François Staal revient sur l’île de Bréhat…

François Staal retourne aux sources de son enfance à travers son nouveau clip consacré à « Bréhat (Enez Vriad) », extrait de son dernier album « L'Humaine Beauté ». Il part en tournée de 17 concerts en Bretagne, dont 15 seront accordés sur l’Ile de Bréhat, du…

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Brazen tient la distance…

Après près de dix-huit ans de silence trompeur, Brazen (Genève), revient avec « Distance », une épopée indie-rock ambitieuse où s’entrelacent modulations mélancoliques et harmonies vocales sur un tapis instrumental planant. Les huit titres qui composent…

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Alice Cooper - Bospop 202...
Bernard Dagnies

Bernard Dagnies

mercredi, 11 juillet 2007 16:21

Un nouvel album pour Dave Gahan!

Dave Gahan avait sorti un premier album en 2003. Le mois d’octobre prochain, arrive enfin le deuxième : « Hourglass ». Dave a écrit et produit les titres en compagnie des deux membres de la tournée : le batteur Christian Eigner et le guitariste Andrew Phillpott. Pour l’instant, Tony Hoffer (Beck, Air, The Kooks, The Fratellis) est occupé de mixer le tout.

La deuxième journée du festival débutait à 16 h20. Une journée bien chargée attendait votre serviteur ; d'autant plus que quatre groupes de métal étaient programmés dans une troisième salle, à partir de 19h20. Dont Vandal X. Une prestation à laquelle je n'ai malheureusement pu assister, puisqu'au même moment se produisait Experimental Tropic Blues Band. Et de cette scène, je n'ai pu assister qu'à quelques minutes du set dévastateur de Morning Red. Une certitude, plus de monde dans les salles qu'au bar lors de cette deuxième journée, même si le jus de houblon semble encore avoir coulé à flots…  

Issu de Lille, Glory Pop est le lauréat de l'Open Stage de Mouscron, édition 2006. Un quatuor qui remet au goût du jour le style théâtral, parodique et humoristique de Bonzo Dog Band. Encore que parfois, leur humour décalé évoque les Monthy Python. Pas étonnant d'ailleurs que la formation adore les déguisements. Entrant sur scène vêtus d'une bure blanche, semblable à celle des adeptes du Ku Klux Klan, les membres du band terminent en string, après avoir transité par les accoutrements les plus farfelus possibles et imaginables (plumes, scaphandre et j'en passe). A un tel point qu'on finit par en oublier la musique qui tire un peu dans tous les azimuts. On y recèle même du rap et du glam (NDR : évidemment). N'empêche le chanteur est capable de passer du clavier au violon avec un certain talent. Et une chose est sûre : on s'amuse tout au long de leur prestation…

Peu réceptif au hip hop, je me suis quand même risqué à assister au set de Prise de Son soutenu par les Choco Pops. Collectif particulièrement jeune, Prise de Son rape comme mille et un autre groupe du style dans l'Hexagone. A leur avantage, des textes engagés et surtout intelligents, en phase avec les problèmes des banlieues en France. La présence des Choco Pops donne cependant une toute autre coloration à l'expression sonore. Le trio guitare/basse/batterie a des planches, et notamment le drummer. Balèze (au propre comme au figuré), il donne une amplitude phénoménale à la musique proposée. D'ailleurs, livré à lui-même au beau milieu du set, le collectif lasse très rapidement. Et il faudra le retour du backing group pour que la prestation retrouve des couleurs. N'empêche pour une première, cette collaboration méritait d'être vécue et demande même une suite…

Skeil est un quintet lillois qui pratique une sorte de funk/acid/jazz directement inspiré par Jamiroquai voire Steely Dan. C'est également le nom du chanteur/claviériste et leader de cette formation. Un chanteur qui possède un falsetto d'une grande limpidité. En outre son backing group n'est pas constitué de manchots ; et en particulier le saxophoniste. Malheureusement, leur solution sonore manque paradoxalement de groove. Mortel pour un combo qui revendique un tel style musical…

Ensemble courtraisien, Rencontrez l'Amour baigne dans le surf jusqu'au cou. Pas de chanteur, mais une musique instrumentale instituée, il y a près d'un quart de siècle par les Shadows, et perpétuée encore aujourd'hui par Dick Dale. Au début, c'est sympa, mais au bout de 20 minutes, on atteint le stade de saturation. Et on retourne au bar.

Sarah Markewich est américaine. New-yorkaise, très exactement. Elle vit cependant aujourd'hui à Courtrai. Depuis 9 ans. Vocaliste chez Greyn elle possède une superbe voix qui rappelle tantôt Nathalie Merchant des 10.000 Maniacs, tantôt Ani DiFranco. Le quintet pratique une sorte de pop/rock semi-acoustique particulièrement soigné. Mais aussi très ennuyeux. Et le groupe a beau se réclamer des Violent Femmes, dont il interprète d'ailleurs une cover, on se demande s'il ne devrait pas privilégier les bars nightclubbiens.

