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TORRES perdue dans une salle immense…

TORRES (le nom de scène de l'artiste new-yorkaise Mackenzie Scott) publiera son nouvel elpee, « What an enormous room », ce le 26 janvier 2024. La chanteuse américaine propose également son premier single/vidéo, « Collect ». Parallèlement à cette annonce,…

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Shaka Ponk - 14/03/2024
Manu Chao - Bau-huis
Bernard Dagnies

Bernard Dagnies

vendredi, 31 décembre 2004 02:00

Bubblegum

Véritable antithèse de l’idole pop, Mark Lanegan en est aujourd’hui à son sixième opus solo. Une carrière qu’il semble aujourd’hui vouloir aujourd’hui privilégier, après avoir sévi chez Sreaming Trees et Queens Of the Stone Age. Pour enregistrer ce « Bubblegum », il a reçu le concours de quelques grosses pointures, et en particulier Greg Dulli (Afghan Whigs et Twilight Singers), Izzy Stradlin et Duff Mc Kagan des Guns n’ Roses, Josh Homme et Nick Oliveri des Q.O.T.S.A., ainsi que PJ Harvey. Cette dernière y échange un duo particulièrement réussi sur le très groovy « Hit the city », et puis sur le blues maladif et sensuel « Come to me ». Du blues, cet elpee n’en manque pas. Mais un blues urbain, contemporain, abordé un peu à la manière d’un Nick Cave. Il rend même un hommage aux pionniers de ce style sur « Like Little Willie John », qu’il interprète dans un registre très proche d’un John Renbourn, Bert Jansch, voire encore Roy Harper. Faut dire que son baryton ravagé par le whiskey et la drogue se prête bien à ce type de musique. C’est d’ailleurs la voix de Lanegan qui est le point central de l’expression sonore. Et pas seulement sur « Bombed », composition minimaliste limitée à son chant, une guitare sèche et quelques backing vocals féminins, un peu comme chez Léonard Cohen. Tout au long de ce disque, Mark confronte ses propres démons, en traitant des horreurs existentielles, du désespoir de l’âme tourmentée, des ruptures, de sexe malsain et même de mort, pour les assassiner (ses démons !) de sa langue effilée comme la lame d’un poignard. Une œuvre sombre, riche, abrasive, qui recèle des plages plus musclées, voire imprévisibles. A l’instar du tribal et stoogien « Sideways in reverse » (NDR : parlerait-il du cunnilingus ?), du tempétueux « Metamphetamine blues » (NDR : imaginez un Tom Waits qui aurait décidé de voyager en Zeppelin !), du velvetien « Driving death valley blues », et de « Can’t come down », mélange de frénésie et de drum’n bass qui aurait pu naître d’une rencontre entre Tricky et Nick Cave. Un Cave qui hante encore et toujours Lanegan, sur la prière lancinante « When your number isn’t up » et le douloureux « Wedding dress », titre sur lequel il échange un duo avec son ex épouse Wendy Rae Fowler (NDR : l’enregistrement avait sans doute eu lieu avant la séparation !), une ballade meurtrière qui aurait pu figurer sur l’album « Murder ballads » (NDR : c’est malin !). Un must !
vendredi, 31 décembre 2004 02:00

Rendezvous

Après 13 années d’existence ponctuée de 7 albums studio, Luna a donc décidé de se séparer. Une bien mauvaise nouvelle, pour celles et ceux qui vouent une grande admiration à cette formation devenue culte. Consolation : son leader a décidé de monter un nouveau projet. Produit par Bruce Goggin (Phish, Pavement), « Rendezvous » nous plonge à nouveau au sein d’un univers intimiste propice à la rêverie. Sensualité, esthétisme, quiétude et style servent de ligne de conduite à une musique élevée au rang de la poésie. Et aucun des onze fragments de cet opus ne déroge à cette règle. A l’instar de Richard Llloyd et Tom Verlaine chez le défunt et mythique Television, Dean Wareham et Sean Eden conjuguent leurs guitares avec tendresse, légèreté, subtilité, pour en tisser des mélodies soyeuses, croustillantes, sur lesquelles Dean vient poser son timbre vocal, jamais tout à fait parlé, jamais tout à fait chanté ; un peu comme un fantôme qui laisse ses traces de pas dans la neige. Et pendant ce temps, Britta Philipps alimente la contre mélodie à l’aide de sa basse, plutôt que de s’en servir comme instrument rythmique. Parmi les onze fragments de cet elpee, deux sont cependant chantés par Sean. Tout d’abord « Broken chair ». Une plage proche de la country alternative d’un Grandaddy, qu’il interprète de son falsetto rappelant Jonathan Donahue. Et puis le crazyhorsien « Still at home ». Un disque qui ne manque pas de surprises. Adressant même un clin d’œil au « Just like heaven » de Cure sur l’enlevé « Speedbumps » et au « More than this » de Roxy Music sur l’excellent « Star spangled man ». L’œuvre épingle également l’adaptation d’un poème d’Edward Lear, « The owl & the pussycat ». Ecrit par un écolier, ce texte prend ici une dimension visionnaire. Et si l’ombre du Velvet plane encore sur le capricieux « Malibu love nest », cette plaque recèle également une nouvelle version d’« Astronaut ». Figurant sur l’Ep « Close cover before striking », elle bénéficie ici d’une adaptation plus rapide, plus dansante, dans l’esprit de New Order. Epatant !
vendredi, 31 décembre 2004 02:00

