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Stéphane Reignier

Stéphane Reignier

vendredi, 12 mai 2023 17:18

Au sommet de sa forme !

Lors de la tournée qui a suivi la parution de « Division Bell », le deuxième opus studio depuis le départ de Roger Waters, votre serviteur avait eu l’immense chance d’assister au show du légendaire groupe britannique Pink Floyd sur la plaine de Werchter où avaient été déposées pas moins de 250 tonnes de matériel pour un concert déjà très réussi d’un point de vue technologique.

Près de 30 années plus tard, arborant fièrement 79 piges, la pierre angulaire du Floyd se produisait au stade Pierre Mauroy, également baptisé Decathlon Arena, une structure située dans la bourgade de Villeneuve-d'Ascq, commune de la Métropole européenne lilloise.

Une belle manière de boucler la boucle et de mettre fin à une certaine forme de frustration qui rongeait votre serviteur depuis tant d’années…

En forme de vaisseau translucide, l’édifice est non seulement visuellement impressionnant, mais il offre également différentes configurations en fonction du type et de la taille de l’évènement.

Un constat, entre dénonciations des violences policières, crimes de guerre et discours de politiques véreux, le sergent Waters est loin de s’être assagi.

La météo n’est pas nécessairement de la partie en cette mi-mai. Le trublion anglais se voit donc offrir le luxe de se produire à huis-clos, grâce à un toit mobile de 7 600 tonnes qui peut être refermé en trente minutes, si nécessaire.

Waters et son team vont monter sur une scène en forme de croix revêtue d’écrans gigantesques comme autant de points cardinaux qui va permettre à tout un chacun de profiter du set de manière identique. Une belle prouesse technique à souligner ! Et ce ne sera pas la seule !

Les spectateurs se sont pressés en masse, essentiellement des quinquas et sexagénaires aux cheveux poivre et sel. Normal quand on sait que l’artiste a été un membre actif de Pink Floyd dès 1965, comme bassiste, dans un premier temps, et parolier, chanteur et leader ensuite, après a mise à l’écart du chanteur, guitariste et compositeur, Syd Barrett.

En voix off et sur l’écran, Roger Waters insiste pour que les téléphones soient éteints. Il met aussi en garde le peuple sur ses prises de position. Prière à ceux qui ne les apprécient pas d’aller ‘se faire foutre au bar’. La messe est dite !

Vers 20h30, l’artiste entame son tour de chant par un subtil réarrangement de « Confortably Numb ». Une version down tempo diamétralement opposée à l’originale. Une signature personnelle, épurée et très sombre à la fois, où s’emmêlent projections de gratte-ciels désertés et gens qui déambulent sous des grondements de tonnerre incessants. On relèvera aussi cet ensemble de chœurs puissants qui gravitent majestueusement et font oublier la mythique Fender de Gilmour et ses solos dont il a le secret.

Lors des dernières gammes de cette composition mythique, les hélices d’un hélicoptère vrombissent de part et d’autre du stade. Aucun doute ne subsiste, ce sont bel et bien les deuxième et troisième segments de « Another Brick in the Wall » qui retentissent sous un lit de bombardement de slogans (forcément) idéologiques, le tout relevé par des lumières rayonnantes particulièrement impressionnantes.

Entouré de Jonathan Wilson et Dave Kilminster (guitares), Joey Waronker (percussions), Gus Seyffert (basse), Jon Carin (claviériste, multi-instrumentiste), Robert Walter (orgue), Ian Ritchie (saxophone) et des choristes Amanda Belair et Shanay Johnson, l’ex-boss de P.F., affublé d’un t-shirt noir moulant, manifeste une énergie phénoménale, mais n’en oublie pas son combat primaire : dénoncer les faits les plus abjects et crimes commis par le pouvoir en place. Tout un programme !

Peut-être aussi se rend-t-il aussi coupable d’excès de zèle. Le public est venu pour apprécier un spectacle dans son ensemble et pas forcément pour entendre des discours moralisateurs toutes les cinq minutes.