Apparemment, la pub de Morning Red a fait recette. Après avoir distribué moult tracts pendant deux jours, ils sont parvenus à attirer la foule dans la salle réservée aux groupes de métal. Disposant de deux chanteurs, le sextuor pratique une musique féroce, turbulente, fruit d'un cocktail improbable entre Mass Hysteria, Colcut, Soulfly et Incubus. Et le public averti réagit instantanément à cette flambée de fureur. Un set dévastateur auquel je me suis soustrait après dix minutes, histoire de sauver ma peau… et mes tympans…

Raspoutitsa n'est pas le nom d'un ancien agent du KGB, mais le patronyme d'une formation issue de la région tournaisienne responsable d'une style musical particulièrement original qui oscille entre chanson française et prog, en passant par l'électro et la pop. Mais la force du groupe procède des lyrics de Mathieu. Des textes lourds de sens et de pertinence. Il joue également de la guitare. Et chante. Pourtant, son timbre n'a rien d'exceptionnel ; mais ce soir, ses inflexions ont fait la différence. D'ailleurs, à ces débuts, Cantat avait-il une belle voix ? Après trois années d'absence, le groupe a décidé de sortir un maxi (NDR : dont le digipack est absolument superbe !) et de repartir en tournée. Franchement, on est ici en présence d'un talent à l'état brut. Qui mérite d'être poli. Peut-être pas toujours facile d'accès, il faut le reconnaître… Et quoi, Ferré était-il facile d'accès ?

Fondé en été 2000, Two Star Hotel a été signé par le label allemand Sounds Of Subterrania, une écurie qui compte en ses rangs King Kahn, Dirtbombs, Melt Banana, El Guapo Stuntteam et The Monsters. La formation liégeoise a d'ailleurs sorti son premier opus en 2005. Et à l'écoute de cette plaque, cette signature se justifie. En fait, TSH pratique un cocktail de boogie, de funk et de punk qu'ils appellent avec dérision du 'plastic-avant-rock' (NDR : si on veut bien !). Sur scène le groupe se présente vêtus en rouge et noir, un foulard noué autour du cou. Deux guitaristes (qui disposent d'un rack de grattes assez impressionnant, dont une transparente !) alimentent leur solution sonore aride, énergique, convulsive, qui transpire le sexe et le rock'n roll. D'ailleurs, dès les premiers accords, vous avez une envie irrésistible de taper du pied. Et leur nouveau chanteur semble s'être facilement moulé dans l'ensemble. Pantalon de cuir noir, poses lascives, il se déhanche, harangue la foule, et termine même son set au milieu du public.  

PPZ30 n'est pas né de la dernière pluie, puisque le combo existe depuis 1992. Malheureusement, leur funk métal semble avoir pris un sérieux coup de vieux. Pas que l'énergie soit absente ; au contraire ! Mais elle est le fruit d'une accumulation de clichés qui finissent par devenir agaçants. Et leur dernier album, « Duck my sick » en est la plus belle illustration. Heureusement, sur les planches, la formation est toujours aussi intéressante. Et puis rien que la présence de Bruce, le chanteur/showman, est un véritable régal. Bénéficiant du concours d'une section de cuivres le combo n'a donc pas failli à sa réputation. Enthousiasmant même ceux qui ne les avaient jamais vus…

Experimental Tropic Blues Band ! Nous ne sommes plus dans la même division… Les héritiers naturels des Cramps et de Jon Spencer Blues Explosion ont encore frappé… Psycho Tiger et Boogie Snake étaient au sommet de leur forme, même si en final, ils ne savaient plus trop où ils étaient. Et le public leur a rappelé en leur accordant une formidable acclamation. Qui a débouché par un rappel ! Une chose est sûre leur psycho boogie (NDR ou si vous préférez leur rock'n roll blues & roots) est unique en leur genre. Toujours pas de bassiste, mais deux râpes qui se conjuguent à merveille, déchirent l'espace sonore ou l'enflamment pour mieux le rendre dansant et sulfureux, pendant que Devil d'Inferno martèle tribalement ses fûts. Et les voix des deux solistes (une plus claire, l'autre caverneuse) se complètent parfaitement. Bref, même si le public ne faisait pas la danse du scalp, il pogotait ferme. Et difficile de ne pas avoir des fourmis dans les jambes à l'écoute de leur musique. Assurément le moment le plus fort de ce samedi. Le groupe est actuellement en studio pour enregistrer son tout premier long playing…

Encensé par la presse traditionnelle pour son premier album « Skyline society » (NDR : impossible d'en dire quoique ce soit, puisque aucun exemplaire promo n'est parvenu à Musiczine), Major Deluxe s'était déjà produit lors de l'édition 2002 du D'Hiver Rock, pour un set dont le souvenir ne restera pas impérissable. Depuis, la formation de Sébastien Carbonnelle a effectué d'énormes progrès. Leur musique easy listening, orchestrale, perfectionniste est irréprochable, mais franchement soporifique. En fermant les yeux, on avait l'impression d'être dans son salon, bien calé dans un sofa soyeux, prêt à tomber dans les bras de Morphée. Manquait plus que le casque sur les oreilles. Mais je n'étais pas dans mon salon…