Because trees can fly

Lampshade possède la particularité de réunir musiciens danois et suédois. Un quintette qui recèle une chanteuse douée d’une superbe voix : Rebekkamaria. Dont le timbre rappelle tantôt Björk, tantôt Stina Nordenstam, tantôt Henriette Sennenvaldt (la vocaliste du collectif danois Under Byen). Musicalement on navigue plutôt au sein d’une sorte de post rock qui doit autant à My Bloody Valentine qu’à Mogwai. Encore que la musique se révèle ici beaucoup plus luxuriante. Et les moments de quiétude font rarement appel au minimalisme. Pourtant, si l’intensité sonore est quasi constante, la présence d’une trompette ou d’un violoncelle apporte une touche méditative, plus atmosphérique, à l’ensemble. « Because trees can fly », constitue leur premier opus, un disque qui ne manque pas de charme, même si les influences sont encore beaucoup trop distinctes…
vendredi, 31 décembre 2004 02:00

Here comes that weird chill

Cet Ep prélude la sortie du nouvel album de Mark Lanegan. Plusieurs compositions de « Here comes that weird chill » devraient d’ailleurs s’y retrouver ; mais plus que probablement sous une forme différente. Découpé en 9 fragments, dont un titre caché, cet Ep a reçu le concours de quelques invités de marque. Pour la toute première fois, pas de trace de Mike Johnson ; mais bien de Josh Homme (NDR : il y joue un tas d’instruments, et notamment la guitare) et Nick Oliveri (NDR : deux membres de Queen Of The Stone Age), de Chris Goss (NDR : Chris et Nick ont sévi au sein du légendaire mais sous-estimé Masters of Reality), de Greg Dulli (Ex Afghan Whigs, Twilight Singers) et de quelques autres. Depuis que Mark a embrassé une carrière solo, ses disques sont toujours hantés par le folk et le blues. Des compositions malsaines, douloureuses, qu’il interprète de sa voix graveleuse, trempée dans le whiskey, un peu comme Tom Waits. Et je pense tout particulièrement à « Lexington slow down », un fragment empreint de mystère, balayée par un piano sonore, caressé de chœurs gospel intimistes, que Mark interprète dans un style chanté/parlé. Pourtant, les chansons de ce morceau de plastique offrent un visage beaucoup plus électrique. Davantage post industriel aussi. Et je pense tout d’abord à l’inédit (NDR : le single également) « Methamphetamine blues ». Une plage qui parvient à agréger sonorités mécaniques et harmonies luxuriantes. Autre inédit, « Skeletal history » semble avoir été conçu dans l’esprit roots d’un John Renbourn, d’un Bert Jansch voire d’un Roy Harper, puis intensifié avec emphase, comme chez Tea Party. Le disque recèle également une reprise du « Clear spot » de Captain Beefheart, une version sinueuse, psychédélique, finalement plus proche d’un Wire que de Don Van Vliet. Et puis un titre hypnotique, complexe, noisy, fruit d’une rencontre improbable entre le Velvet et Suicide : « Wish you well ». Reste le swamp rock menaçant « Message to mine » et deux tracks qui font la part belle à l’électricité. Tout d’abord « On the steps of the cathedral », déchiqueté par le feedback ; ensuite le post rock « Sleep with me » et ses paysages atmosphériques ténébreux, sinistres (NDR : ce dernier morceau fait également l’objet, d’un remix en dub). Certains nostalgiques racontent que c’est sans doute le style de musique que Nirvana aurait pratiqué si Kurt Cobain n’avait pas mis fin à ses jours…
vendredi, 31 décembre 2004 02:00