Cette première partie privilégie également des titres plus personnels comme « The Powers That Be » ou « The Bravery of Being Out of Range » interprétés au piano, insufflant beaucoup d’émotion et de légèreté au set. Des titres aux relents tristement célèbres allant des manifestations et divers débordements policiers (de l’Afro-Américain George Floyd à l’Iranienne Mahsa Amini), aux prises de parole d’anciens présidents américains, de Reagan à Trump. Sans oublier Joe Biden, qui, selon le discours du maître de cérémonie, ne ferait que commencer. L’avenir lui donnera peut-être raison…

Autre moment hors du temps, lorsque, tout en finesse et avec une humilité non dissimulée, Waters s’épanche longuement sur son ami de longue date, Roger Keith Barrett, cofondateur et leader de Pink Floyd, mieux plus connu sous le pseudo Syd Barrett, disparu en 2006 des suites d’une longue maladie. Les musiciens du groupe ont mis un terme à sa collaboration en 1968 en raison de son comportement de plus en plus erratique, principalement dû à une importante consommation de LSD.

Waters lui porte encore aujourd’hui beaucoup d’amour et de respect. ‘On rêvait de vivre un rêve et on l’a vécu. Ça s’est un peu gâté par la suite. Comme mon mariage d’ailleurs’ s’exclame-t-il d’ailleurs sous les cris hilares du public. Véritable icône de l'histoire du rock, Pink Floyd lui a d’ailleurs rendu un vibrant hommage à travers notamment l’album « Wish You Were Here », un opus sorti en 1975.

Waters s’exécute la gorge serrée à travers le triptyque « Have a Cigar » suivi du séculaire « Wish You Were Here » ou encore l’intemporel « Shine On You Crazy Diamonds » alors que Barrett et les membres originels de Floyd sont projetés en filigrane. 

Le spectaculaire « Sheep » et surtout son mouton géant tient la vedette à lui seul en survolant les spectateurs. Une chanson lourde de sens dans laquelle RW pointe du doigt la couche sociale la plus basse, le prolétariat, et y démontre comment le peuple est exploité au sein d’une société capitaliste, ‘à peine conscient du malaise dans l’air’ (‘only dimly of a certain unease in the air’).

Le mouton, rentré dans la bergerie, sonne le glas d’une première partie qui a tenu en haleine même les plus perplexes.

Après une vingtaine de minutes d’un entracte fort mérité permettant tant aux musiciens qu’aux spectateurs de se réhydrater, le plus rock’n’roll des Anglais revient sur les planches, plus combattif que jamais, et affublé d’une longue veste noire en cuir de type gestapo tout en arborant fièrement le brassard ‘marteaux croisés’ de « The Wall ».

A la grande surprise, cette fois, c’est un cochon gonflable qui sort de sa basse-cour, animal issu de l’album « Animals ». On peut y lire aisément ‘Fuck the poor’ (‘on emmerde les pauvres’) et ‘Volez aux démunis, donnez aux riches’. Le mammifère s’en donne à cœur joie virevoltant au gré de son instinct et n’a que faire de cette énième provocation.

Le puissant et grandiloquent « In The Flesh » est alors interprété, toute guitare hurlante. Les marteaux marchent au pas de militaires sur les nombreux écrans floqués, signe du symbole fasciste.

Le chanteur, après s’être exclamé comme un goret, met un terme à ce (triste) spectacle par un tir de mitraillette en direction du public, ranimant aussi dans la mémoire collective le débat des armes à feu aux États-Unis.

Sublime, le show réserve encore des visuels hors du commun, comme sur ce « Run Like Hell » ponctué par une vidéo d’un raid aérien de 2007 à Bagdad, qui avait causé plusieurs morts, dont deux journalistes.

« Two Suns In The Sunset » (cette plage figure sur « The Final Cut », le dernier elpee du Floyd auquel il a participé), permet à Roger de remercier chaleureusement les trois personnes qui revêtent de l’importance dans sa vie : Bob Dylan, sa femme Kamilah Chavis, et son frère John, décédé il y a peu de temps.

L’apothéose de ce spectacle procède d’un medley issu de « Dark Side Of The Moon », le huitième album studio, soit un « Money » illustré par ses images de liasses de fric, de cartes de crédit, etc. et interprété par le guitariste Jonathan Wilson qui se consacre ici au chant, « Us and them » et ses flashs photos sur des visages issus du monde entier, qui finiront par s’unir plus tard dans la soirée, « Brain dammage » et enfin « Eclipse », comme si la lune allait éclipser définitivement le soleil…

Les titres sont mis en lumière par des synthétiseurs stellaires, des solos de guitare à faire pâlir David Gilmour et des faisceaux lumineux recréant ainsi petit à petit les pyramides symbolisant la pochette de l’opus paru en 1973.