Alors là, j'ai été surpris. Pas que la musique soit sensationnelle, mais le look de Punish Yourself est impressionnant. Les corps des musiciens et d'une danseuse aux seins nus, peints aux couleurs fluo donnent vraiment un effet visuel qui ne peut laisser indifférent. Côté musique, Punish Yourself pratique une sorte de métal indus qui ne lésine ni sur l'électronique, ni sur les pulsions primaires. En vrac, leur attitude implique le sado-masochisme, le sang, la dope, la fascination pour la mort et j'en passe. Fallait voir les fans du style accoutrés comme des punks de la fin des 70's ou maquillés à la manière de Marylin Mansun, se bousculer devant la scène. On a même eu droit à l'irruption d'un exhibitionniste sur le podium, que le service d'ordre a éjecté manu militari... Episodiquement, la danseuse actionnait une disqueuse pour en laisser cracher des étincelles semblables à des flammes. Sex, drugs & Cyberpunk ? Euh… Plutôt plein la vue…

Et pour terminer la journée, rien de tel qu'un moment de franche rigolade. Que nous a accordé Colonel Bastard, en l'occurrence Jérémy, le chanteur d'Experimental Tropic Blues Band. Avec pour seul accompagnement un micro et un lecteur CD pourrave, il a réalisé une performance à la fois délirante, décalée et sans complexe (NDR : c'est dans le dossier de presse !), qu'il termine par un strip-tease improvisé (NDR : ce n'est pas dans le dossier de presse). Bref, un bon moment de bonne humeur pour clore cette deuxième journée…

mardi, 03 juillet 2007 12:07

Jean-Patrick l'hérétique...

Quinze longues années qu’il n’avait plus sorti d’album de chansons. Bien sûr Jean-Patrick n’a pas chômé au cours de cette longue période, puisque dès 1993, il décide de fréquenter l'université californienne du cinéma de l'UCLA en Californie, compose la pièce classique ‘Carmine Meo’ pour la soprano Emma Shapplin (1998) et un opéra néoclassique, ‘Atylantos’, inspiré de la légende de l'Atlantide (2001) ; sans oublier son implication pour la peinture. Bref, hormis la parution d’une compile (‘Politiquement correct’) éditée en 1993, pas grand-chose à se mettre dans le creux de l’oreille pour les aficionados de ce natif de Levallois-Perret, en France. Mais enfin, il vient de sortir un nouvel album : ‘Hérétique’. Un come-back à 62 balais qui méritait quand même quelques explications…

‘Hérétique’. Définition du Larousse : qui tient de l’hérétique. Qui professe, soutient une hérésie. ‘Hérésie’. Définition du Larousse : doctrine contraire à la foi catholique et condamnée par l’Eglise. Par extension : opinion en contradiction avec les opinions admises. On entre directement dans le vif du sujet. Pourquoi avoir choisi un tel titre pour son album ? Et surtout, Capdevielle se considère-t-il comme hérétique parce que sa doctrine est contraire à la foi catholique, donc condamnable par l’Eglise ou simplement parce que ses opinions sont en contradiction avec les opinions admises. La réponse est claire : « Les deux ! Je suis opposé aux dogmes, et en particulier ceux qu’entretiennent les religions monothéistes. La religion ne représente pour moi qu’une idéologie au même titre que le communisme, le nazisme ou le fascisme. Je ne parviens toujours pas à comprendre qu’on puisse encore aujourd’hui traîner un péché originel qu’un gardien de chèvre a bien voulu rappeler à notre souvenir, il y a plus de 2 000 ans… » Quel sens donne-t-il alors à l’existence ? «  Je crois que l’esprit humain est vaniteux d’imaginer ce que serait le créateur. Le monde a-t-il été créé ou est-il le reste de quelque chose ? Ce qu’on appelle aujourd’hui univers. En fait, cette idée de création est le reflet de la prétention manifestée par la race humaine. Une prétention qui lui autorise tous les excès. De croire avoir tous les droits sur la terre. Comment expliquer l’existence de ces camps de concentration ? Et pas seulement ceux du passé, comme les plus célèbres demeurent ceux des nazis ? Parce qu’il en existe bien d’autres ailleurs encore aujourd’hui. Comment expliquer les mauvais traitements infligés aux animaux, et pas seulement pour se nourrir ? Or ils appartiennent tout autant que nous au patrimoine de la terre. Ce scandale est le fait de l’homme, le prédateur ultime… Je suis aussi un hérétique, parce qu’en temps que professionnel je refuse de souscrire aux diktats des multinationales ; et en particulier ceux qui régissent le monde de la musique… »

