Avant-dernière journée de festival. La chaleur est étouffante et le ciel est chargé de gros nuages orageux, de quoi craindre le pire !
Que cela ne refroidisse pas la joie et la bonne humeur des quelques impatients qui se sont pressés dès l’ouverture des portiques.
Votre serviteur arrive en début d’après-midi, la journée risque donc d’être longue. Autant qu’elle soit riche de découvertes !
C’est Coline BLF qui s’y colle ! Elle est accompagnée de ses quatre mousquetaires ! Exception faite, qu’à défaut d’épées, ils ont pour seules armes toute une panoplie d’instruments, basse, guitare, clavier et batterie.
Elle est originaire de Namur. L’univers musical au sein duquel elle baigne, oscille entre bedroom pop et French pop.
Chantant seule dans sa chambre depuis son plus jeune âge, accompagnée de sa gratte, ce n'est qu'à ses 18 ans qu'elle dévoile son goût pour le chant. Après une année passée en Californie, Coline se lance et travaille sur un premier Ep, « Blue Nostalgia », qui verra le jour en septembre 2022.
Elle entame son set en regardant droit dans les yeux votre serviteur pour lui balancer un je t’aime « A la folie », une compo au cours de laquelle ‘l’amour toujours’ est roi sur fond d’un flow down tempo.
Petite par l’âge, mais grande par la taille, elle se produit devant un parterre plutôt maigre, ce qui n’est pas sans rappeler que, généralement, le peuple ne se soucie guère des artistes émergents. Dommage parce que cette jeune fille possède dans la voix un grain virginal assez surprenant.
Elle aime les textes engagés. Que ce soient sur « Les poissons », Jours heureux » ou encore « Sunrise », la gonzesse s’interroge sur le monde et le devenir de la planète.
En quête de réponses existentielles, elle s’interroge à travers « Sunlight », sur toutes ces choses que l’on n’apprend pas à l’école. Une compo écrite lorsqu’elle avait 21 ans.
Sous le regard stupéfait des spectateurs, elle s’empare d’un drapeau palestinien, proclamant un ‘cessez-le-feu’ immédiat. Et quoi de mieux qu’un « Où on va », ersatz d’idéal idéologique, sociétal et politique pour s’en convaincre. Et tout cas, on peut affirmer que cette fille en a dans le…
Sa musique vintage et solaire est d'abord influencée par King Krule, Clairo et Mac Demarco, mais aussi par de nombreux artistes francophones tels que Lewis Of Man ou encore Claire Laffut. Et ce n’est pas « Cheveux argentés » qui démentira cette impression, une compo subtilement sautillante dédiée à sa mère, relative à la sénescence et à la honte qu’elle peut provoquer chez un individu ainsi que les dégradations causées par le temps sur le corps d’une femme.
Et puis, ses propos se transforment aussi en véritable plaidoyer à l’égard de l’inaction des politiques, tout au long de ce « Feu », bouillonnant de colère et caractérisé par son refrain entêtant, au cours duquel elle clame ‘Soyons heureux avec que le monde brûle’, véritable hymne repris en chœur par l’auditoire.
Parfois doux ou teinté d’une pointe de rock, l’univers de Coline BLF est protéiforme, passant à de jolies ballades aux textes plus rompus.
Loin des enjeux qu’elle défend, la belle sait se montrer davantage solaire lors de morceaux aux sonorités eighties, comme cette « Luna », personnage fictif qui invite le peuple à se déhancher. Une compo qui projette dans les esprits, l’image de la boule à facettes qui inonde le dancefloor de ses lumières…
Figure emblématique de la nouvelle chanson française, Coline BLF s’est montrée digne, sincère et hautement humaine transformant ses textes en combats contre un monde qu’elle dépeint avec hargne, mais dont elle ignore encore tout.
Direction ‘Babord’, où KOWARI est prête à en découdre sous le chapiteau.
C’est un projet au patronyme étrange drivé par le violoniste Damien Chierici (Dan San, Yew) et le pianiste Louan Kempenaers (Piano Club, Aucklane, au sein duquel il se consacre à la basse), tous deux issus de la scène pop/rock belge.