Seul bémol au tableau, l’absence de l’inimitable « Great Sky In The Sky », un morceau très apprécié des aficionados. Pour la petite histoire, dans sa version studio, la voix est celle d’une jeune chanteuse de 25 ans, Clare Torry tentant d’improviser un chant pour la musique composée par Wright. Elle est ressortie du studio, convaincue qu’elle n’y était jamais parvenue…

En guise d’adieu, on aura droit à une reprise de « The Bar », suivie de « Outside the » au piano, alors que l’ensemble de l’équipe en profite pour siroter des shots que l’on devine fortement alcoolisés. Un moment de communion surréaliste, magique et fragile à la fois.

Après environ deux heures trente d’un spectacle à marquer au fer rouge, les musiciens et le natif de Great Bookham saluent le public généreusement sous tous les angles de la scène pour se diriger ensuite vers les coulisses tout en continuant de jouer comme s’il s’agissait d’une fanfare de rue. Les caméras suivent cette mise en scène jusqu’à que ce le drummer donne le clap de fin par un solo sur sa seule caisse claire tenue en bandoulière pour l’occasion.

Un Roger Waters au mieux de sa forme qui signe là sans doute un des plus beaux concerts auxquels votre serviteur ait pu assister…

Un homme aussi d’une grande dignité, contestataire dans l’âme, qui combat toutes les injustices de ce monde et tente d’utiliser sa notoriété pour faire changer le cours des événements.

Et enfin, un artiste qui est parvenu à mettre de côté, le temps d’une soirée, ses rancœurs envers David Gilmour tout en parvenant à se réinventer artistiquement.

 

RORI n’est pas une inconnue dans l’univers musical, puisqu’elle était l’un des binômes de Beffroi, groupe qui a rencontré un succès populaire et critique. Mais l’aventure a pris fin à la mort de Valentin Vincent, fin 2017, des suites d’une longue maladie.

Après une inévitable reconstruction, la jeune femme s’est remise à rêver à une carrière musicale.

En choisissant de se produire en solo, elle emprunte désormais des versants pop, rock ou même funky tout en s’essayant à la langue de Voltaire afin de creuser un peu plus le sillon des émotions.

« Docteur » et ses larges passages n’est qu’un échantillon d’une palette de compos percutantes grâce auxquelles RORI s’exulte à libérer un mal-être.

Touchante et la sensibilité à fleur de peau, RORI a accordé, à Musiczine, une interview le jour de la sortie d’un Ep qui risque de faire couler beaucoup d’encre.

Analyse !

Camille, tu as milité au sein de Beffroi, une formation qui a connu pas mal de succès. Une aventure qui s’est achevée au décès de Valentin Vincent, à la suite d’une longue maladie. Comment s’est déroulée la période de transition entre Beffroi et RORI ?

Bizarrement, ça s’est bien passé. Tout s’est déroulé à mon rythme. De manière très naturelle. J’ai pris le temps de voir ce que j’avais envie de faire et de raconter. Durant cette période, j’ai également connu quelques expériences, mais toutes n’ont pas réussi.

Ce nouveau projet constitue finalement une forme de résilience…

Oui, on peut dire ça ! Mais pas que ! C’est l’envie de poursuivre un but, de trouver ce que j’avais envie de faire et comprendre ce qui me parlait le plus. Mais surtout de le trouver. Je dirais que c’est ça qui m’a conduit dans cette direction.

Ta musique est teintée de différentes couleurs. On y croise de la pop, du rock et même du funk. Est-ce que proposer quelque chose à la fois d’éclectique et multiple, ne risque-t-il pas de te disperser dans des genres parfois opposés ?

Non, je ne crois pas ! J’estime qu’il est plus enrichissant, y compris en ce qui me concerne, de varier les couleurs dans les chansons. J’écoute tellement de musiques et de styles différents que la manière d’avoir conçu cet Ep me correspond totalement. Finalement, le produit rendu possède une certaine homogénéité.

Un Ep quatre titres sort ce jour. Dans quel état d’esprit te sens-tu ?