Jean-Patrick Capdevielle ne croit pas à la démocratie. Une opinion corroborée par sa chanson ‘Miss démocratie’. « Même si 100 000 personnes ont voté pour une personne, comment veux-tu que cette personne puisse faire la synthèse des idées de tous ces électeurs qui souvent ne comprennent rien au pouvoir. Et encore faudrait-il qu’elle le veuille. En fait, notre système actuel appartient davantage à la démagogie qu’à la démocratie. Il permet surtout à un certain niveau de pouvoir d’exercer son hégémonie sur le monde. Sur leur mode de vie. Et aux politiciens d’essayer de nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Tous les hommes politiques sont fatalement des démagogues. Je ne crois pas à la démocratie représentative. C’est un gilet pare-balles. Je voudrais qu’elle soit plus en phase directe avec les individus. Je suis partisan de soumettre les grandes questions par voie de référendum. Que ce soit au niveau national ou européen. Une méthode qui se rapproche davantage du petit peuple. Un peu comme si on exposait ces problèmes sur la place publique. Et des techniciens appliqueront les décisions du peuple. Des experts en économie, en politique, en matière de santé. Des techniciens dont les opinions sont neutres. Des gens compétents susceptibles d’émettre des suggestions sensées. Est-ce une utopie ? Je l’ignore, mais c’est mon opinion sur le sujet. A quoi assiste-t-on aujourd’hui ? A une course effrénée vers la croissance économique au détriment de l’humain. Je m’insurge face à cette démocratie à l’américaine. Je crains qu’on aille droit dans le mur… »

Pour enregistrer « Hérétic », Capdevielle a reçu le concours de quelques collaborateurs notoires et tout d’abord, le guitariste des Wampas, Philippe Almosnino. « Au fil du temps nous nous sommes liés d’amitié. Philippe est également impliqué chez Tarmac. On a également reçu les encouragements d’Arnaud Samuel, violoniste chez cette formation et puis aussi et surtout de Louise Attaque. Sinon, David Halliday s’est également beaucoup impliqué lors des sessions d’enregistrement. Il joue ainsi des drums pour 6 titres. Et comme j’avais composé 32 chansons, je lui ai refilé 6 compos pour son prochain album. Je partage également les parties vocales avec Jennifer Jordan pour « Mal de chien ». Tous les gens avec lesquels je travaille ou j’ai travaillé deviennent des amis. Je privilégie toujours les rapports humains dans ma démarche. C’est pareil pour mon site internet. Tous ceux qui y travaillent font partie de la famille. Il en est de même pour les rapports avec nos fans… » ‘Mona Lisa Jones’ est une plus ancienne chanson. Elle date d’au moins 15 ans. Alors pourquoi l’avoir reprise pour cet elpee ? « En fait, c’est une chanson que j’aimais beaucoup, mais je n’étais toujours pas parvenu à l’intégrer sur un album à l’époque. Et puis comme tu sais, je n’ai plus rien enregistré du style par la suite… » Et il en en explique la raison : « A cette époque, mon fils a été victime d’un accident de la route. Il a failli y rester. Finalement, il s’en est sorti, mais est demeuré paraplégique. C’est alors qu’il y a eu comme quelque chose qui s’est cassé dans le processus d’écriture… Et puis, il y a quelques mois, une amie enceinte m’a demandé de venir lui rendre visite et de lui chanter quelque chose, parce qu’elle pensait que ce récital rendrait son enfant mélomane. Il s’est produit un déclic au fond de moi-même. Une autre naissance allait se produire. Et tout s’est débloqué. Je me suis remis à composer, travaillant 10 heures par jour. Et en un week-end, j’étais à la tête de toute une série de nouvelles chansons composées à la guitare, chose que je n’avais plus faite depuis belle lurette. Puis je me suis demandé ce que j’allais faire avec ce stock. J’ai finalement conclu qu’il fallait que je ressorte un album… » Mais Jean-Patrick écoute-t-il encore ses anciennes compos ? Ou alors y est-il allergique, dès qu’elles sont reproduites sur disque ? « Au début, je les écoute beaucoup. Au moins trois fois par jour. Mais au bout d’un certain temps j’éprouve une véritable révulsion à les réentendre. Non, je n’écoute pas mes anciennes chansons. Ou alors par accident. Par contre, elles ont fait l’objet de réarrangements pour la tournée en compagnie du groupe. Ce sont de nouvelles versions. Et finalement, les fans préfèrent de loin ces nouvelles adaptations. C’est inespéré… »