Si Kowari est un petit mammifère à la queue en plumeau, comme dans ‘Le Roi Lion’, le nom de scène évoque plutôt le totem scout d’une amie commune.
Bien qu’à la base, le projet était destiné à la musique de film, très vite on lui suggère le ‘live’, l’univers du duo s’y prêtant admirablement bien.
Tout en s’appuyant sur sa formation classique dans la structure des chansons, KOWARi propose une expression sonore qui navigue entre néo-classique et ambiant, Chierici se chargeant d’y apporter de la douceur alors que Louan la sublime de ses sonorités électroniques.
Une musique dont l’approche, la culture et l’instrumentation n’est pas sans rappeler celle du duo berlinois Two Lanes.
Cette formation s’inscrit au cœur de cette nouvelle génération d’artistes repoussant les frontières entre l’organique et l’électronique avec un souci de la précision et du show poussés à son extrême.
Secondé par un light show absolument délicieux, les deux comparses livrent un set nourri à l’instinct et l’expérimentation, grâce aux synthés et autres loops. Sans oublier les cut-offs sur les instruments. Bref, une panoplie technologique qui leur permet de s’exprimer cinématographiquement.
Sensorielle, profonde et altruiste, la musique de Kowari, entre passages calmes et envolées diaboliques, explore de grands espaces recouverts de sable chaud propices à la sensualité. Des chansons qui se vivent plus qu’elles ne s’écoutent.
Un groupe qui peut surprendre dans un festival où le line-up se veut plutôt populaire et accessible, mais ses élans sauvages et ses air(e)(e)s de liberté s’intègrent plutôt bien dans un tel environnement…
Autre endroit, autre style ! Cette fois, c’est au tour d’Elia Rose de grimper sur les planches !
Elle connaît bien la région. De son véritable nom Elia Fragione, cette auteure-compositrice-interprète est originaire de Tournai. Elle propose une pop éclatante, influencée par les années 80, à la fois funky, électro et très colorée à l’instar de « Gin Tonic ».
Elia est Issue d’une famille de musiciens : son père est un pianiste-chanteur italien et sa mère une chanteuse anglaise. Elle monte sur scène dès l’âge de 3 ans dans le piano-bar familial ‘Les Trois Pommes’ d’Orange. À 15 ans, elle est finaliste de l’émission ‘Pour la Gloire’, diffusée par la RTBF, au cours de laquelle, elle interprète une chanson de Vanessa Paradis. Plus tard, elle participe à ‘The Voice Belgique’ (2011 puis 2013), coachée par Natasha St-Pier.
Elia nous plonge au sein d’un univers pop électro vintage, très inspiré des années 80 (synthés, rythmes dansants, refrains catchy).
Elle enfile, à maintes reprises, une tête de licorne colorée. Un humour second degré et une auto-dérision qu’on retrouve sur « Colors ».
Parfaitement à l’aise tant à la basse qu’au un keytar (clavier-guitare), elle rallie un public particulièrement réceptif à ses frasques, à l’instar du succulent « Criminal », issu de « Album I Love It », caractérisé par son gimmick radiophonique.
Et pour couronner la fête, plusieurs danseuses s’invitent, le tout dans une ambiance foutraque.
Le show est visuellement intéressant, l’investissement personnel est à souligner, mais dans sa globalité, le set manque cruellement de constance et de cohérence.
Retour au chapiteau. Un artiste étrange s’y produit. I s’agit de Julien Granel. Lorsqu’il débaque, on dirait, à s’y méprendre, un clown tout droit sorti d’un cirque. Accoutrement bariolé, cheveux bicolores, lunettes trop grandes et moustache à la Magnum.
Auteur-compositeur‑interprète et producteur, Granel est réputé pour ses performances scéniques hautes en couleur. Son ascension sur la scène musicale francophone a été rapide.
Paru en 2019 et sculpté dans un électro‑funk-pop, son Ep, « Bagarre Bagarre », lui a permis de se faire remarquer. Tout comme ses multiples collaborations, et notamment celle opérée en compagnie de Léna Situations, pour « A la folie ».
Paru en 2022, son elpee « Cooleur » reçoit un accueil favorable de la part du public et des médias.
