Manu Chao célèbre l’autre…

Manu Chao, l'icône de la scène musicale mondiale, revient sur le devant de la scène en sortant un nouveau single baptisé "Viva tu". Après plusieurs années d'absence médiatique volontaire, l’artiste nous offre un avant-goût de son prochain opus tant attendu.…

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Des grenades pour Tess Parks…

Née au Canada, mais établie à Londres Tess Parks sortira son cinquième elpee et le second en solo, « Pomegranate », ce 25 octobre. En fait elle en a gravé un en compagnie de Black Market Karma, et deux d’Anton Newcombe de Brian Jonestown Massacre. Ils sont…

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Julien Winkel

Julien Winkel

samedi, 31 décembre 2005 01:00

Monkey tonk matters

Décidemment, les calembours semblent être revenus à la mode… Après avoir vécu la soirée ‘Rock and Broll’ qui enflamma récemment le Kultuurkaffee de Bruxelles, Sergeant Petter nous propose son troisième opus… Nouvel album de Ringo Starr 30 ans après « Photograph » (NDR : sur la pochette, le batteur moustachu posait habillé en astronaute à côté d’une fusée en plastique) ? Reformation des Beatles sous forme d’un duo boosté par la présence de Yoko Ono à la guitare et d’Harisson Ford à la basse ? Tout nous est passé par la tête à la lecture du nom de ce groupe… qui n’en est pas un. En effet, sous le pseudonyme de Sergeant Petter se cache un jeune songrwriter norvégien du nom de Peter Folkedal. Originaire de Bergen, son « Monkey Tonk Matters » propose 11 morceaux aux grosses influences country qui évitent cependant de se prendre les pieds dans le crachoir du saloon. Notre cher Peter a en effet le bon goût d’agrémenter ses compositions de petits effets et de cordes fort agréables (« As the Records Starts », « Spooky Spook »), quand il ne verse carrément pas dans l’alternatif lo-fi de qualité (« Honky Tonk Rose » tout droit tiré du « Wowee Zowee » de Pavement). Si plusieurs morceaux se révèlent finalement quelque peu anodins sur la longueur, il n’en reste pas moins que « Monkey Tonk Matters » est une sympathique petite plaque de country que l’on prendra la peine d’écouter assis sur un ballot de paille en admirant les tracteurs qui passent.
samedi, 31 décembre 2005 01:00

Above the city

C’est entendu…Tous les groupes de rock hypes du moment pratiquent une musique dérivée, de près ou de loin, du punk. Mais alors que la tendance actuelle est à l’imitation (plus ou moins heureuse) des anciennes gloires de la new-wave ou du post-punk, on en arrive presque à oublier qu’il y a à peine quelques années c’était le versant ‘californien’ du genre qui tenait le haut du crachoir. Entre 1996 et 2001, les teenagers à planche à roulettes portaient tous des t-shirt Pennywise ou NOFX… Est-ce pour tenter de raviver ce feu retourné à l’état de braises que les Américains de Smoke or Fire sortent aujourd’hui leur premier album, intitulé « Above the City » ? On pourrait le penser tant leurs compositions se coulent dans le moule propre aux classiques du genre. Rythmique menée tambour battant, évidence mélodique, refrains héroïques, tout y passe… Malheureusement, malgré quelques morceaux réussis (« Filter », « Loving, self-loathing », « The hard Way »), Smoke or Fire ne convainc pas vraiment et, à force de souffler sur les charbons ardents, finit par produire plus de fumée que de feu…
samedi, 31 décembre 2005 01:00

Fern

Quintet français, The Spherical Minds pratique un rock atmosphérique aux fortes influences post-rock. Teintées également d’un psychédélisme fleurant (bon ?) les seventies, les compositions quasi exclusivement instrumentales du groupe se révèlent agréables à défaut d’être exceptionnelles. Aériennes et soignées, agrémentées de cordes bienvenues, les piécettes présentées ici trouveront sûrement nombre d’oreilles attentives auprès des amateurs du Pink Floyd voire de Hood… Un regret : une certaine uniformité risque, sur la longueur, de lasser les moins aguerris à ce type de disque. Certains tics propres au genre (extraits de dialogues de film dans les moments les plus calmes, etc.) sont aussi à mettre au rang des réserves d’usage. Pour le reste, des titres comme « Don’t play the scene » ou « Fern (or much closer) » devraient largement satisfaire les fans de ce style musical.
samedi, 31 décembre 2005 01:00