That creepy hope on love

Cette formation espagnole, de Gijon pour être plus précis, pratique une forme de slowcore dans la lignée de Low voire de Codéine. La plupart des compositions de ce premier opus adoptent, en tout cas, un profil aussi tourmenté. Avec plus ou moins d’activité électrique, qu’alimente régulièrement des claviers fluides, tourbillonnants, parfois même ‘floydiens’ (« Animals » ?). Vous ne serez donc pas surpris que certains fragments atteignent six, sept voire huit minutes. Les deux morceaux sculptés dans une lo fi proche de Lambchop (« Singsong for the goodtimes » et « Your starlette lingerie ») constituant les exceptions qui confirment la règle. Si toutes les chansons baignent dans la mélancolie douce, elles ne parviennent que trop rarement à atteindre l’intensité émotionnelle d’un Red House Painters. A cause de la trame mélodique beaucoup trop linéaire. Pourtant le groupe possède un potentiel indéniable ; et il le démontre tout au long du morceau final, « The birthday boy », une plage psychotique au cours de laquelle les guitares finissent par se lâcher. Et puis de l’hypnotique « A luscious moment », un morceau fouetté littéralement par des cordes de guitare incisives, vivifiantes. En outre, Lansbury peut compter sur la présence d’un excellent vocaliste : Javier Otero, dont le baryton est très proche de Stuart Staples (Tindersticks). Pour enregistrer cet elpee, la formation a également reçu le concours de Nacho Alvarez (Manta Ray), ainsi que de la chanteuse Conchi. Cette dernière sur un seul track : « Dragon ». Et il faut reconnaître que ses inflexions sinusoïdales (Kristin Hersh ?) apportent du relief à la chanson. Dommage d’ailleurs qu’elle n’échange pas davantage de duo avec Javier.
vendredi, 31 décembre 2004 02:00

Highways

Lanterna est le projet du guitariste Henry Frayne. Né à New York, il vit aujourd’hui à Champaign dans l’Illinois. Avant de se lancer dans cette aventure en solitaire, il a sévi chez Moon Seven Times et Area. « Highways » constitue son quatrième opus. Un disque pour lequel il a quand même reçu le concours d’Eric Gebow, aux drums ; et puis de Mike Bosco à la co-production et aux effets spéciaux. Pas de bassiste. Ni de vocaliste. Juste une musique instrumentale destinée aux rêves les plus atmosphériques, mais aussi fantasmagoriques. Henry avait d’ailleurs participé à la confection de la bande sonore du film de Steven Spielberg, « Catch me if you can ». Dans un style qui fait penser à Durutti Column. Ou à Vini Reilly, si vous préférez. Tour à tour épilées, grattées, plaquées, soniques, éthérées, en cascade ou reverb, les cordes de guitare trament des mélodies enchanteresses propices à la relaxation ou à l’évasion dans le temps. Fermez les yeux et imaginez vous au dessus des montagnes, des océans. Vous êtes à la recherche de paysages où tout n’est qu’esthétisme et quiétude. Pourtant, vous devez traverser des espaces vides. Qui oscillent constamment de la lumière aux ténèbres. Peut-être est-ce votre vision du futur ? Mais finalement, vous parvenez à faire le vide dans votre esprit et finissez par atteindre la sérénité. Et vous pouvez entamer ce songe de pop pure, matérialisé par le titre maître (NDR : 17’ !), un fragment qui se fond dans une ‘ambient’ que n’aurait pas renié un certain Brian Eno…
vendredi, 31 décembre 2004 02:00

Pretend you´re alive

Fondé en 2002, Lovedrug nous vient de l’Ohio. Une formation drivée par Michael Shepard et Adam Ladd, responsable d’une sorte d’émocore teinté de britpop (Muse, JJ72, Coldplay) et de grunge (Soundgarden). Si la voix de Michael est ainsi aussi gémissante et théâtrale que celle de Matt Bellamy, son falsetto est beaucoup plus tendre et moins éthéré. « Pretend you’re alive » constitue leur premier opus. De facture inégale, ce disque est partagé entre power pop, compos mid tempo et ballades hymniques. Et de manière générale, les morceaux les plus intéressants se signalent par la présence du piano, varient régulièrement de rythme et/ou consomment une électricité frénétique, vivifiante (« In red », « It won’ last »). Côté lyrics, Lovedrug aborde essentiellement les thèmes de la vérité, de l’amour et de la mort, ainsi que de tout ce qui réunit ces sujets.
vendredi, 31 décembre 2004 02:00