Ça va plutôt bien ! J’avoue que j’étais un peu stressée, mais très contente d’avoir pu enfin sortir un Ep, en lieu et place d’un seul titre, comme l’année dernière. Le sentiment qui domine aujourd’hui est d’être parvenue à réaliser quelque chose de nettement plus concret.

Jusqu’ici tu chantais en anglais. Tu optes maintenant pour français. Cette nouvelle option te permet-elle de mieux te raconter et d’aller davantage dans les émotions ?

Tout à fait ! C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’avais le choix, jusqu’à présent, de ne pas chanter en français. L’anglais est un refuge qui permet de s’y cacher en quelque sorte. La langue française est plus riche. Elle permet d’être plus précise lorsqu’il s’agit de faire passer certaines émotions. Je suis contente d’avoir eu le courage de chanter dans ma langue maternelle.

On observe d’ailleurs aujourd’hui un retour de la langue de Molière chez pas mal de groupes ou artistes (Grand Blanc, Flavien Berger, Paradis, Feu! Chatterton, Perez…) A ton avis, quelle est la raison de cette décomplexion ?

Il y encore quelques années, un certain style d’écriture dominait. Il s’agissait d’un genre qui ne parlait pas nécessairement au plus grand nombre. J’écoutais de la chanson française très classique, mais je ne comprenais pas nécessairement le message que l’artiste souhaitait communiquer. Ce qui est intéressant aujourd’hui, c’est qu’on a éclaté cette façon de voir les choses. On se libère davantage sur ce que l’on a envie d’exprimer et la manière dont on a envie de l’exprimer.

« Docteur » a comptabilisé plus de 3 000 000 de streams. Une compo en français, peu de gens le savent, mais à la base, elle a été composée en anglais...

C’est exact, cette chanson était, au départ, écrite en anglais. Nous avions une session au Pays-Bas. Les Néerlandais ne parlant pas le français. Donc nous l’avons proposée en anglais. Je l’ai traduite. Tout comme « Ma place ». Je travaille encore de cette manière. Perso, il est plus facile pour moi de composer des mélodies en me servant de cette langue. Il s’agit juste d’une question d’habitude. En fin de compte, cette méthode de travail fonctionne et j’en suis très contente.

Tes chansons abordent des sujets personnels. « Docteur » met en exergue ce sentiment de se sentir différente. Alors qu’hier, cette différence te rongeait, aujourd’hui tu sembles la cultiver et en faire ta plus grande qualité.

Je ne crois pas cultiver cette différence. Nous sommes différents. Je n’ai ni l’envie, ni le sentiment de porter cet étendard. J’exprime, dans cette chanson, le fait d’être complètement perdue face à un entourage qui, lui, avait fixé des objectifs précis. Je ne me sentais pas du tout en phase avec cette situation. C’est ce côté différent que je souligne.

La santé mentale reste un sujet dont l’industrie musicale s’empare de plus en plus, à l’instar de Mustii qui rend hommage à son oncle atteint de schizophrénie, sur son dernier album, de Stromae pour « Enfer » ou encore de Selah Sue sur « Pills ».

A vrai dire, je n’ai pas cette impression. Ces thématiques existent depuis la nuit des temps. Les chansons que j’ai écoutées ont toujours été très personnelles. A titre d’exemple, je citerais Amy Winehouse ou encore les Beatles. Je crois que la seule différence est qu’aujourd’hui, l’espace pour partager son ressenti est plus important. On s’identifie peut-être plus facilement et on se sent concerné plus rapidement.

Justement, en abordant les problèmes de santé mentale, n’y a-t-il pas un risque d’en faire un absolu ?

Non, je ne crois pas. Je partage juste ma vie et les événements que j’ai traversés. Finalement tout le monde expérimente la même chose, mais à des degrés divers.

A l’avenir, pourrais-tu imaginer raconter des histoires fictionnelles ?

Oui, tout-à-fait. La volonté est d’expérimenter un peu plus l’écriture et voir ce que je peux sortir d’autre. Je m’y exerce en ce moment en m’inspirant notamment de films, de livres ou encore de rencontres.

Le choix de RORI comme nom de scène, ne permet-il pas aussi de dissocier l’artiste de Camille, la jeune femme que tu es ?

