Le dernier combat de Malween…

Malween est le projet emmené par Julien Buys, auteur, compositeur et interprète, originaire de Nantes. Julien a quitté le monde de la finance, sans regret, en 2017 pour devenir comédien voix-off le jour et chanteur/guitariste a sein de différents projets…

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Meril Wubslin fait ça… et dans la langue de Molière…

Fondée en 2010 par Christian Garcia-Gaucher (BE/CH) et Valérie Niederoest (CH), Meril Wubslin est une formation belgo-suisse dont la musique est décrite comme lo-fi-folk-sci-fi-psyché-transe. Duo à l’origine, elle est passée à un trio en 2015, à la suite de…

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Massimo Urbinati

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mardi, 31 octobre 2006 02:00

Mass III

Des profondeurs de l’abîme surgissent encore quelques pourfendeurs du plus sombre aloi. Alors que le monde s’empresse d’éradiquer toute velléité susceptible d’exposer la couche de crasse ambiante, d’autres crachent à la face de tout un chacun la noirceur et le désespoir dont il faudra bien un jour prendre conscience. Amen Ra joue dans cette cour là. Et il n’est pas question ici d’une quelconque divinité prétexte à racheter vos inavouables péchés.

Leurs prestations scéniques (parfois dans des endroits insolites tels que des chapelles ou dans la forêt), plutôt impressionnantes, laissaient présager du meilleur. Force est d’admettre une petite déception quant à la voix, ici légèrement étouffée. Sonnant, de fait, un peu creuse. Qu’importe, la puissance du propos se révèle idoine et dévastatrice. Nos quatre chevaliers de l’apocalypse usinent un riff lourd, qui pèse sur nos frêles épaules et nous enfonce bien bas. Une ambiance proche de celle développée par Isis. Pas de joie feinte, aucune couleur criarde à l’ordre du jour. Nulle trace de refrain échappatoire. Juste un rouleau compresseur en marche. Inexorablement.

Mais alors que résonne le glas, les ténèbres s’ouvrent sur un crépuscule nouveau. Un sentiment salvateur se dégage progressivement. En contrebas du champ de ruines se faufile le chemin de la rédemption. Tout est dans le titre épitomé « From Birth To Grave. From Shadow to Light ». Ne vous reste qu’à traverser. Si vous osez. Une prière ? Et puis quoi encore…

 

Tourcoing. Grand Mix. 21 h 00. Pas de première partie, les exigeants Yo La Tengo n'acceptent pour les devancer que des formations dont ils ont pu entendre et apprécier la musique. Attendus de pied ferme par une salle comble, les récents auteurs du fantastique « I'm Not Afraid Of You And I Will Beat Your Ass » ne vont pas décevoir. Les hostilités débutent par la longue pièce d'introduction du nouvel album, le mirifique « Pass The Hatchet, I Think I'm Goodkind » et déjà, l'assistance succombe. Deux morceaux (et un quart d'heure) tout en stridences salvatrices plus tard, la messe semble dite et un bonjour est lâché. Le trio enchaîne sur « The Summer », extirpé du classique « Fakebook » avant que Ira ne passe aux claviers et aligne « The Weakest Part », « Beanbag Chair » et « Mr. Tough », les ritournelles les plus pop de son dernier-né. Comme pour se remettre d'un peu trop de gentillesse, nos ôtes balancent le fumeux « Big Day Coming » (sur « Painful ») et c'est l'explosion. James jongle avec les instruments et passe allègrement du pianotage à une basse vrombissante. La notion de distorsion prend tout son sens. Tout simplement dantesque. Georgia donne de la voix sur « I Feel Like Going Home » et fait ressurgir quelques instants l'inévitable comparaison avec Moe Tucker. Les instants de bravoure se succèdent et ne se ressemblent pas jusqu'au final extatique, « The Story Of Yo La Tango », interminable déluge apocalyptique où le temps n'a plus cours. De retour sur scène pour un « Nuclear War » emprunté à Sun Ra et plus groovy que jamais, le groupe consent à jouer quelques requêtes et fera l'honneur de deux autres rappels. Les deux heures quart d'une prestation passée trop vite n'auront lassé personne. Une seule envie nous taraude, se repasser l'album vite fait. Chapeau.

jeudi, 08 novembre 2018 11:35

Après eux, le néant...