A l’aide de – notamment – son synthé OB‑6 analogique, soutenu par un Ableton Push, Julien Granel mise surtout sur l’improvisation et l’interactivité lors d’un show extrêmement énergique et visuel.
Le public ne s’y trompe pas, car avec Juju, c’est la fête. Invasives, mêlant fraîcheur, sophistication orchestrale et groove les compos tournoient dans les ‘portugaises’.
Bref, Granel est un artiste qui fait la fête visuelle autant qu’auditive. Une forme de kaléidoscope à l’esthétique flamboyante, entre mode colorée et ambiance kitsch assumée.
Juste le temps de rincer le gosier et votre serviteur est de planton face à la main stage pour y découvrir le set de Joseph Kamel.
Auteur-compositeur-interprète franco-égyptien, il grandit dans un univers musical riche, entre la France et l’Égypte.
À 8 ans, il commence la musique au Caire, apprenant le piano et l’oud, instrument traditionnel. Il s’installe en Normandie (Caen) à l’âge de 13 ans, découvre la guitare et la MAO, puis commence à écrire et composer ses propres titres.
Ses influences oscillent de la musique orientale traditionnelle à la pop urbaine, en passant par le slam, dans un style plutôt susceptible de rappeler Grand Corps Malade ou Ben Mazué.
Il se révèle auprès du grand public, en 2021, lors de l’émission ‘The Artist’ (France 2), en interprétant « Dis‑moi », un titre qui viralise ensuite les plateformes. L’année suivante, il assure la première partie de Julien Doré lors de ses tournées dans les Zéniths.
Doté d’une voix profonde, expressive et vibrante il est capable de transmettre émotion et authenticité, à l’instar de « Ton regard », une chanson écrite pour sa fille encore à naître et à… concevoir.
Kamel maîtrise sans aucun doute les codes du genre. Ce qui lui permet de s’attirer la sympathie du public. Ses interventions sont ponctuées de réflexions à l’humour tranchant, notamment lorsqu’il s’étonne qu’il fasse chaud en Belgique. Une première dit-il avec conviction.
L’artiste s’épanche sans fard sur sa vie personnelle et ses collaborations artistiques, notamment celle réalisée auprès de Mentissa pour « Tu vis », lors d’une alchimie vocale entre douceur et puissance, portée par une sincérité touchante. Mais, comme le binôme n’est pas présent, c’est le public qui se charge de pousser les petits cris.
Sans foi, ni loi, l’artiste-humoriste regarde dans le rétroviseur de sa vie, tout au long de « Miroir ». Le spectre de Garou rôde.
Le public est attentif lorsque Granel raconte que dans sa ville natale, un petit garçon écoutait en boucle le premier album de Julien Doré. Et lorsque ce garçonnet a pu lui parler pour lui prier de chanter avec lui, Sieur Doré de lui promettre qu’un jour son vœu s’exaucerait. Kamel ne tient en haleine le public que quelques minutes, avant d’avouer qu’en fait, ce petit garçon était un… copain de classe. Ce qui déclenche l’hilarité au sein de l’auditoire, qui, un instant, avait cru à ce conte moderne.
Il poursuit sa prestation en faisant croire que Julien Doré attend sagement en backstage afin de l’accompagner sur un titre. Un leurre évidemment. Mas pour l’artiste, un public émerveillé durant quinze secondes est un public envahi de bonheur. Et comme une surprise n’arrive jamais seule, il récompense le public, en interprétant « Beau ».
Il évoque aussi régulièrement sa famille, ses racines et sa double culture, et rend un hommage intime à ce frère cadet sur « Petit frère ». Et comme le public semble rempli de tristesse en apprenant que cette chanson était la dernière, il promet qu’elle va durer… deux heures. Ce n’est plus de l’interaction qui s’installe entre la foule et l’artiste, mais une communion. Peut-être solennelle.
A peine dix minutes plus tard, le chapiteau est prêt à accueillir Puggy, un groupe belge réunissant le chanteur/guitariste Matthew Irons, le bassiste Romain Descampe et le batteur Egil ‘Ziggy’ Franzén.
Fondé en 2005, à Bruxelles, la formation propose une musique, fruit d’un mélange entre pop et rock acoustique, et le tout est teinté de légères mais remarquables influences latines.