Capdevielle est compositeur, chanteur, acteur de cinéma et peintre. A-t-il une autre corde cachée à son arc ? « Pour l’instant, je m’occupe beaucoup du rédactionnel sur le site pour lequel je rédige un édito chaque semaine et j’entretiens un forum. Mais dans ma tête, j’ai encore un autre projet : écrire un roman. J’ai la structure dans ma tête. J’éprouve beaucoup de plaisir à écrire. Mes proches m’encouragent à m’y lancer. Mais ma manière de rédiger est assez proche de la langue parlée. Donc c’est uniquement dans ce style que je pourrai m’investir. Mais il faut que je puisse me laisser porter. Quand je sentirai que je pourrai m’y consacrer, ce sera OK… Ou alors, j’abandonnerai le projet avant de l’avoir commencé. Vivre la vie que je mène est déjà un privilège. J’ai accompli des études artistiques. J’étais un enfant gâté. Un fils unique. Mais je ne suis pas blasé. Je ne supporte pas de rester dans le flou et j’ai toujours peur de m’ennuyer. J’ai besoin de m’occuper l’esprit et de faire quelque chose, même quand je prends trois semaines de repos… C’est dans ma nature… » Dans l’univers du cinéma, Capdevielle a travaillé pour la société cinématographique de Paco Rabanne. Alors, Rabanne, modèle, maître, gourou ou excellent marqueteur ? La réponse fuse : « Excellent marqueteur ! Sais-tu que le QG de campagne électorale de Sarkozy était installé dans les anciens locaux de Rabanne à Paris. J’ai tourné pour sa boîte de production ‘L’énigme des sables’ en compagnie de Marie Christine Barrrault. C’était en 1988. A cette époque, il s’est chargé de la promo d’un de mes disques en Allemagne. On en a vendu 200 000. S’il devait se charger d’‘Hérétic’, on en vendrait 1 000 000 ! Sans quoi, j’ai un jour participé à une des ses assemblées générales. Il parlait déjà de lumière blanche et de fin du monde. Je devais éclater de rire, mais je me cachais pour ne rien montrer. Sa maison de couture a été rachetée par le groupe Puig. Mais après les déclarations sur la fin du monde, les administrateurs n’étaient pas très contents et lui ont demandé d’arrêter de raconter des bêtises, car elles influaient négativement sur les ventes… »

 

lundi, 02 juillet 2007 22:05

The Traveling Wilburys Collection

Premier véritable supergroupe, The Traveling Wilburys est né de la rencontre (notamment) entre Roy Orbison, Bob Dylan, George Harrison, Tom Petty et Jeff Lynne. Une aventure qui ne durera que trois ans et à laquelle Orbison ne participera qu’à l’enregistrement du premier elpee, puisqu’il décèdera en 1988. En fait, il n’existe que deux albums officiels des Wilburys. Intitulés paradoxalement « Traveling Wilburys Vol. 1 » et « Traveling Wilburys Vol. 3 », ils sont parus en octobre 1988 et octobre 1990. Sortis respectivement en 1989 et 1990, les volumes 2 (il est uniquement composé de démos et de versions longues du tome 1) et 4 (des chutes de bandes du tome 3) ne sont que des ‘bootlegs’ (des pirates si vous préférez !) L’intérêt de ce box procède tout d’abord de la réunion des deux elpees officiels (vol 1 et 3), enrichis d’inédits (deux sur le premier et autant sur le second), et puis de la présence d’un Dvd, immortalisant des sessions d’enregistrement du premier elpee, et de vidéos.

lundi, 02 juillet 2007 21:58

Ushuaïa

Compositeur, auteur et interprète, Axelle Renoir a été nominée aux Victoires de la Musique, en 1996, dans la catégorie révélation féminine pour la confection de son premier album intitulé « Magnum et matinées dansantes ». Elle a failli devenir chef d’orchestre, héritage de sa formation au conservatoire, avant de se réorienter vers la composition. Elle a également écrit des musiques pour le cinéma et la télévision (« Les jolis choses », « Gangsters » et « 36 Quai des Orfèvres ». Alors, pas difficile de franchir le pas vers « Ushuaïa », l’émission phare de TF1 depuis 1987, lorsqu’on est engagée écologiquement. D’ailleurs la fabrication de l’album a respecté les principes de cette philosophie en utilisant des matières recyclables et des encres non polluantes. Pour enregistrer cet elpee, Axelle a reçu le concours de la chanteuse soul, Emily T ainsi que celle d’Emma. En outre, Sylvie Bonnet, romancière et parolière (amie aussi !), lui a écrit quelques chansons. Musicalement, les compos oscillent entre symphonie classique (ces violons !), électro pop, ambient, world et trip hop. Lorsque ces différents genres ne tentent pas d’entrer en osmose. Personnellement, seul le titre d’ouverture « Opening » (ben tiens !), un instrumental majestueux, aussi intense que remarquable, mérite une mention d’excellence. Le reste fait plutôt tapisserie et finit par susciter le profond ennui…

lundi, 02 juillet 2007 21:52

The Police

Ce n’est plus un scoop, The Police a donc décidé de se reformer pour effectuer une nouvelle tournée. Bien évidemment, A&M en a profité pour sortir une double compilation de 28 titres réunissant tous les plus gros succès du trio (voir le tracklist ci-dessous). Pas la peine de vous refaire l’historique de la formation  -même s’il ne faut pas oublier que la naissance de cette formation remonte déjà à 1977- vous la trouverez facilement sur le net. Bien plus intéressant à savoir, The Police ou plus précisément son reggae blanc a constitué et constitue toujours une référence de choix pour bon nombre de formations pop et rock. La dernière en date ? The Jai Alai Savant. Maintenant, oui ce recueil de tubes est avant tout un superbe cadeau d’anniversaire destiné à offrir à vos (grands)-parents. A moins que vous ne soyez animateur de soirées de communion, de mariage voire de noces en tous genres… 

