Autant le dire tout de suite, le nouvel album d’Ozark Henry ne m’a pas convaincu. J’attendais mieux, beaucoup mieux, du petit prodige flamand. Bien sûr, « The sailor not the sea » n’est pas une daube infecte, loin de là. Certaines chansons, comme le single « Indian Summer » ou encore le nostalgique « Give yourself a chance » sont de belles réussites. Mesurées, retenues, originales du point de vue de la production, elles ne peuvent cependant pas racheter à elles seules un album tout entier qui, pour le reste, sombre souvent dans la banalité. Si « La donna è mobile » et « The sailor not the sea » passent encore, « Free haven », « Cry » ou encore « At sea » étonnent par un côté passe-partout auquel le Courtraisien ne nous avait pas habitués. « Vespertine » et « Jocelyn, it’s crazy we ain’t sixteen anymore » sont quant à elles gâchées par des envolées de guitares franchissant allègrement les limites du mauvais goût… Au final, on hérite d’un album mitigé, sans grand relief. Evidemment, ce n’est qu’une opinion et il s’en manifestera sûrement d’autres pour affirmer que cet opus est une réussite. D’un point de vue personnel, cependant, « The sailor not the sea » est une petite déception…