Gimme Fiction

5ème album pour les texans de Spoon et, enfin, le succès… En effet, par la grâce d’un seul single, ces Américains au passé mouvementé (débarqués d’Elektra Records en 1998 pour ventes insuffisantes, ils passèrent à deux doigts du split) semblent aujourd’hui en mesure d’assurer leurs arrières pour les 30 années à venir. Il faut dire que le morceau en question est plutôt réussi. Funk glacial à la basse tendue comme le fil du rasoir, « I Turn my camera on » est de plus servi par une production minimaliste qui a le mérite de mettre en avant le chant énamouré de Daniel Britt, leader attitré du combo… On en connaît qui vont s’en mettre plein les poches… Ce constat posé, qu’en est-il du reste de « Gimme Fiction », dont on parle tant de l’autre côté de l’Atlantique ? Eh bien il faut avouer qu’il n’est franchement pas désagréable… Articulé autour de morceaux pop/rock de facture beaucoup plus classique, l’album offre son lot de bon moments : « « Two sides/Monsieur Valentine », « I summon You » ou encore « The Beast an Dragon, adored » viennent ainsi nous rappeler que Spoon, en plus de lorgner vers le haut des charts, entend aussi travailler sur la longueur. Et si les influences proclamées du groupe semblent lorgner du côté de Hüsker Dü ou de Television, on ne peut s’empêcher de penser, à l’écoute des ces quelques titres, que nos nouveaux amis ont décidemment beaucoup écouté les Beatles quand ils étaient petits…
samedi, 31 décembre 2005 01:00

Waves and echoes

Projet protéiforme structuré autour de Scott Sinfield, Portal sort son cinquième album, justement intitulé « Waves and Echoes ». Composé de 11 plages électro minimalistes, l’opus explore une longue suite d’ambiances et de textures sonores. Pas ou peu de ‘morceaux’ si l’on excepte « 1862 » ou « Bloodline », agrémentés d’une discrète voix féminine. Pour le reste, on assiste à un empilement de couches et de beats crépusculaires relativement agréables même si on n’est jamais loin des tracks new age que l’on peut trouver sur les CD’s vendus chez ‘Nature et Découverte’ entre le patchouli et la boussole fantaisie. L’ensemble reste malgré tout de bonne tenue, particulièrement en cette saison propice aux musiques contemplatives…
samedi, 31 décembre 2005 01:00

My Diet Pill

Mon dieu qu’il est difficile de chroniquer un album comme celui-ci… Groupe au profil sympathique et à la musique soignée, My Diet Pill est le genre de combo que l’on rêverait encenser tant leur troisième album respire l’envie de bien faire. Tenants d’un rock à la fois calme et tendu, les membres du projet semblent en effet avoir mis tant de cœur à la confection de leur nouvelle plaque qu’il serait vraiment malvenu de la descendre en flèche. Elle ne le mérite pas d’ailleurs, puisque les 14 morceaux que l’on peut y trouver sont loin d’être mauvais et qu’ils contiennent même quelques chouettes idées (« General’s Crown », « Family »). Malheureusement l’ensemble sonne un peu trop scolaire et ne reste dans l’oreille que le temps nécessaire à son écoute. De plus, l’album souffre d’un trop plein d’interludes et de morceaux instrumentaux dispensables qui finissent par faire retomber une pression qui ne demandait pourtant qu’à monter… Un EP, regroupant les meilleurs titres présents sur ce disque éponyme, aurait peut être été de meilleur aloi. 14 plages, c’est beaucoup les gars… Faut pouvoir quelques fois couper dans la viande… Dommage, vraiment!
samedi, 31 décembre 2005 01:00