Disque 1 :

"Fallout"
"Can't Stand Losing You"
"Next to You"
"Roxanne"
"Truth Hits Everybody"
"Hole in My Life"
"So Lonely"
"Message in a Bottle"
"Reggatta De Blanc"
"Bring on the Night"
"Walking on the Moon"
"Don't Stand So Close to Me"

"Driven to Tears"
"Canary in a Coalmine"

Disque 2 :

"De Do Do Do, De Da Da Da"
"Voices Inside My Head"
"Invisible Sun"
"Every Little Thing She Does Is Magic"
"Spirits in the Material World"
"Demolition Man"
"Every Breath You Take"
"Synchronicity I"
"Wrapped Around Your Finger"
"Walking in Your Footsteps"
"Synchronicity II"
"King of Pain"
"Murder by Numbers"

"Tea in the Sahara"

lundi, 02 juillet 2007 21:04

Flight of the bass delegate

Ils aiment le ska, le dub, le punk et le reggae et répondent au nom de Jai Alai Savant (prononcez hi-a-lie sa-vant). Ils ont beaucoup écouté The Police, The Clash, Bob Marley, Peter Tosh, King Tubby, The Specials, Madness et Porno for Pyros. Un trio issu de Philadelphie mais établi aujourd’hui à Chicago. « Flight of the bass delegate » constitue le premier album de cette formation drivée par le chanteur/compositeur/guitariste Ralph Darden alias DJ Major Taylor. Lors de son passage en Belgique, ce dernier nous avait accordé une longue interview. Je vous invite d’ailleurs, si vous ne l’avez pas encore fait, à y (re)plonger. Elle est suffisamment éloquente pour vous faire une idée de l’énorme potentiel affiché par ces musiciens. D’ailleurs, si vous vous rendez au festival de Dour, ne les manquez sous aucun prétexte. Et l’album alors ? Les deux premières phrases de cette chronique sont suffisamment explicites. Suffit d’y ajouter que le timbre vocal de Ralph est proche de celui de Perry Farrell et vous disposez de toutes les infos indispensables et nécessaires…

mardi, 03 juillet 2007 13:54

Hérétique 13

Après quinze années de quasi-silence, Capdevielle nous propose enfin un nouvel album. Un disque pour lequel il a reçu le concours de quelques collaborateurs (et amis !) dont Christophe Deschamps, Philipe Almonino (Wampas, Tarmac) et David Hallyday (aux drums pour 6 compos). Sans oublier un duo échangé en compagnie de Jennnifer pour « Mal de chien », le titre final. Un elpee pour lequel il a choisi pour nom « Hérétique 13 ». Et il s’en explique lors de l’interview qu’il a accordée à Musiczine. Sans quoi, à travers ses lyrics, et suivant sa (bonne habitude) Capdevielle aborde, le plus souvent sur un ton souvent ironique, des sujets aussi contemporains que la télévision, l'impérialisme américain, la religion ou encore le leurre de la démocratie, et même plus universels comme la dérision et l'importance de l'amour. Des coups de cœur ? « Miss démocratie », « Mona Lisa Jones » balayé d’une section de cordes (Indochine ?) ainsi que l’irrésistible et échevelé «  Homo sapiens ». Deux petits bémols quand même : la présence d’un synthé (heureusement pas permanente) franchement dispensable et puis sur certaines compos d’inflexions empruntées par Jean-Patrick à Renaud, à moins que ce ne soit à Plastic Bertrand. Evidemment, si ça plane pour lui… 

lundi, 28 février 1994 02:00

Politiquement engagés…

Plus qu'une seule Susan chez ce quintette newyorkais dont la principale caractéristique procède de la présence de trois guitaristes. Et plus que deux membres fondateurs. Soit Susan Stenger et Robert Poss, respectivement bassiste-chanteuse et guitariste-producteur. Nous avons recueilli pour vous leurs impressions lucides, engagées, mais non dénuées d'humour, sur la politique, la société américaine, MTV, le féminisme et la conscience musicale d'un groupe très électrique...

Quelle est la signification du titre de votre dernier album? Y a-t-il une corrélation avec Simone Veil?

Robert : Non, mais la théorie est plutôt intéressante...

Susan : En fait le choix du nom est lié à la structure de notre musique. Aux différentes couches de son qui la composent. Aux liens informels, mystérieux qu'elle suscite...

