comparaison avec le sublime et merveilleux « L’âge d’or ». Cependant, l’émotion est toujours aussi forte. On sent un chanteur qui se livre à son public et s’imprègne du monde au sein duquel il vit. Et sur scène, il défend son répertoire de manière surprenante et grandiose. Bref, un artiste qui fait du bien, qui fait le bien, qui s’offre et donne envie de croquer dans « Les choses défendues ».