Effectivement, ce choix m’aide beaucoup et renforce ma confiance lors des concerts ou des interviews. Lorsque je suis RORI, j’arbore alors une casquette professionnelle, même si je n’aime pas trop ce terme. Je fais ce que j’ai à faire pour pouvoir accomplir mon travail correctement. Pour moi, un nom de scène assure une forme de protection, un peu comme ceux qui portent un costume dans l’exercice de leur métier.

Véritable autodidacte, tu bénéficies aussi des conseils avisés et de l’expérience d’Hadrien Lavogez.

Je travaille tout le temps avec lui. Il m’apprend énormément. Nous nous sommes rencontrés lors d’un concert. Nous avons pas mal discuté. J’aimais beaucoup sa manière de travailler. Il s’agit d’un vrai musicien, il connaît donc parfaitement son sujet. C’est ce que je cherchais à développer. Je lui ai envoyé un message, il a répondu positivement. On a commencé par une session, puis une autre en studio et la magie a opéré. On a continué à bosser ensemble, à tenter des expériences, à les rater et à recommencer.

Tu as tourné cet été dernier. De nouvelles dates sont bookées pour les prochains festivals. Mais en octobre, tu as eu l’occasion de ‘teaser’ tes nouvelles compos à l’AB, un endroit mythique en Belgique, ce qui n’est pas rien…

C’était une expérience très impressionnante. L’Ancienne Belgique a vu défiler tellement d’artistes que j’aime ou que j’ai découverts. C’est une salle qui offre une très bonne acoustique aussi. Pouvoir jouer dans de telles conditions procure évidemment beaucoup de plaisir. Il existe aussi ce sentiment que se produire devant un public donne plus de sens parce qu’avec les réseaux et plateformes de streaming, on ne voit que des chiffres, ce qui ne permet pas de percevoir la manière dont la musique touche les uns et les autres. C’est un sentiment assez étrange. J’ai présenté des morceaux qui n’étaient pas encore sortis. J’étais stressée, mais dès que je suis montée sur scène, tout s’est dissipé rapidement car le public a été réceptif.

Justement, tu as choisi la formule ‘groupe’. Hadrien t’accompagne sur les planches, mais aussi Pierrick Destrebecq qui a notamment milité chez Recorders, Abel Caine ou encore en compagnie de Mat Bastard. Une formule nécessaire pour donner une coloration plus rock aux compos ?

C’était une volonté de ma part. En concert, j’aime être soutenue par de vrais musiciens. J’ai rencontré Pierrick par l’intermédiaire d’Hadrien. Ils se connaissaient depuis des années. Ils ont tous les deux fréquenté l’école ‘Jazzstudio’ à Anvers. C’est un très bon batteur. Lorsque tu montes un groupe, il faut généralement du temps avant que la connexion s’établisse entre les membres. Ici, elles se sont mises en place beaucoup plus naturellement. Il ne me restait qu’à prendre le train en marche, ce qui ne m’a posé aucune difficulté.

Être accompagnée de musiciens est un luxe. Mon rêve a toujours été de pouvoir me passer des outils informatiques et de toutes ces machines lorsque je me produis en live. Aujourd’hui, nous sommes trois, mais la formule pourrait encore évoluer afin de pouvoir retrouver davantage cet esprit à l’ancienne.

Tu as terminé tes études en graphisme. Comment te projettes-tu professionnellement ? Est-ce que la musique constitue une réelle ambition ou s’agit-il juste d’une opportunité ?

J’ai toujours rêvé de faire de la musique. J’ai suivi des études en attendant de pouvoir faire autre chose. La musique est une priorité et il n’y qu’elle qui compte en ce moment…

 

 

 

dimanche, 26 mars 2023 18:47

Les cartes postales de Lionel Solveigh…

Lionel Solveigh nous propose un nouveau titre qui annonce la sortie de son deuxième elpee.

14 ans après avoir publié « Home », opus pour lequel il avait reçu un Octave de la musique, le songwriter belge a composé de nouvelles chansons pour son projet solo.

Il a pris le temps, écrit une thèse, assuré sa progéniture, développé des projets en groupe (Grande Ourse ou le spectacle jeune public ‘Radio Paillettes’), construit et pleuré des histoires d’amour, mais n’a jamais cessé, durant ces 2 cycles de 7 ans, d’écrire des chansons remplies d’amour.