Quelque part entre un squat, un hangar et un train fantôme, le Magasin 4 est l'endroit rêvé pour vivre le rock'n'roll. L'endroit parfait pour aller applaudir les mythiques The Ex. Une soirée partagée par trois groupes, trois atmosphères pour un même radicalisme.

Zea a pour mission d'ouvrir le bal. Le duo est une sorte d'alternative entre Suicide et Stéréo Total. Un guitariste bricole des airs sombres mais pop, tandis qu'un bidouilleur probablement sous EPO parcourt des kilomètres dans le mince espace qui lui est dévolu. Un set qui inclut le "Ya Ya Ya (Looking For My Baby)" (re)popularisé par les Detroit Cobras et s'achève dans un cataclysme électro-indie du plus bel effet. Attachant à défaut d'être bouleversant.

Lorsque le groupe suivant investit la scène, le public se fait plus dense, l'ambiance monte d'un cran. Combo à la géométrie plutôt insolite qui se compose d'un contrebassiste au micro, d'un batteur et d'un clarinettiste, Rosette ne fait rien comme tout le monde. Comprenez un free jazz syncopé tout en ruptures et soubresauts. Onomatopées, hululements et autres jappements pour tous lyrics, crissements d'ongles sur ballon gonflable et solos de poupée décapitée nourrissent leur univers décalé. Affichant une incroyable cohésion, le trio emporte l'adhésion d'une assistance désormais chauffée à blanc.

Vient le clou de la soirée. Accueilli comme le messie, The Ex incarne depuis 1980 et le fondateur Disturbing Domestic Peace, l'indépendance et l'intégrité les plus respectables qui soient. Véritable objet de culte, la formation néerlandaise va amplement justifier son statut. D'une intensité volcanique, d'une précision d'horloger, le groupe impressionne. La voix d'écorché vif de G. W. Sok empoigne et percute. Les guitares cisaillent jusqu'au sang, Terrie est redoutable d'efficacité. Un rock sec et tendu, violent et hypnotique. On reste sans voix alors que les premiers rangs pogotent à s'en démembrer. The Ex terrasse et fait l'effet d'une balle entre les deux yeux. The Ex écrase tout le monde. Ne les ratez plus. Jamais.

 

mardi, 20 mars 2007 04:00

Grinderman

Tremblez chers amis, le Nick Cave nouveau est arrivé. Et il en a plein les bottes. Flanqué de quelques-uns de ses acolytes, mauvaises graines notoires, le chef de meute ne supporte plus l'adversité et ratiboise irrémédiablement la concurrence. Vous l'aurez compris, pas de quartier. Dès l'entame, on sent le bougre prêt à régler tous ses comptes, affronter les plus malins de ses démons. ‘Flanquez-moi dehors tous ces suceurs de sang’ semble-t-il hurler à la lune, moustache hirsute et bave aux commissures. Les premières mesures de "Get it on" paraissent annoncer un imminent déluge. Et cela ne manque pas. Dès lors, le torrent déferle comme la lave rafle tout sur son passage. "No Pussy Blues", qui suit, suinte la férocité et le larsen qui la traverse, suinte la hargne du mec en manque de cul. Damn !!! Et l'électricité jaillit dans toute sa violence. Nouvelle identité pour un retour à la base, un pèlerinage à la source a-t-on perçu chuchoter dans les couloirs. Sans une once de compromis, comme au bon vieux temps de Birthday Party (les fans en défaillissent déjà). Aller-retour incessant entre plages plus apaisées mais toujours sous extrême tension et délires psychomaniaques en transe ("Depth Charge Ethel"), cette plaque fracasse en éclats une bonne dose de certitudes. Here comes the Grinderman...