R. : Au plus tu écoutes notre musique, au plus tu souhaites en capter toutes les facettes. Veil exprime cette soif de découvrir ce qu'il y a derrière le mur de bruit...

Est-il exact que les New York Dolls incarnent une sorte de mythe pour Band Of Susans? Avez-vous assisté à un de leurs concerts?

R. : Oui. En 1973. Les Dolls opéraient une tournée en compagnie de Mott The Hoople et d'Aerosmith. Pour Aerosmith, c'était d'ailleurs son premier périple. Nous étions très jeunes et bénéficions de ‘backstages’. Un souvenir inoubliable. Tout baignait dans l'atmosphère intense et dangereuse du glitter. Des musiciens fascinants et redoutables, un peu comme les Sex Pistols...

Est-il possible de développer des perspectives musicales sombres lorsqu'on apprécie à la fois les Beach Boys et les Jesus & Mary Chain?

R. : Susan aime les Beach Boys. Je préfère les Mary Chain et les Ramones. La bande aux frères Reid découpe ses mélodies de la même manière que le mythe californien, mais en adopte une interprétation sombre. Nous ne sommes pourtant pas aussi pessimistes que les Mary Chain. Notre conception musicale est différente parce qu'elle est susceptible d'apporter de l'espoir et même du bien-être. Il est cependant exact que certaines de nos chansons sont très réalistes...

S. : A contrario, les Beach Boys peuvent se révéler effrayants...

R. : Beaucoup plus effrayants que Nick Cave, Alice Cooper, Lou Reed ou le Velvet, par exemple...

En 1993, les Ramones, c'est pas un peu démodé?

R. : Les Ramones appartiennent à l'histoire de la musique américaine. Tout comme le blues ou la musique du XVIème ou du XVIIème siècle. Leur création n'a jamais tellement évolué. Mais elle a toujours été excitante. Lorsque je me procure un disque des Ramones, je ne cherche pas une surprise, mais à prendre mon pied. J'admets quand même que le mythe commence à tomber en désuétude. D'ailleurs, si au départ, nous nous en sommes quelque peu inspirés, aujourd'hui, nous n'avons plus grand chose à voir avec eux...

Band Of Susans est-il aussi engagé politiquement qu'il le prétend?

S. : Absolument! Mais ce n'est pas une raison pour croire que nous allons changer le monde. Nous n'avons jamais eu la prétention de colporter une semblable idéologie. Mais certaines de nos chansons ont une portée politique. D'autres sont plus personnelles ou traitent de problèmes de société comme celui du viol ou du stress, par exemple.

R. : Nos textes impliquent toujours des développements politiques, même lorsque nous parlons d'amour, d'espoir ou de rêve. Nous analysons et examinons ces thèmes en fonction de ce qui se passe autour de nous. Nous tentons ainsi d'aborder les multiples problèmes rencontrés par la société contemporaine...

Comme celui de la religion?

S. : Seulement ses excès. Son fanatisme. Parce que d'une certaine manière nous sommes aussi des fanatiques de notre musique. Nous lui vouons un culte. Nous cherchons à en libérer le mysticisme...

Un peu comme une secte quoi?...

R. : Si tu veux...

BOS ne menait-il pas à l'origine, comme Babes in Toyland et L7, un combat féministe?

R. : Ces deux formations sont totalement différentes. L7 joue du heavy metal on ne peut plus classique. Son attitude féministe se conjuguerait plutôt comme un machisme au féminin...

S. : Les femmes qui cherchent à défendre des idées aussi arrêtées, comme Polley Harvey et Juliana Hatfield, se trompent de cible. Elles se retranchent derrière des principes pour pouvoir exprimer leur exaspération. Elles pensent qu'en se retirant dans un ghetto, elles pourront pigeonner les mâles. Je ne pense pas que ce soit la bonne solution pour donner à la femme la place qu'elle mérite. Que ce soit dans le rock ou dans la société. Un groupe comme L7 a néanmoins son rôle à jouer dans le monde de la musique. Notamment, parce qu'elles organisent des concerts, dont les bénéfices servent à financer la lutte pour la dépénalisation de l'avortement. Et je pense que cet engagement est tout à fait louable.

R. : La société a besoin de tels groupes. Extreme en est un autre exemple. Mais au masculin.

S. : Le problème procède d'une fâcheuse tendance à penser que tous les ensembles féminins de rock mènent un combat extrémiste. Ce qui ne m'empêche pas de militer pour la présence d'un plus grand nombre de femmes dans le rock'n roll, d'amener le public à attacher plus d'importance aux compétences musicales qu'à l'aspect physique, même si elles sont jolies (rires...). Je veux jouer dans une formation partagée entre genre masculin et féminin. Dépasser ces principes du sexe pour me concentrer sur la musique.

R. : Le public a toujours assimilé le rôle de guitariste à celui du mâle, et apparemment le contraire semble déranger, même encore de nos jours...