Des pop/folk songs dans lesquelles il questionne le temps, les relations humaines, la paternité et chante avec une douce mélancolie les souvenirs de cartes postales. Des marques d’affection du quotidien autant que des traces d’époques dorées que l’on aime retrouver. Des sensations qu’il compile dans son premier single « Deeper into love », présenté sous forme de mise en bouche pour son second LP.

« Deeper into Love » est en écoute ici  

 

dimanche, 26 mars 2023 18:45

L’amour libre selon Alice Spa…

En constante évolution depuis la sortie de son premier projet purement acoustique, Alice Spa mêle aujourd'hui des compositions électro-pop enjouées à sa plume mélancolique, une dualité sublimée par sa voix cristalline.

Dans son nouveau single, l’artiste bruxelloise met en chanson ses questionnements liés aux ‘nouvelles’ formes d’amour. Les difficultés émotionnelles, les paradoxes et dérives qu’elle observe.

D’une actualité brûlante à travers une mélodie pop entêtante, elle pose des mots sur notre manière de relationner. “Amour Libre”, c’est le deuxième single extrait de son prochain opus à paraître à l'automne 2023.

“Amour Libre” est à voir et écouter ici

 

 

dimanche, 26 mars 2023 18:32

JJH POTTER joue la montre…

“7 Y” est une balade dans le temps rythmée par la réflexion sur l’autre et soi-même mais au -delà sur la coexistence des êtres entre eux.

Le temps démon indomptable ? Le temps nous consomme-t-il ? Peut-il avoir raison de nous et venir à bout de l’Amour qui nous lie ?

Cette vidéo a été réalisée par Axel Vanlerberghe déjà aux commandes du précédent doux et touchant clip du même artiste, "Golden son".

Pour ce nouveau titre extrait du dernier album de JJH Potter, "Low tide", le vidéaste globe-trotter émérite capture un fois de plus magnifiquement l'humain derrière l'artiste.

Le clip de “7 Y” est à découvrir

 

dimanche, 26 mars 2023 18:32

The Haze inarrêtable…

En 2022, The Haze avait publié "The Haze", parfait reflet de son univers sonore puis "End of the Show", deux morceaux dont les clips libéraient une énergie folle. 

Le duo électro-pop bruxellois nous propose son tout nouveau single, une version langoureuse et groovy du "Can't Stop" de Red Hot Chili Peppers, dont le clip est disponible

 

dimanche, 26 mars 2023 18:30

Lokyto remis à flow…

Lokyto qui, jusqu’ici, produisait principalement pour d’autres artistes, décide de sortir de l’ombre et de venir sur le devant de la scène.

Solaire, lumineux, avec une touche de mélancolie, l’auteur/compositeur/interprète partage ses espoirs, ses ambitions mais aussi ses difficultés à travers son art.

Son style est le fruit d’un doux mélange entre éclectique et énergique. Il est influencé par les classiques de la musique congolaise, de la chanson française, du R&B des 90’s et 00’s, ou encore des sonorités latinos et également par le hip hop américain.

A travers ses musiques, il apporte sa voix, des textes profonds, des punchlines acérées, des sons actuels riches et qui font danser.

Tombé dans la musique dès le plus jeune âge, l’artiste né au Congo (R.D.C.) a commencé à écrire dès 8 ans, puis à composer à partir de 12 ans. Une véritable histoire d’amour et de persévérance entre Lokyto et la musique.

“Prof de math” est une composition énergique et dynamique, qui pourrait évoquer Stromae. Une écriture à la fois pointue et ludique, aux paroles pleines de sens, dont le message nous fait comprendre qu'il y a de multiples manières de s'en sortir dans la vie, malgré un parcours scolaire parfois laborieux. Il existe d'autres axes pour réussir que ce soit par l'art, le sport, l'entreprenariat (se découvrir autodidacte et/ou multi-potentiel...) les possibilités sont infinies !

Lokyto y traite principalement du flow de la vie, rythmée par les hauts et les bas, les énergies positives et négatives, les émotions... des styles de flow par lesquels nous passons tous. Du fait de réussir à se laisser porter par ce flow, comme une danse et d'y trouver son rythme.

En quatre titres qui vous feront danser, chanter tout en vous apportant une belle énergie solaire, Lokyto vous emportera dans son flow.