mardi, 23 janvier 2007 04:00

Back to mine "Mercury Rev"

Le principe est simple. Un artiste expose ses influences en obtenant carte blanche à l’élaboration d’une compilation séminale. Voici venu le tour des schizophrènes de Mercury Rev. Tout d’abord chantres d’une musique psychédélico-psychopathe, à faire pleurer d’effroi Travis Bickle en personne, les Américains ont muté en orfèvres dream-pop envahissant les ondes presque à leur insu. Une route pavée de succès. Mais à trop vouloir se prendre pour l’Alice de Lewis, Jonathan a récemment provoqué chez nous un vif et malheureux écœurement. Quoi qu’il en soit, cette compilation fait preuve d’un bon goût manifeste passant du Bowie de « Low » à Nico via les allumés Suicide. Des sélections évidentes comme Spacemen 3 ou Galaxie 500 côtoient d’autres plus inattendues comme Georges Jones et le très grand Pharoah Sanders. Le groupe, sympa (ou malin, c’est selon), dépose une ritournelle rare au bord du chemin. Tout au long du disque, une musique inspirée et inspirante. Voyager aux frais du groupe sans bouger de chez soi en quelque sorte.

 



mardi, 23 janvier 2007 04:00

Goovadelia : 21st century spanish groove

Enlace Funk fête ses dix ans dans le business et s’associe à Vampisoul pour publier ce double aperçu de la scène groove espagnole émergente. Nous retrouvons ici une ribambelle de groupes plongés en apnée la plus totale dans la musique black estampillée seventies. On imagine volontiers cette clique de fervents en admiration devant leurs posters de Georges Clinton et de Curtis Mayfield, tout en trippant sur Sly et sa famille, complètement ‘stones’. On a donc droit à un festival de guitares syncopées, d’orgue Hammond charnel et de cuivres enjoués. Avec plus ou moins de succès. Certes, certains s’en sortent admirablement dans leur tambouille funky salace alors que d’autres s’enlisent dans une soupe fade et indigeste. Ces derniers manquant singulièrement de… groove. Un peu con, non ? Plutôt qu’un lapidaire copier-coller, une réactualisation du propos eut été plus captivante. Un disque simple aurait largement suffi à nos oreilles curieuses. En conséquence, et même si la démarche ne manquait pas d’attrait, voici ce que Vampisoul nous a proposé de moins convaincant depuis bien longtemps.



mardi, 30 janvier 2007 04:00

Night Life / Essence of Life

Le nom ne vous dit peut-être rien. Eddie Benitez, enfant-roi surdoué, respecté de ses pairs et menant même une courte rivalité d’estime avec Carlos Santana. Le premier artiste latino à se produire au mythique CBGB ! Il se fait rapidement un nom en accompagnant des maîtres tels que Tito Puente, Charlie Palmieri et presque tout le Fania All-Stars. Son premier album, « Night Life » sera produit par le sorcier Louie Ramirez. Un condensé de musique latine, toutes percussions dehors (le très influent Nicky Marrero), un Hammond qui bavarde à bon escient et Eddie au centre des débats. Parlons-en, une guitare aérienne, virtuose mais jamais envahissante qui survole discrètement ses troupes de choc. Un crew soudé comme le poing perceptiblement plus chevronné dans les uptempos, en pleine cavalcade homérique. Point faible et ce qui a mal supporté les assauts du temps, les vocaux sont souvent dispensables et sur le fil du kitsch. Le second disque "Essence of Life", trois ans plus tard, est du même tonneau alors que le groupe a presque entièrement été remanié. Surgit la tragédie, le point de rupture. Alors qu’il vient d’être signé par Chris Blackwell chez Island, le crabe s’attaque à lui et l’album en préparation reste sans suite. Il s’en remettra, jouissant ensuite de fortunes diverses et de quelques collaborations enthousiasmantes. Son nom est désormais étroitement lié à celui de George Benson et l’on chuchote un retour imminent avec, en guests, Benson et le Prince en personne. Affaire à suivre…

 

 

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