Soul Corruption

Quintet batave, Majestic Scene propose un rock hypnotique que l’on devine influencé par Jon Spencer Blues Explosion (« Jacob », où l’on frôle carrément le plagiat), 16 Horsepower (« Blue » au-dessus duquel plane aussi le fantôme de Nick Cave et qui se révèle être le morceau le plus réussi de l’album), Premature Ejaculation (« Mr.Reckless ») et un petit nombre de BO crépusculaires de type « Lost in Translation » ou « The Straight Story » (« Wysli », 1min30 d’ambiance vraiment sympathique). Si l’ensemble ne frôle jamais le génie, « Soul Corruption » dégage cependant une atmosphère de fin du monde qui finit par séduire. Un peu comme un bon vieux Polar du dimanche soir ou un épisode de la ‘Quatrième dimension’ en quelque sorte…A écouter un soir où les pavés luisent sous la pluie…
samedi, 31 décembre 2005 01:00

Face the truth

Ainsi donc le célèbre cas Frank Black n’est pas une exception… Leader d’une formation adulée, aux portes de la gloire, le gros chanteur à la voix de porcinet avait espéré, en dissolvant les Pixies, se garder les minettes et les bifetons pour lui tout seul. Désastreuse initiative s’il en est puisque le rejeton boiteux né de ces amours interdites (Frank Black and the Catholics pour ne pas le nommer) ne parvint jamais - c’est un euphémisme - à atteindre les sommets enneigés hantés par les petits lutins l’espace de quatre albums… Dans un monde idéal cette bien triste aventure aurait pu, aurait dû, servir de mise en garde.... Mais il faut croire que l’histoire (et pas que celle du rock) aime à se répéter jusque dans ses aspects les plus sombres… Et voici donc qu’arrive Stephen Malkmus… Leader d’une formation adulée, aux portes de la gloire, …et c’est reparti. Une fois encore le serpent se mord la queue alors que le brave Stephen, lui, peut carrément se bouffer l’intégralité des phalanges… Mon Dieu, Steph, qu’as-tu fait ? Pavement mon vieux, Pavement ; tu as foutu Pavement en l’air !!! Et pour produire quoi ? Une espèce de pop alambiquée, mal embouchée, empêtrée jusqu’à la moelle dans d’insupportables manies saupoudrées de guitares dégoulinantes... Seigneur, quel gâchis ! T’aurais mieux fait de te fier à la tristesse de ton ami Mark Ibold, tiens. Te souviens-tu, lors du concert d’adieu de cette petite merveille extraterrestre qu’était ton ancien groupe. Te souviens-tu comme ton comparse de toujours avait pleuré à chaudes larmes ? Plût au tout puissant que, à la vue de ce désolant spectacle, tu te sois rendu compte que l’ego trip ne paie jamais et qu’un groupe, c’est bien plus qu’une personne… C’est une alchimie mon pote… Au lieu de ça tu t’es entêté. Après avoir commis un premier elpee éponyme potable (« Stephen Malkmus »), t’as remis le couvert par deux fois ; et nous laisse ce « Face the truth » sur les bras. Un titre bien à propos d’ailleurs. Parce qu’il faut te rendre à l’évidence mon vieux, c’est pas de la balle ton album… Un ou deux morceaux (« Freeze the saints », « Baby c’mon ») viennent peut être nous empêcher de le briser en deux de rage mais pour le reste, c’est le désert… Les plus sceptiques nous diront que « Twilight terror », le dernier album de Pavement, sentait déjà la fin de règne. Peut être… Mais comparé à « Face the truth », c’était un sacré chef d’œuvre… Qu’as-tu fait, cher vieil ami, de ces mélodies sibyllines qui venaient nous prendre les tripes ? Qu’est-il advenu de ta voix mal assurée dont la fragilité nous faisait fléchir les jambes d’émotion ? Où est passée la joyeuse insouciance foutraque qui émanait de chacun de tes morceaux et nous donnait envie de sauter dans tous les sens pour finir par aller attraper la jolie fille du fond et l’emmener faire des galipettes dans les fourrés ? Parties… « Gone with the wind » comme dirait l’autre… « Face the truth », c’est la fin d’une époque, d’une certaine forme de naïveté… « Wowee zowee » est bien loin… Quelle tristesse !
samedi, 31 décembre 2005 01:00