“Prof de math” est à découvrir ici

samedi, 25 mars 2023 17:31

H.F. Thiéfaine replugged…

Après plus de 80 dates de sa tournée acoustique « Unplugged », acclamée par le public (plus de 70 000 spectateurs) et les médias, H.F. Thiéfaine rebranche les guitares et propose le « Replugged », second volet de cette double tournée historique.

Le chanteur aux multiples Victoires de la musique continue de revisiter son répertoire de poète-rock en façonnant une nouvelle setlist originale, constituée de ses morceaux emblématiques les plus célèbres (« Alligators 427 », « 113ème cigarette sans dormir », « Narcisse 81 », « La fille du coupeur de joints » ...) et de pépites moins connues mais tout aussi marquantes !

Indéniablement la tournée la plus ambitieuse de cet artiste hors du commun, référence incontournable de la chanson française.

H.F. THIÉFAINE vous donne rendez-vous le samedi 18 novembre 2023 au Cirque Royal de Bruxelles !

En attendant, rien de tel que de savourer « La fille du coupeur de joints », compo immortalisée ‘live’ au Palais des Sports, en 2015,

 

 

samedi, 25 mars 2023 17:30

You Me At Six sans cœur ?

Avec plus d’un demi-milliard de streams sur les plateformes d’écoutes, des dizaines de couvertures de magazines, deux albums numéro 1 dans les charts UK (dont « Sukapunch », sorti en 2021) et pas moins de quatre autres parmi le Top10, You Me At Six s’est imposé comme l’une des références en matière de pop/rock.

Formé en 2004 du côté de Weybridge dans le Comté de Surrey en Angleterre, il perpétue la tradition du punk anglais comptabilisant désormais pas moins de sept long palyings. YMA6 a tourné sur les cinq continents, dépassé les millions d’écoutes, rempli plusieurs fois la légendaire salle de la Brixton Academy et le tout dans l’énergie et la bonne humeur.

Revendiquant des influences telles que Blink 182, Thrice ou encore Incubus, YMA6 ne tarde pas à rencontrer le succès. Ce sera d’ailleurs dès 2008 et la sortie de « Take Off Your Colours », son premier elpee. 2011 sera synonyme de consécration, You Me At Six se voyant auréolé du titre de ‘Best British Band’ aux ‘Kerrang ! Awards’ à l’occasion de la sortie de « Sinners Never Sleep ».

Un troisième LP devenu incontournable chez les fans et qui s’est offert une édition collector pour ses dix ans il y a quelques mois.

En 2023, la bande menée par Josh Franceschi est de retour pour un huitième long-format : « Truth Decay ». Il est paru ce 10 février.

Découvrez cet univers à travers « heartLESS » ici

 

 

Producteur, réalisateur, mixeur, remixeur, multi-instrumentiste (au sein du groupe Vox Low), compositeur pour le théâtre (Philippe Calvario, Nicolas Kerszenbaum, Pauline Ribat) ou la danse contemporaine (Marjory Duprès, Aude Lachaise), Guillaume Léglise se réinvente au gré de ses multiples collaborations.

Son premier véritable album « Auto Fictions » est paru ce 14 mars 2023. Sur scène, Guillaume est accompagné, depuis deux ans, à la basse et aux chœurs, par Clémence Lasme qu’on a pu notamment voir sur scène accompagnant Pomme, Moodoïd... Seul maître à bord de son studio de Belleville, il compose une galerie de portraits, qu’il dévoile peu à peu en Eps aussi sensuels que conceptuels, mariant la musique de club aux mélodies limpides des dandys pop français (Serge Gainsbourg, Alain Chamfort, Philippe Chany), le français lettré à l’ivresse du noctambule, la poésie décadente à la langueur d’une after.

Après un Ep qui convoquait d’éphémères rencontres amoureuses dans la torpeur urbaine des eighties, puis « Riviera », un Ep estival, distillant une moite langueur synthétique, comme une idylle entre New Order et Metronomy, Guillaume Léglise annonce ses « Auto Fictions », un premier opus accompagné d’un road movie de six vidéos à découvrir sur Youtube, clips qui bénéficient de la participation, comme invités, de Cléa Vincent et Lisa Li Lund.

Pur regarder et écouter le clip de « L.O.V », c’est

 

 

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