Lost in Luna Park

Deuxième maxi cinq titres pour cette formation angevine fondée en janvier 2003. Leur credo ? La noisy pop. Et en écoutant ce disque, il est manifeste que le groupe voue un culte à Sonic Youth et à Ride. Ce qui n’est pas pour me déplaire, lorsqu’on retrouve dans ce rite sonore, toute la magie électrique des deux mythes. Et d’électricité, il en est question tout au long de ce morceau de plastique enregistré au Conservatoire National de Paris. Ce qui n’est pas classique ( ?!?!?!). Tour à tour atmosphérique, bringuebalante, féroce, chatoyante, torturée ou bruitiste, elle sert des mélodies contagieuses, entêtantes et terriblement efficaces, parfaitement soutenues par une basse cotonneuse. Dommage que le chant soit un peu trop terne. Si au début, il accentue l’aspect ténébreux des compositions, au fil du temps, il finit par lasser…
mardi, 31 mars 2009 03:00

Havilah

Cinquième album pour cette formation australienne fondée à Perth en 1998. En un peu plus d’une décennie, le line up a connu toute une série de changements ; le dernier en date remontant à 2006, lorsque Dan Luscombe a remplacé Rui Pereira à la seconde guitare. Parce de l’électricité, The Drones n’en est pas avare. Ce qui explique aussi certainement son patronyme. Gareth Liddiard est l’autre gratteur. Mais aussi le leader et le lyriciste. Et en général ses textes sont plutôt trempés dans l’acide, traitant aussi bien de Dieu, de la mort, du divorce, de l’interracialité (un thème récurrent), de la pornographie sur internet que de la politique. Des lyrics qu’il chante d’une voix nasillarde, abrasive, parfois déclamatoire, empruntant parfois des inflexions à Mick Jagger. L’intensité sonore de The Drones est, en général, très impressionnante. Tantôt on pense au Crazy Horse de Neil Young, aux Scientists, à Birthday Party, Sonic Youth, Green on Red, Leather Nun ou encore Died Pretty. Mais ce sont les compos les plus hymniques qui sont aussi les plus irrésistibles. A l’instar de « The minotaur », « I am the supercargo » et « Careful as you go », trois plages absolument remarquables et terriblement contagieuses. Et le reste de cet “Havilah” ne manque pas d’allure. Il y a bien un zeste d’acoustique, un chouia de festif (le final « Your aching’s like the end of the world »), histoire de reprendre son souffle ; mais le bain d’électricité est garanti. D’ailleurs si vous aimez la conjugaison vivifiante, venimeuse, épique, cinglante, sauvage, torturée des guitares, vous ne pouvez passer à côté de cet album…

 

vendredi, 31 décembre 2004 02:00

KVLR

Avant d’opter pour le patronyme KVLR, cette formation suédoise s’appelait Kevlar. Un changement opéré en 2002. Par nécessité. Suite à la plainte déposée par une entreprise dont la succursale répondait au même nom. Du line up initial de ce groupe fondé en 1996, il ne reste plus le chanteur Johan Sellman et le drummer Manus Öberg. C'est-à-dire les membres fondateurs. Si on ne tient pas compte de la compile « On planted streets », cet elpe éponyme constituerait le troisième album studio de KVLR. Une information à prendre au conditionnel, puisque les infos sont plutôt rares à leur sujet. Cocktail particulièrement réussi de no wave (Sonic Youth), de harcore juvénile (Hüsker Dü) et de cold wave lyrique, atmosphérique (Chameleons), la musique de KVLR est fondamentalement mélodique et contagieuse. A l’instar d’un Trail Of Dead. Même lorsqu’elle emprunte un tempo féroce, échevelé (« Spit ») ou s’aventure dans les méandres du psychédélisme (« Road closure »). Ce qui n’empêche pas la basse pneumatique de Magnus Öberg de libérer un groove viscéral et à la voix laconique de Johan de s’abandonner dans la mélancolie crépusculaire…