Irons est loin d’être un inconnu. Il était membre du jury dans le télécrochet, ‘The Voice’, sous sa version belge.
Le chanteur est assez classieux, il porte une petite veste bleue et un t-shirt blanc, impeccablement repassés.
« The way we thought it was », une toute nouvelle compo, ouvre les hostilités. Il s’agit d’un extrait du futur long playing. De quoi mettre forcément l’eau à la bouche. Alors que Matt cisèle les riffs, Romain frappe ses cordes avec acharnement, tandis que le troisième larron tambourine aussi fort qu’il le peut sur les nombreux fûts et cymbales dressés devant son corps raide comme un piquet. C’est énergique, c’est rock et c’est fun.
La furie gronde, le public s’exalte et très vite la sueur apparaît sur le front des musiciens alors que « Never give up » embraie. « I do » baigne au sein d’une atmosphère emphatique, impression amplifiée par les ivoires largement syncopés.
Irons troque sa gratte électrique pour une semi-acoustique. C’est alors que « Simultaneously » prend son envol. Une compo aigre-douce qui permet au chanteur de monter allègrement dans les aigus, tandis que le batteur s’amuse à jouer à contre-temps. Mais c’est encore dans les vieilles marmites qu’on fait les meilleures soupes. Et pour cause, « To wind the world », une compo acidulée qui remonte à 2013, rallie tous les suffrages.
Plus structuré, « Change The Colors » libère des sonorités pop/rock dansantes, réminiscences de l’identité primaire du band.
Après avoir fait le pitre, les zicos changent de registre. Matt reprend son rôle de préposé à la gratte semi-acoustique et entame une seconde ballade dans une configuration atmosphérique. On se sent alors bercé par ce « How I Needed You ».
Afin de garder le cap et l’attention des festivaliers (qui se sont soudainement pressés), « Last Day On Earth » permet aux percus de décoller, alors que les cordes de la basse sont mises à rude épreuve. Un morceau percutant, aux riffs singuliers et au solo tonitruant parfaitement maîtrisé par Irons lors du bridge.
Un moment solennel ! La frontière entre l’estrade et la plaine disparaît au profit d’une communion où Dieu n’a d’égard que pour lui-même.
Le set prend doucement des allures de fin. « When You Know » constitue la pierre angulaire d’un show solide comme un bloc de béton. Un titre qui se distingue par de belles progressions au clavier et un solo de batterie étourdissant. La foule se montre particulièrement réceptive au show et la formation se fend d’une attitude fédératrice.
« Numbers » et « On my mind » sont magistralement interprétés. Un set que les festivaliers de cette édition du ‘Les Gens d’Ere’ ne sont pas prêts d’’oublier.
Alors qu’il fait nuit noire, Hoshi est dans les starting-blocks. Elle a enfilé de grosses godasses et des chaussettes à damiers noirs et blancs, afin, sans doute, de signaler le début du tour de chauffe.
Avant d’entamer sa carrière solo, Mathilde Gerner, à l’état-civil, a effectué ses premiers pas au sein du groupe amateur TransyStory, formé en septembre 2011. Passionnée par la culture japonaise, elle a d’abord choisi pour nom de scène Hoshi Hideko, puis simplement Hoshi, qui signifie ‘étoile’ en japonais.
Ses musiciens entrent en scène, lentement, tour à tour. Et dans cette bande, il n’y pas que des inconnus. A commencer par Lola Frichet à la basse (Pogo Car Crash Control), Charlène Juarez aux claviers (Brigitte) et Enzo Gabert à la batterie (Skip The Use). Et c’est Lucie, un joli bout de femme, qui se réserve la guitare… d’un vert éclatant.
« Mauvais rêve », titre phare, retrace les étapes d’une vie que l’on comprend difficile, rejetée de tous et du système.
Hoshi impose un style musical bien à elle. Des textes simples, mais touchants, une musique entraînante et une aura exceptionnelle. Sans oublier cette voix haut-perchée et quelque peu nasillarde qui peut perturber les non-initiés. Pas étonnant donc qu’elle soit devenue l’une des révélations de la chanson française de ces dernières années.
Très vite, elle embraie par « Papillon », une compo aussi légère que les ailes d’un insecte holométabole auquel il appartient.