Outside looking in

« Alleluia, Jesus loves me! My name is Maria and I want to tell you that he saved me from Sex, Drugs and Alcohol!!! ». Ben tiens, en voilà une qui doit solidement s’emmerder, la pauvre… Le pire c’est qu’elle n’est pas la seule. Voilà en effet plus d’une heure qu’une bande d’illuminés échappés des meutes extrémistes du JMJ danse la sarabande en bas des fenêtres de votre humble serviteur dans un boucan hystérique invraisemblable… « Jésuuuus, lalala, he loves meee, lalalaaa !!!». Et c’est reparti… « Vos g…, bon sang ! J’arrive pas à écouter quoi que ce soit de ce foutu CD !!!». Vite, du Rock and Roll, je sais pas quoi, un truc qui puisse passer par-dessus les hurlements du gros barbu qui, affublé d’une immense croix chromée, tourne maintenant en rond un porte voix à la main. The Masonics ? C’est quoi ce truc ? Du garage rock 60’s ? OK, c’est vendu ! Viiite, appuyer sur ‘play’ ou c’est la crise de nerfs assurée !!! P…de barbu… Haaa, le premier morceau commence… ‘John the Busker was always Drunk/Everyday He leaves town/Guitar on is back, long hairs hanging down…’ Z’entendez ça, bande de jouvenceaux frustrés ? Voilà des gars qui ont tout pigé, contrairement à votre copine mal fagotée ! Allez, on enchaîne sur la deuxième plage… ‘You don’t know what you’ve done when you smiled at me/In my mind I know loving you can never be justified/But inside my heart there’s this desire that can’t be denied…’. Nom de Dieu, chouettes paroles, juste ce qu’il fallait. Encore heureux d’ailleurs, parce que du côté de la musique et des voix, on aurait presque envie d’aller se joindre aux excités d’en bas avec leurs guitares et leurs pieds en sandales/chaussettes ; c’est dire…Pourtant, on sent l’envie de bien faire ; mais The Masonics a oublié de pondre de vraies chansons. Un péché par omission, pas capital, mais suffisant pour aller au purgatoire en attendant la rédemption par la grâce d’un meilleur album… Quant aux hystéros chantants, c’est sans espoir… Amen.
samedi, 31 décembre 2005 01:00

Cube

Trois ans après avoir commis leur dernier album, les Lyonnais du « Peuple de l’herbe » opèrent leur grand retour discographique… Pour celles et ceux qui ont vécu l’été 2002 à Bruxelles, on se souvient que les Français étaient alors au faîte de leur gloire, trustant à peu près toutes les scènes hypes que comptaient la capitale. Il faut dire qu’à l’époque, leur mix de hip hop/électro/funk/BO de film était plutôt sympathique à écouter (à défaut d’être original) ; et leurs prestations scéniques valaient largement le détour… Il faisait chaud. Les filles portaient de bien légers déshabillés et l’humeur était à la fête… 36 mois plus tard, qu’en est-il ? Ben, pour être franc, il semble que le soufflé soit quelque peu retombé. Pas que « Cube » soit vraiment mauvais, loin de là ; mais Le Peuple de l’Herbe semble avoir été happé par un vortex, les obligeant à passer de 2002 à 2005 sans étapes. Un remake de la pierre de Sisyphe ? Obligés de pondre le même album encore et toujours ? On ne saura probablement jamais ce qui est arrivé aux membres du groupe ; mais une chose est sûre, on ne voit pas vraiment la différence entre cet opus et le précédent. Et c’est bien gênant. En outre, hormis un efficace « El Paso », l’ensemble sonne étrangement plat et pour tout dire, daté. Eh oui, le temps a passé… Dans le registre ‘Tuerie de l’été’, le « Demon Day » de « Gorillaz » est, depuis lors, venu nous exploser la gueule… En regard de la démoniaque bande à Damon Albarn, Le Peuple de l’Herbe paraît tout à coup bien pâlichon…
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