S. : Les gens pensent qu'une femme est incapable de jouer d'un instrument et ne servent qu'à coucher avec les mecs. A ce sujet, je passe le chapelet de réactions déplacées dont j'ai déjà fait l'objet, avant de monter sur scène. J'ai quand même une anecdote à raconter à ce sujet. Nous partagions dernièrement l'affiche d'un concert avec un autre groupe, à Chicago. Les musiciens de l'autre formation m'ont ignorée toute la période qui a précédé le concert. A l'issue du spectacle, ils m'ont enfin adressé la parole en flattant mes compétences de bassiste. Ajoutant m'avoir croisée en ‘backstage’, en pensant que j'étais la petite amie de quelqu'un. A quoi donc est réduit le rôle d'une femme? Je ne pouvais donc prétendre à un statut de musicien dans un groupe? C'est à la fois ridicule et discriminatoire...

Pourquoi n'êtes-vous jamais diffusé sur MTV?

R. : C'est une très bonne question! (rires)

S. : En fait nous venons seulement de tourner notre premier clip. Ne me demande pas s'il sera un jour programmé sur MTV. Je n'en sais strictement rien!

R. : Nous ne sommes pas obsédés par l'idée de passer ou de ne pas passer  sur MTV. Cette chaîne est tellement conservatrice aux States... Elle diffuse essentiellement des artistes qui relèvent des majors. Pour les petits labels, il est difficile d'obtenir une tranche d'antenne, aussi minime soit-elle. Pour y parvenir, soit vous déboursez des millions de dollars, soit vous vendez père et mère, couchez avec tout le monde (rires) ou acceptez d'être esclave pour dix ans. Alors, peut-être, consentira-t-on à passer votre vidéo. A moins de s'appeler Nirvana... J'aimerais ouvrir une parenthèse au sujet du grunge. Tu vois ce vêtement de flanelle (NDR: il sort la chemise de son pantalon). Je le porte depuis 1960. J'étais alors âgé de quatre ans (rires). C'est cela que j'appelle grunge...

S. : Notre conception de la musique ne correspond pas à l'idée qu'MTV veut faire passer chez les jeunes. Nous n'utilisons pas les vocaux de la même manière que la plupart des groupes contemporains. Prend l'exemple de Nirvana dont toute la structure est focalisée sur le timbre vocal du leader. Nous accordons beaucoup plus d'importance aux différentes tonalités des guitares. Elles couvrent même régulièrement le chant. Je ne pense pas qu'MTV ou n'importe quelle radio à caractère commercial soit intéressé par ce type de musique. Ils la jugent trop dense,  nécessitant un trop grand effort de concentration pour pouvoir être assimilée...

R. : Les programmes d'MTV sont élaborés par des chefs d'entreprise qui décident ce qui va marcher et cherchent la meilleure méthode pour vendre leurs produits. Ainsi, ils n'hésitent pas à fabriquer des groupes de toutes pièces pour parvenir à leurs fins. Nous n'accepterons jamais d'être manipulés pour répondre à des soi-disant critères de séduction. Nous voulons concevoir une musique qui plaise à notre public. Et qui nous plaise, bien sûr. L'objectif est sans doute difficile mais il répond à notre aspiration profonde...


Version originale de l’interview parue dans le n° 20 du magazine Mofo de février 94.

mardi, 26 juin 2007 00:20

Ghost on the motorway

A ce jour, Michael a enregistré 6 albums : trois comme chanteur/guitariste chez Dream City Film Club, trois en solitaire. Dont le dernier en date « Ghost in the motorway » est paru chez Glitterhouse. Rien que la chanson maître de l’album vous donne une petite idée du climat qui règne tout au long de l’opus. Elle relate l’histoire d’une victime d’un accident de la route. Histoire fatale, vous vous en doutez. Et la suite se passe de commentaires. Même le titre de l’elpee. Un disque qui ne respire pas la joie de vivre, même si Michael manie avec beaucoup d’habileté l’humour noir. Il passe ainsi en revue, à travers ses compos, des sentiments de culpabilité, de revanche ou de pardon traçant une ligne imaginaire entre le profane et le sacré, entre l’enfer et le ciel, entre la vie et la mort. Il ne faut pas oublier que Michael est irlandais et que malgré son exil aux States, les questions relatives à la religion continuent à torturer son âme. C’est sans doute ce qui fait la beauté et la profondeur de ses chansons qu’il interprète d’une voix rauque, vulnérable et tellement fragile. Musicalement, Sheehy se nourrit essentiellement de blues, de gospel (les chœurs !), de folk et de country tout au long de cet opus pour lequel il a reçu le concours de quelques invités ; et notamment son frère et guitariste Patrick McCarthy, la violoniste Fiona Brice, l’ex bassiste de DCFC Andrew Park ainsi qu’Ed Harcourt. A conseiller vivement à ceux ou celles qui ne jurent que par David Eugene Edwards, Stuart A. Staples, Nick Cave, Tom Waits voire même Johnny Cash.