« Puis, t’as dansé avec moi », très vite, s’épanche sur la cruauté extrême dont elle a été victime à travers son appel au manifeste, « Amour censure », hymne à la tolérance et à la sincérité des sentiments amoureux.
Hoshi, elle-même victime d'agression homophobe, a écrit cette chanson en réaction à une certaine libération de la parole discriminatoire, notamment après la ‘manif pour tous’. Une composition qui malheureusement a encore des raisons d'exister auprès des ‘biens pensants’. Et pour contrer toute cette haine, rien de tel qu’un gros fuck à tous ces enculés dont elle n’a plus peur aujourd’hui, dit-elle, tout en agitant un drapeau arc-en-ciel, symbole du mouvement LGBT+.
Son grain de voix particulier est mis en exergue sur « Neige sur le sable », une compo issue de « Cœur parapluie », installant l’Amour au cœur des débats.
Elle empoigne ensuite sa sèche, comme à ses débuts, pour y jouer « Manège à trois », lorsqu’en rue, elle essayait d’accrocher du regard les passants, sans parvenir à ses fins. Sauf sa mère et son père, dit-elle, entre rage et désespoir.
Douée pour les métaphores et autres figures de style, elle poursuit sur un ton nettement plus rock sur un « Femme à la mer », hymne à la boisson-trahison où on l’entend chanter avec exaltation que plus elle boit, plus elle croit…
Généreuse et humaine, on la sent fusionnelle au sein de son band. Une belle complicité la lie avec sa bassiste. Et les puristes auront remarqué l’inscription gravée sur l’instrument, ‘One woman on stage’.
Celle dont le physique a été quelque malmené par le journaliste-chroniqueur Fabien Lecoeuvre, entame un « Je partirai », chanson percutante qui parle du désir de partir loin d'un monde qui ne l'aime pas, la juge et la blesse. Bref, un exutoire où elle exprime sa souffrance, son incompréhension et son besoin de liberté. Elle veut rester éternelle dans les mémoires, comme une étoile ou une comète. Gageons qu’elle y parvienne.
Le set s’achève doucement. Après avoir interprété « Ta manière », elle scande au public un « Réveille-toi » mémorable avec au centre des débats la petite aiguille qui défile…
Que l’on aime ou pas cette artiste, elle détient la recette du succès ! Un brin de folie, beaucoup d'amour et une énergie communicative.
Il est près de 23 heures, lorsque votre serviteur, dans un sursaut de vitalité emprunte le chemin du Chapiteau pour y voir et écouter Henri PFR.
Si, dès l’âge de six ans, il poursuit durant neuf longues années une formation classique de piano et étudie le solfège, c'est véritablement vers l’âge de quatorze que le jeune Henri commence à s'orienter vers la musique électronique.
Surnommé ‘le petit prince des platines’, il s’est imposé comme la nouvelle sensation de la scène électro made in Belgium.
Mais pas seulement, puisque ses titres l'ont amené à s'ouvrir vers l'international. Aujourd'hui, il se transporte au gré des festivals ; depuis Tomorrowland, où il revient chaque année, en passant par l'Ultra Music, Lollapalooza et même Electroland, à Disneyland.
Aux ‘Les Gens d'Ere’, le DJ tient ses promesses. Un show dynamique et sans concession où la seule constante est la flexibilité de son matériel.
Si le genre ne séduit a priori pas votre serviteur, il est important de s'ouvrir à toute forme de culture musicale.
Entre ‘beatmatching’, ‘drop’ ou encore ‘cue’ (des termes propres à ce genre musical), survitaminé, celui qui se produit au-delà de nos frontières, se livre…
Les compos s'enchaînent à en donner le tournis, au sein d’un décor riche en prouesses pyrotechniques.
Aucun doute, Mister Peiffer était le ‘King’ ce soir, en s'imposant non pas comme nouvelle sensation, mais en talent confirmé.
Une première journée faite de belles découvertes. Le dernier jour du festival s’annonce plus délicat sur l’autel météorologique.
Quoiqu’il en soit, Pascal Obispo devrait attirer la foule, que le temps soit clément ou pas !
(Organisation : Les Gens d’Ere)